Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du septembre, 2021

RADIOKAZ : UN SCANDALE D’ÉTAT ÉNORME

Hier soir 23/09/2021 un groupe de jeunes partisans du pouvoir envahi RADIO KAZ et s’en empare. Depuis lors la célèbre radio n’émet plus. Plus de 12h après, aucune intervention de la police ni de la gendarmerie pour rétablir l’ordre, déloger les agresseurs et les soumettre aux lois du pays. Incroyable mais vrai. Cette situation perdure et soulève des interrogations de principe sur l’État comorien. Les forces de sécurité sont-elles au service de la loi ou du clan qui gouverne le pays ? On se souvient du déploiement, y compris de l’armée, quand Mabedja avait appelé à un rassemblement place de l’indépendance à Moroni ! Quand des partisans du régime use de violence caractérisée pour imposer par la force le silence à une radio indépendante, rien ne bouge. Sans la patience des défenseurs des droits de la presse et des opposants au régime, le sang aurait pu couler à UKAZI ! Le pays va-t-il tomber sous la férule de groupes paramilitaires et autres illuminés ? Faute d’interventions de l’Éta

La question de Maore à l’ONU

Demain 21 septembre 2021 à New York, ouverture officielle de la 76ème Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies. Pour les Comores un non événement, un rituel qui pèse lourd sur les finances publiques. De 1976 à 1996, à chaque AG, le monde débattait de la « question de l’île comorienne de Mayotte » et dénonçait la politique coloniale française à travers une résolution. On conçoit que cela gênait considérablement la France. Le « pays des droits de l’Homme » mis à nu. Tout a donc été fait par la France pour obtenir de ses laquais comoriens le retrait de la « question de l’île comorienne de Mayotte » de l’Ordre du Jour de l’ONU. Le prétexte invoqué : ces résolutions gênaient l’instauration d’un débat apaisé entre les Comores et la France pour trouver une issue à la décolonisation partielle des Comores. Le champ libre pour la France qui pouvait avancer dans son processus d’annexion de Maore. Car la France n’a jamais accepté d’aborder la « question de l’île comorienne de Ma

Impayable Union Africaine (UA)!

M. Bankole Adeoye, chef de la délégation de l’Union Africaine aux Comores, a créé la stupeur dans sa conférence de presse du 15/09/2021. Car si les dirigeants de l’UA sont friands en formules alambiquées, lui fut on ne peut plus clair. Le président Azali a tout bon et l’Opposition tout faux Avec son schéma classique pouvoir-opposition, M. Adeoye semble à mille lieux de la situation concrète du pays. Comment peut-il ignorer que l’Opposition et une grande partie de l’opinion comorienne conteste la légitimité de la présidence Azali ? Une série de faits ont conduit à une mise en cause de sa présidence : dissolution arrogante de la Cour Constitutionnelle, référendum constitutionnel à trop faible participation, fraude à grande échelle lors des présidentielles de 2019 ; des scrutins que l’Union Africaine n’a même pas pu encaisser tellement le pouvoir avait dépassé les bornes. Les Comores ont connu des situations calamiteuses, y compris des accès au pouvoir par coup d’État et pourtant, jam

Kum'a Ndumbe : Cessez le génocide intellectuel et spirituel

Cette vidéo de l'éminent professeur Kum'a Ndumbe me semble pointer une des questions essentielles de la libération de l'Afrique, question la plupart du temps zappé, conséquence inéluctable du "génocide intellectuel et spirituel"

UKOMBOZI Déclaration n°3 : non au dialogue de sourds, pour un nouveau départ

Le président Azali a plongé le pays dans une crise économique, sociale, politique et institutionnelle sans précédent. Après avoir réussi à dévoyer les assises nationales et à organiser les siennes en février 2018, Azali se croit libre d’agir à sa guise. Trois événements fondamentaux l’attestent sans contestation possible. Ce fut d’abord la dissolution arrogante de la Cour Constitutionnelle, la seule institution au dessus du président. Azali se place désormais au dessus de tout, un vrai monarque. Suite logique, son référendum frauduleux pour « valider » sa nouvelle constitution présentée comme une simple adaptation de l’ancienne dont il a sapé les bases. Car faute de pouvoir supprimer la Tournante, l’essence de l’ancienne Constitution, Azali a manœuvré pour se donner un délai de 5 ans pour le faire. Son but ultime est la pérennisation de son pouvoir, mieux ou pire créer une dynastie comme à l’époque des royautés ! Ne place-t-il pas ses fils dans l’optique de sa succession ? Le

Alpha Condé renversé : LE CYNISME DES INSTITUTIONS INTERNATIONALES

Les fermes condamnations sont rapidement tombées. ONU, UA, et autres institutions africaines rivalisent de mots durs pour dénoncer le putsch et exiger le rétablissement de Condé au pouvoir ! Bien évidemment il est difficile d’approuver un putsch dont on sait comment il commence mais pas où il finira. Les SANKARA ne sont pas légion. Il reste que la position de l’ONU et de l’UA est peu crédible et aura peu d’impact. On l’a vu au Mali. C’est que ces institutions ne s’élèvent pas contre les coups d’État constitutionnel. Elles condamnent du bout des lèvres les changements de constitution des autocrates et apprentis dictateurs en course pour des 3ème mandats présidentiels comme en Guinée, Cote d’Ivoire, etc. Elles avalisent des grossières manipulations constitutionnelles alors même qu’elles se sont engagées à faire respecter les textes constitutionnels difficilement obtenus. Le cas des Comores est flagrant. Comment avoir accepté que l’accord qui porte la signature de l’UA soit piétiné

MABEDJA : feu de paille ou nouvel élan patriotique !

Vendredi 3 septembre 2021 : Moroni en état de siège. La place de l’indépendance quadrillée. Les ronds points sous contrôle. L’armée, surtout des jeunes recrues, en ordre de bataille. Tout ce branle-bas de combat pourquoi : un simple appel à une marche pacifique des Mabedja pour la défense des droits sociaux et des libertés fondamentales. Interdite et sous la menace de ce déploiement armé, la marche s’est transformée en des multiples manifestations dans les rues de Moroni. Un jeu de cache cache entre des groupes de jeunes déterminés à en découdre et les détachements de l’AND et du PIGN. Des nombreuses arrestations, au moins 38 personnes croupissent depuis vendredi à la gendarmerie. 5 jeunes de la diaspora comorienne en France du mouvement MABEDJA ont réveillé le pays. Une explosion de colère d’une population poussée à bout par la terreur, par l’absence de perspective autre que de se jeter à la mer quitte à en mourir, par la faim produite par les pénuries qui frappent durement les « e