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Articles

Affichage des articles du avril, 2015

Anjouan-Mayotte : la mer Méditerranée n’est pas le seul cimetière maritime de migrants

• Par Laura Philippon • Publié le 21/04/2015 | 18:49, mis à jour le 21/04/2015 | 19:02 Les drames de l’immigration touchent aussi la France. Entre le département de Mayotte et l’île comorienne d’Anjouan, dans le canal du Mozambique, les traversées clandestines sont régulièrement meurtrières. En 2014, près de 20 000 reconduites à la frontière ont eu lieu à Mayotte. © RICHARD BOUHET / AFP L’an dernier au large de Mayotte, 597 bateaux ont été interceptés, soit 12 879 passagers et 610 passeurs interpellés . C’est la pire hécatombe qu’ait connue la Méditerranée. Dimanche dernier, au large des côtes libyennes 800 personnes ont trouvé la mort en tentant de rejoindre clandestinement l’Italie. Alors que les images de ce nouveau drame, aux portes de l’Europe, font le tour du monde, une autre traversée meurtrière est discrètement empruntée en France, à 7 000 kilomètres de Paris. "Le canal de la mort" Chaque année, dans le canal du Mozambique, des milliers de migrants comoriens

DRAME DE L’EMIGRATION : LE CYNISME DE L’EUROPE

Plus de sept cents immigrants vers l’Europe morts et/ou disparus en Méditerranée le weekend dernier. Dirigeants et médias européens s’emparent du désastre et se répandent en commentaires qui ne trompent personnes. Bien évidement ce drame sur les côtes européennes touchent plus l’Occident que les milliers de Comoriens morts et disparus dans la mère comorienne, même si les morts du Visa Balladur représentent plus de un pour cent de la population comorienne. En tout cas malgré l’émotion humanitaire, les références aux traditions d’accueil des européens, il semble évident que rien de fondamental ne sera entrepris pour mettre fin à ces drames à répétition qui frappent les immigrés africains et asiatiques. Au contraire, il est évident que les sentiments xénophobes sont nourris par l’exhibition à la télévision de ces vagues d’immigrés qui « envahissent » l’Italie et qui cherchent à se « déverser » dans la forteresse Europe. C’est d’ailleurs pour cela que l’accent porte sur les moyens sécurita

COMORES : EVITER LE PIRE

Le pire c’est de raviver le séparatisme insulaire jusqu’à aboutir à des affrontements fratricides entre wadzuani et wagazidja. Et il faut comprendre que des forces puissantes agissent en coulisse dans cet objectif car alors les Comores imploseront ; plus personne ne pourra revendiquer la comorianité de Mayotte ; le champ sera plus ou moins libre pour s’accaparer les richesses pétrolières tant convoitées. Nous autres, nous ne sommes ni pour Ikililou, ni pour Sambi, ni pour Azali, ni pour Mouigni, ni pour Mamadou. Notre préoccupation c’est notre pays, sa préservation. Il faut se souvenir. En 1975, lorsqu’il était devenu évident que le pays accédait à l’indépendance, les dirigeants de l’époque s’empoignèrent pour le pouvoir, oubliant la question de Mayotte, ignorant les manœuvres en coulisse de la France et de ses affidés du Mouvement Populaire Maorais. Résultat le pays devint indépendant et Mayotte prit le large. Le pays se trouve depuis déstabilisé. L’Etat comorien perd petit à petit p

LE MASSACRE DU KENYA : UN NON EVENEMENT POUR L’OCCIDENT

2 avril 2015, un groupe terroriste investit une université et massacre 148 personnes dont des nombreux jeunes étudiants. Une horreur qui aurait dû révulser le monde entier. La « COMMUNAUTE INTERNATIONALE » qui s’était à juste titre soulevée contre la vingtaine de personnes assassinées par des terroristes en janvier 2015 à Paris semble très peu sensible. Quelques mots de circonstance des dirigeants occidentaux et africains, quelques articles et reportages et la page semble tournée. La preuve par les faits : ce 6 avril, quatre jours après le forfait, les médias n’en parlent déjà plus. C’est que le nouveau massacre a été perpétré au Kenya, en Afrique, c’est que les victimes sont des noirs. Car on a vu la réaction après les attentats de Tunis puisque les terroristes avaient tué des touristes occidentaux. Imaginer si l’attaque terroriste avait frappé une université d’une grande capitale européenne, le ciel tomberait sur la tête de l’Occident ! Et l’Afrique, ces dirigeants africains qui ont

Autour des "FRAGMENTS D'EXPERIENCE"

Livre publié en 2014 aux éditions Coelacanthes Je présente ci-dessous des vidéos d'événements organisés autour du livre Vidéo sur la conférence tenue à Paris le 07/09/2014 Vidéos sur la conférence tenue à Lyon 1/5 Vidéos sur la conférence tenue à Lyon 2/5 Vidéos sur la conférence tenue à Lyon 3/5 Conférence à Muzdalifa House à Moroni Cérémonie des remises de prix 2014

Le gouvernement comorien au service de Kiki de la France

Incroyable mais vrai. Les faits sont en tout cas parlants. Législatives. La CENI (Commission Electorale Indépendante) proclame les résultats provisoires. A Moroni sud, Kiki est battu. Plusieurs jours après, la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs après examen des recours. Kiki est toujours battu. En principe rien ne devrait pouvoir changer, eh bien non. Sous la pression du Vice-Président Mamadou, du ministre orange Jeannot et avec le soutien actif du Conseiller Moustoifa Said Cheikh, Kiki est proclamé vainqueur avec 50% et des poussières. Mairie de Moroni. La Vice-Présidente de la CENI, pilote de l’élection du Maire, lève la séance face au blocage résultant de la polémique autour du vote des chefs de quartiers. La majeure partie des élus s’en va et voilà la Vice-Présidente qui revient, organise l’élection du Maire et proclame la victoire de Kiki. Il convient en plus de remarquer qu’à quelques jours de la date fixée pour l’élection du Maire de la Capitale, le Min

Salim Hatubou : adieu l'artiste, adieu le patriote

J'ai eu du mal à le croire. Il a fallu une confirmation de vive voix de Guigui pour que je me résigne. Il m'a fallu attendre avant de pouvoir lui rendre un hommage modeste et je suis incapable de continuer .... Salim avec près de 30 oeuvres publiés, avec son talent confirmé et son succès reconnu n'a pas hésité à lire en public, un paragraphe de mon livre "FRAGMENTS D'EXPERIENCES", c'était en 2014, lors d'une conférence organisée dans une librairie à Marseille. Simplicité, modestie, soutien (il m'encourageait à continuer d'écrire). Salim aimait son pays. tout son oeuvre en témoigne. Non seulement sur la forme, son inclinaison vers le conte comorien tel qu'il a existé, mais aussi dans le contenu. Il militait pour l'unité du pays et du peuple. J'en veux pour exemple son livre sur Hamuro, bidonville à Mayotte brûlé parce qu'il était peuple par des Comoriens non Maorais, un crime commis pas des séparatistes maorais sous l'o