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Affichage des articles du mars, 2021

LES LEÇONS D’UNE VICTOIRE GIGANTESQUE

La réalité dépasse le rêve ! Qui l’eut cru. En quelques quinze ans de travail acharné, un petit pays de moins d’un million d’habitant et de moins de trois mille km2, un pays pauvre des pauvres, se hisse au sommet du football de son continent. De la qualification des Comores à la phase finale de la CAN 2022, nous éprouvons un bonheur incommensurable. Nous en retirons aussi de la fierté, de la dignité dont nous avons tant besoin dans ce pessimisme ambiant qui démoralise, qui paralyse. Il nous faut alors analyser cette victoire qui nous dit tout haut que tout est possible si on ose, si on fait preuve de persévérance malgré une dure adversité, si on arrive à s’orienter dans la complexité du monde d’aujourd’hui. Qu’est ce que j’en retiens ? 1- La confiance dans les compétences nationales est un excellent investissement. Les dirigeants du foot comorien ont misé sur Amir Abdou, un coach professionnel comorien inconnu jusque là. Mais lui possède un avantage conséquent : il connaît le pays

LES CŒLACANTHES IRONT A LA PHASE FINALE DE LA CAN !

L’Afrique, toujours tenue pour moins que rien ! Toujours déconsidérée dans le règlement des problématiques internationaux. Le continent le plus grand, le plus jeune, le plus riche rabaissé par des dirigeants vils, assoiffés de pouvoir et d’argent ! Interdire les joueurs africains évoluant en France de participer à la plus grande compétition africaine des nations est un nouveau indicateur du mépris de l’Afrique, un mépris i nsolent, arrogant qui s’affiche dans tous les domaines . D’autant que la raison invoquée semble confuse, d’autant que la procédure (modification circonstanciée d’une résolution de la FIFA) apparaît suspecte ? Malgré la 3ème vague qui frappe l’Europe, les compétitions européennes se déroulent. Les précautions sont prises pour protéger les joueurs et les staffs. Pourquoi cela ne se pourrait-il pas en Afrique ? Certains pays européens sont plus frappés que d’autres, pourtant les compétitions se déroulent sans confinement supplémentaire. L’Afrique est incontestable

Échec du FD

Après le renversement d’Ali Soilihi et le retour au pouvoir des vieux chevaux de l’impérialisme français, il devenait possible, contrairement à l’époque Ali Soilihi, de mener des activités politiques dans le pays malgré la terreur qu’inspirait les mercenaires. Les partis étaient interdits, on était à l’ère du parti unique, mais des partis existaient de fait comme celui mené par Abasse Djoussouf. L’Association des Stagiaires et Étudiants des Comores (ASEC) pouvait se déployer dans le pays. D’un autre coté, la jeunesse du pays à travers diverses organisations culturelles avaient lancé OMSOMO WANYUMENI. Ce sont ces deux forces qui ont concouru à la création du Front Démocratique (FD) à l’occasion des législatives de 1982. Le FD s’affirma rapidement sur la scène politique malgré sa clandestinité . Ses tracts et son journal USHE (le réveil) passaient au peigne fin toute l’actualité politique, économique et sociale. Les pillages des deniers publics étaient dénoncés, preuves à l’appui. A

Tirer au clair les événements de Sangani

Il est heureux que le calme soit revenu à Sangani. C’est une des vertus de notre peuple : parvenir à résoudre des graves questions par la discussion. Mais peut-on en rester là ? Ne devrait-on pas poser les questions de fond sous-jacents ? N’est-il pas dangereux de ne pas s’ interroger sur les pratiques des forces de l’ordre du pays, la facilité à réprimer sans discernement, l’abus de pouvoir nourri par un fort sentiment d’impunité . N’est-il pas dangereux de ne pas comprendre l’exaspération de la jeunesse face à ce qu’elle peut considérer comme des pratiques abusives et qui font naître des sentiments de révolte . L’attaque d’un camp militaire ne peut pas être enjambée comme un fait de violence banal . N’est-il pas dangereux de tirer simplement un trait sur les dégâts matériels subis par la population. Comment peut-on accepter ces violations traumatisantes des domiciles de simples gens innocents avec les dégâts matériels qui s’en suivent. Comment des personnes sans trop de moyens

DOCTEUR BACAR AHMED N’EST PLUS L’Archipel perd un pionnier du système de santé comorien

"Avec l'accord d'Anssoufouddine, je publie in extenso son hommage au Docteur Bacar qui vient de nous quitter. Un texte brillant dont le caractère éducatif est incontestable" Docteur Bacar Ahmed n’est plus. Ce médecin laisse orphelin le monde de la médecine comorienne. C’était un médecin au sens encyclopédique d’une médecine d’une certaine époque. Alors jeunes toubibs, mes confrères et moi étions toujours éblouis par son attachement indéfectible aux valeurs de l’éthique et de l’humanisme. Ces valeurs tenaient dans un vaste savoir éclectique alliant Histoire, philosophie, littérature... “ Ne croyez pas qu’à mon époque pour devenir médecin, il fallait juste bosser sur les matières scientifiques”. Nous disait-il. Fort de ce bagage , Docteur Bacar en plus d’avoir été un médecin vertueux, débordant d’altruisme et de spiritualité, il reste à ce jour le médecin le plus diplômé de l’Archipel. Cet ancien de la faculté de médecine de Montpelier est Diplômé Natio