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Articles

Affichage des articles du février, 2017

FAIRE FEU SUR DES LYCEENS : PLUS JAMAIS CA !

Ce qui s’est passé au Lycée de Moroni le 20 février 2017 est extrêmement grave. Tirer sur des lycéens, quelles que soient la gravité des faits est absolument inacceptable. Les forces de l’ordre ont à leur disposition d’autres « armes » que des fusils pour rétablir l’ordre. Les explications des responsables de la Vice-Présidence chargée de l’énergie sont maladroites, inacceptables voire indignes. Comment peut-on spéculer sur la violence quand des militaires tirent sur le peuple, sur la jeune génération ! Personne ne peut cautionner le vol de l’électricité par le lycée, ce fait gravissime lui aussi passe au second plan suite à l’attitude de l’armée. Tirer, fut-ce avec des balles à blancs sur des adultes est inacceptable, ne parlons pas quand les cibles sont des lycéens. Le Président du pays devrait réagir avec la vigueur correspondant à la situation pour faire punir les responsables de ces tirs, ceux qui ont donné l’ordre d’envahir le lycée, ceux qui ont donné l’ordre de tirer et ce

Des Comores émergents !

Le Président Azali l’a formulé comme perspective et le gouvernement nous le sert à toutes les sauces. La question est alors de savoir s’il s’agit d’un simple slogan démagogique ou d’un mot d’ordre de combat pour booster l’édification économique et sociale du pays. Question non encore élucidée ! Assurément il est nécessaire de fixer au pays un objectif ambitieux pour donner une forte impulsion au développement économique et social. Le pays en a tellement besoin. Le Président a donc raison de fixer le cap de l’émergence. Reste à réussir à susciter l’adhésion et l’enthousiasme du peuple, galvaniser les énergies et à lancer une dynamique salutaire. Malheureusement on ne semble pas en prendre le chemin malgré la volonté indéniable du Président. Car une des conditions fondamentales porte sur la confiance. Et le pouvoir donne des multiples signes négatifs, voire des grossièretés inacceptables comme la répression injuste des journalistes les plus audacieux, comme le non-respect des lois su

Interrogations sur le dialogue politique Comores-Union Européenne

Jeudi 9 février 2017 rencontre Comores-Union Européenne dans un grand hôtel de Moroni. On apprend que c’est la deuxième session du dialogue politique entre les deux parties, après celle de 2015. Une réunion importante donc. Pour le Ministre comorien des Affaires étrangères, il s’agissait « d’aboutir à une vision et à une action commune sur les enjeux qui préoccupent le monde » (Alwatwan numéro 3113 du 10/02/2017). Plusieurs thèmes ont été abordés : « processus électoral, la lutte contre la corruption, les droits de l’homme et la justice, la décentralisation et les réformes de l’Etat, le développement socioéconomique et la vision de développement du gouvernement, les accords de pêche, la lutte contre le terrorisme, sécurité et coopération régionale, etc. » (op.cit.) Tout cela en quatre heures ! Est-ce que la question de Mayotte se trouve dans le etc. ? Il faudrait être stupide pour le croire ! Il est fort probable qu’elle n’a pas été évoquée ! Pour l’Union Européenne qui a changé de

BARAKA FM EMET DE NOUVEAU

Depuis quelques jours, BARAKA FM a repris ses émissions. Malheureusement rien n’est rentré dans l’ordre ! Car le matériel, illégalement saisi par le Ministre de l’Intérieur, n’est toujours pas restitué. Comment le Ministre de l’Intérieur, a-t-il pu, soit mener une opération soit couvrir une opération de cette nature sans une décision de justice ! Car dans le procès contre Agwa, aucune charge n’avait été retenue contre la Baraka FM. Ce n’est donc pas une décision de justice, c’est un fait de violence. Un plus fort détenant l’autorité de l’Etat malmenant à sa guise une entreprise privée, un organe de presse. C’est donc un délit insolent et arrogant au nez et à la barbe des défenseurs de la loi. Comment le Chef de l’Etat, le premier magistrat du pays, peut-il laisser faire, peut-il cautionner une forme de barbarie par un de ses proches collaborateurs. Pire encore l’association des professionnels de la presse Swauti et le régulateur des médias ont publiquement protesté contre cette expro

MAMWE : préserver l’espoir

La nouvelle centrale à Ngazidja est entrain en service hier matin. Mwali et Ndzuani suivront avant la fin du mois est-il annoncé. Du courant disponible 24/24 sur le territoire géré par l’Etat comorien, un rêve devenant espoir. Espoir de sortir de ces dizaines d’années de frustrations ; espoir de pouvoir enfin travailler, apprendre ; espoir de vivre sans le stress de la coupure. Incontestablement ce « nouveau départ » doit être mis au crédit du président Azali. Bien sûr on pourra toujours trouver à redire sur le processus d’acquisition des groupes, sur la qualité des groupes, sur la couverture du pays en électricité, la célébration, etc. Cela n’en frise pas moins le parti pris d’opposants systématiques ou pire la mauvaise foi. Mais pour ceux qui vivent dans le pays, qui sont confrontés aux multiples problèmes liés à la disponibilité de l’énergie électrique, il s’agit d’un grand événement qui méritait d’être fêté. Il est normal aussi que le pouvoir Azali cherche à se faire mousser au max

Batailler pour le respect des lois

L’état des lieux en matière de respect des lois aux Comores commande une riposte énergique des forces de progrès du pays. Imaginer un gouvernement de l’île censuré par l’organe législatif approprié mais qui reste en place. Et cela dure sans qu’une voix autorisée ou une force de régulation quelconque mette le gouverneur au pied du mur ! Et voilà les débats sur la loi des finances 2017 de l’île de Ngazidja rendus caricaturaux ! Imaginer un organe de presse réduit au silence et dépouillé de tout son matériel parce que son Directeur aurait été condamné. Le CNPA, organe régulateur de la presse et Swauti, une organisation des professionnels de la presse, dénoncent l’abus et protestent sans aucun effet. Le ministère de l’intérieur n'en a cure, persiste et signe.! Imaginer un Chef de l’Etat qui affirme haut et fort ne pas respecter une loi sans que soit proclamé une situation exceptionnelle prévue par la Constitution. Bien sûr qu’il fallait intervenir dans l’urgence pour trouver une