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Affichage des articles du janvier, 2018

Assises nationales : du charivari aux lourdes conséquences

Plus approche l'échéance des assises, plus la clarté inonde le pays. Les nouvelles démissions du CPAN viennent encore confirmer, si besoin était, la réalité des assises officielles. Coup de tonnerre sur un ciel des assises chargé de nuages menaçantes, les démissionnaires pointent une gestion financière opaque, un secret de polichinelle qui alimente la rumeur depuis belle lurette. Mais ce n'est pas tout. On apprend que le document, synthèse des travaux des experts, présenté aux ateliers n'avait pas été validé par le CPAN. Les démissionnaires ne veulent donc pas servir de caution à une entreprise qui leur échappe, d'où leur décision. Mais que font donc les autres M11 au CPAN s'interroge l'opinion ? Que leur faut-il de plus pour ouvrir enfin les yeux ? L'adage dit : "on ne peut pas ouvrir les yeux à qui ne les a pas fermés." Un jeu d'aveugle intéressé. Autre polémique induit par RFI sur une validation des assises par la Communauté internatio

Assises « nationales » : un finish désespérant (II)

Suite de mon analyse du document de base des ateliers 3- gouvernance sociale et culturelle Plus que les autres parties, celle-ci brille par se analyses plates et ses banalités. Aucune problématique soulevée ! Une salade composée qui combine déchets, diaspora, etc. Et l’on zappe les questions essentielles : la religion, le anda, la place et le rôle des syndicats, etc. Pour faire scientifique, on décrit tant bien que mal l’existant avec des chiffres significatifs, on souligne les progrès quantitatifs et constate les difficultés comme n’importe quel citoyen pourrait le faire. 3.1 Accès à l’éducation Est-ce que la question de l’éducation aux Comores se pose seulement en termes d’accès. N’est-ce pas un comble, une voie de garage dans laquelle on a voulu engouffrer les « experts » ! Le taux d’accès au préscolaire serait de 32% ! Se trouvent-ils des enfants comoriens de la tranche d’âge qui ne fréquentent pas l’école coranique ? Comment définit-on le préscolaire ? Ne fallait-il

Assises « nationales » : un finish désespérant (I)

Du vendredi 19 au lundi 22 janvier 2018, l’actualité nationale se concentra sur les ateliers préparatoires des assises. Plus de 500 personnes rassemblées à Moroni pour un grand et large débat démocratique autour du diagnostic des 42 ans d’indépendance du pays. La dernière ligne droite vers la messe programmée début février. « Yedalili ya vuwa mayingu » qu’en est-il alors ? Penchons-nous en premier sur la démarche. Des commissions d’experts nationaux ont travaillé trois semaines durant sur des thèmes. Ils ont produit des documents censés systématiser un diagnostic et des préconisations. Plusieurs dizaines de pages par documents. Comment allaient-ils être adoptés ? Quelle assemblée habilitée à le faire ? On attendait que le CPAN se prononce ! Rien de rien. On se contenta d’une séance formelle de remise de ces documents au Chef de l’Etat. Conclusion évidente c’est à la présidence donc de valider les travaux des commissions. Et c’est ce qui se passe, et c’est ce qui est confirmé avec

Ordures : entre incurie et irresponsabilité

La gestion des ordures illustre si besoin était l’incurie et l’irresponsabilité de ceux qui administrent les Comores depuis plus d’une vingtaine d’années. Un simple examen peut en témoigner sans contestation possible. Etape 1 : un centre de traitement des ordures construit à Séléa, projet monté par des « partenaires ». Un tournant ? Non, au contraire. Car, à la clôture du projet, Séléa devint peu à peu une poubelle à ciel ouvert qui finit par provoquer la colère des populations directement concernées. Un exemple négatif pour les autres qui ne voulaient pas vivre une expérience de cette nature. Etape 2 : après Sélea les ordures furent déposées à l’ancienne aérogare Moroni-Iconi. Aucun traitement envisagé. Le provisoire s’installa avec les conséquences qu’on imagine. Ce qui finit par susciter la colère du voisinage dont les écoles Abdoulhamid et Matisse, l’hôtel le Moroni, etc. Etape 3 : la solution provisoire trouvée alors par des esprits géniaux fut le dépôt des ordures dans d

« Des pays de merde »

On se rappelle de Chirac avec son Afrique incapable de démocratie, suivi par Sarkosy avec son Afrique pas encore rentré dans l’histoire. Et la meilleure pour le dirigeant le plus puissant du monde occidental : Trump, avec bien sûr l’empreinte de la grossièreté qui le caractérise. Et l’opinion africaine s’indigne et exige des excuses. Et des occidentaux dénoncent des propos inqualifiables. Pour les dirigeants des pays africains, il serait peut-être temps de s’interroger sur ce mépris arrogant ? Car au-delà des orientations politiques des uns et des autres, il n’en reste pas moins qu’une lourde part de responsabilité leur revient. Quelque part ils méritent ces humiliations. L’Afrique semble en adoration de l’occident, en premier lieu les dirigeants des anciennes colonies françaises qui semblent incapables de rompre les relations de dominations qui les lient à la France. Ces pays les mieux dotés en ressources naturelles mais les plus pauvres du monde. Ces pays qui dépendent encore en

Cérémonie d’hommage à ALI ADILI et BOINAID MNAMDJI

31 décembre 2017, malgré la pluie, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Magoudjou, Moroni à 16h30, pour rendre hommage à ALI ALI ADILI et BOINAID MNAMDJI. Prières, discours et visite des tombeaux au cimetière du quartier. ALI ADILI et BOINAID MNAMDJI ce sont deux Comoriens, arrêtés, torturés à mort par les mercenaires pour avoir tenté de libérer le pays de l’étau des chiens de guerre dirigés par Bob Denard. Ils avaient moins de trente ans au moment de leur assassinat. ALI ADILI et BOINAID MNAMDJI sont devenus des symboles des dizaines de jeunes comoriens morts pour le pays durant les 12 années du règne d’Ahmed Abdallah (mai 1978 – novembre 1989). Ceux qui propagent l’absence d’esprit de lutte de notre peuple pour sa liberté, l’unité du pays et le progrès économique et social prêchent le faux pour paralyser les forces de progrès du pays. La question de la lutte contre l’exploitation et pour la liberté se pose de la même façon dans tous les pays : les circonstanc