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Affichage des articles du 2009

"VEZA DUDJA GAVO MWAMBA"

La Cour Constitutionnelle a rendu son verdict, tous les recours rejetés, clôturant ainsi les législatives dans un style détestable devenu typique. En premier lieu un bilan s'impose, tellement "RIONO TRONGO KARA PARO ZONA". On comprend que le "pacifisme comorien" amène les observateurs étrangers à considérer que les élections se sont grosso modo déroulées dans des conditions acceptables. Mais pour les nationaux, il n'en est rien ! Qu'il n'y ait aucun opposant au régime élu à Ndzuani frise le ridicule. D'autant que la victoire de Mohamed Djanfar dans son fief (la région de SIMA) était annoncée par tous les pronostiqueurs. A Ngazidja un seul rescapé Mzimba, il semble avoir bénéficié de conditions particulières à sa circonscription. Tous les autres, même dans des bastions de la Convergence pour 2010 comme Hambou et Mitsamihuli, balayés par le rouleau compresseur de la mouvance. Un ensemble patent d'indices tangibles qui témoignent de l'ampleu

COPENHAGUE : REFLET CONCENTRE DU MONDE

Après l'illusion, le réveil ! Les défenseurs de la Terre stigmatise l'échec de Copenhague, dénonce les égoïsmes nationaux. Pour leur part les Gouvernements des grands pays, comme à leur habitude usent de sophismes pour masquer l'échec et aiguillonnent vers d'autres sommets : Mexico 2010 à ce qu'il paraît, où, juré promis, des mesures contraignantes seront adoptées, etc. etc. Les grandes proclamations universalistes sur le "réchauffement climatique" conduisant à une conscience aigue de l'unicité de la Terre, de la communauté de destin des hommes et femmes qui peuplent la Terre ont fait illusion. Vite balayées au moment des décisions. Au moment de vérité, chacun cherche à tirer les marrons du feu pour lui et son pays. On s'aperçoit que l'Occident pollueur s'affole face à la part grandissante des grands pays émergents, (Chine, Inde, Brésil, etc.) à la dégradation de notre univers. Quand plus de deux milliards de personnes s'apprêtent à con

Réponse à Oraison

Réaction du Comité Maore aux articles parus dans Albalad 149 et 150 signé par le professeur Oraison Comme à son habitude, M Oraison s’exprime sur la question de l’île comorienne de Mayotte en arborant son statut de « professeur de droit des universités » maîtrisant parfaitement son sujet et donnant la leçon. On était donc en droit d’en attendre une analyse non partisane, qu’il dépasse sa francité. Malheureusement il n’en est rien ! M Oraison masque les vraies questions de droit que pose le maintien de Mayotte sous administration française, à savoir l’application de la loi du plus fort dans les relations internationales. Un pays fort, la France annexe une partie du territoire d’un pays faible, les Comores. Une puissance mondiale, la France, peut considérer l’ONU comme un « machin » et bafouer les résolutions qui ne lui plaisent pas, tout en restant membre du Conseil de Sécurité, le garant du respect de la Charte de l’ONU. M Oraison nous explique en long et en large les dispositions de l

Réaction face à la lettre ouverte de Zaid

Je suis réellement attristé par cette « lettre » ouverte. Jusqu’ici, même si je ne partageais pas ses analyses, je trouvais ses interventions riches, argumentées, fécondes mais là je ne le reconnais plus. Son pseudo aurait-il été usurpé !? . Mais « les dés sont jetés » alors … Manifestement sa lettre est principalement adressée au Comité Maore, « les pragmatiques … qui ont trahi …(et sombré) dans la collaboration, opposé aux « purs nationalistes … coupables de ne pas savoir se compromettre… » … c’est-à-dire Zaid et à certains patriotes de la diaspora. Sur quoi se fonde Zaid pour se dire pur et nous traiter de pourris : la position des uns et des autres face à la proposition du Président Sambi « un état deux administrations » comme voie de résolution de la question de l’île comorienne de Mayotte ! Et le voilà lancé dans des accusations délirantes : « ils (c'est-à-dire nous) exhortent le peuple à la soumission, … (il est, toujours pour nous bien sûr) de bon ton …de louer le pragmatis

Communiqué du C.R.P.D.C. législatives 2009 : TOUS UNIS POUR BARRER LA ROUTE A SAMBI ET A SES DEPUTES

Le premier tour des législatives s’est déroulé le 06/12/2009 après une campagne chaotique digne de l’époque du parti unique et des mercenaires. On a vu au cours de cette campagnes des candidats du régime Sambi promettre à un petit village du Nord de Ngazidja un hôpital et la construction d’une école alors que les 102 habitants de ce village se trouvent à 60m des établissements scolaires (primaire, collège et lycée) de la région. On a vu des hauts fonctionnaires jouer avec l’argent du pays, goudronner des routes, distribuer divers produits dont des sommes importantes. On a vu les médias d’Etat à la seule disposition des candidats du pouvoir, des ministres et des Directeurs Généraux candidats, etc. Le verdict du premier tour est cependant clair : aucun des candidats du président n’a été élu dès le premier tour malgré les énormes moyens financiers et matériels mis à leur disposition. De même l’utilisation de l’administration publique et les menaces de licenciement n’ont pas suffi à faire

Mayotte : réponse à Soimadou.*

Comment ne pas se réjouir de la contribution de Soimadou à nourrir le débat autour de la résolution de la question de Mayotte. D’autant qu’il focalise sur l’essentiel : les deux visions. Malheureusement notre ancien ministre, dans sa volonté de faire bonne mesure, me semble être tombé dans le piège français. La vision française n’est pas de jeter des ponts ni des passerelles. De quel pont peut-il être question quand le visa Balladur et les mesures policières y découlant érigent un « mur de Berlin » entre Mayotte et les autres îles ? La coopération qu’elle propose est un subterfuge pour valider le fait accompli, imposé par le plus fort. On voit bien tous les efforts qu’elle fait pour que Mayotte soit traité comme la Réunion dans l’Océan Indien, que ce soit au niveau des jeux, au niveau de l’Union des Chambres des Commerce de l’Océan Indien. Chaque fois que dans une manifestation internationale, Mayotte et les Comores sont distinguées, la France fait un pas dans son objectif d’annexion d

Licenciements massifs pour raisons électorales !?

Voici revenus les mauvais temps. Le temps du chantage sur l’emploi dans la fonction publique et dans les sociétés d’Etat. Le temps où des Directeurs Généraux faisaient la pluie et le beau temps à coups de deniers publics. Le temps où il suffit d’avoir les faveurs du Prince pour embastiller des journalistes et des simples citoyens aussi bien sûr. Amina, Mlimi et Chaibati virés comme des malpropres, des hauts dirigeants de COMORES TELECOM qui comptabilisent plusieurs dizaines d’années d’ancienneté, liquidés sans aucune forme de procès. Pour sa part, Moussa, de MAMWE connaît un meilleur sort : il est simplement démis de ses fonctions. Des ministres, « en congé », font campagne et menacent ceux qui ne suivront pas. Le Directeur Général de la radio et de la télévision nationale, candidat du baobab est en campagne sans que cela fasse sourciller qui que ce soit. Depuis quelques temps on assiste à une marche arrière en matière de liberté fondamentale. Plus le temps passe, plus on semble chemin

Ca chauffe à Mayotte

Mayotte paralysée hier 02 décembre par des mouvements sociaux contre la vie chère déclenchés à la suite d’une hausse excessive du prix de la barge. Dans le contexte d’une situation « coloniale » qui ne dit pas son nom mais qui est ressentie comme telle par la population, les manifestations ont vite dégénérées. On déplore plusieurs blessés dont un grave. Et comme cela est devenu la coutume à Mayotte, on indexe les « clandestins ». Mayotte qui fait penser à l’apartheid avec ses « mzungulands », Mayotte où les français veulent vivre à la française entre eux, Mayotte où l’assistanat tend à devenir la seule perspective pour la population, Mayotte séparée de ses sœurs et de son contexte régional, Mayotte ne peut que produire des explosions jusqu’à ce que ça change. Il faut donc progresser sur la solution pertinente formulée par le Président Sambi, « un état deux administrations ». Mais pour cela il faut que les Comoriens, en premier lieu les dirigeants, prennent la mesure du mépris des dirig

Déclaration du Comité pour le rassemblement des patriotes et démocrates comoriens relative aux législatives 2009

Il est clair pour tous que les législatives consacrent la dynamique lancée avec le référendum constitutionnel dont l’objectif est la prolongation du mandat du Président Sambi. On est donc en droit de parler de « législatives - présidentielles », manœuvre sordide pour contourner la tournante de 2010. Difficile de concevoir des législatives en décembre 2009 et des présidentielles en mars 2010 ! Voilà pourquoi les chantres du régime clament à tue-tête que les législatives auront lieu coûte que coûte. Voilà pourquoi on est en droit de s’interroger sur l’attitude de ceux de l’opposition qui ont « sauvé » ces élections tout en continuant à défendre le respect de la tournante. Loin d’être un moment de débat fondamental sur les grandes questions touchant à l’avenir du pays, l’intégrité territoriale, la lutte contre la pauvreté, les institutions, …les législatives 2009 sont à la fois un reflet d’un état fantomatique, balkanisé et sans perspective, et un facteur de régression considérable en ce

LEGISLATIVES : LA QUESTION

La campagne a démarré, timidement mais le processus est lancé. La « Communauté internationale » qui semblait traîner les pieds » se serait rangé aux désirs de Sambi et certains pays ont commencé à mettre la main à la poche. En tout cas, le budget est loin d’être bouclé. Il manquerait plus de 130 millions. On est en droit alors de se demander si le pays pourra financer les présidentielles de 2010 après des législatives qui auront coûté plus d’un milliard ? On est en droit de se demander si les législatives ne sont pas l’arbre destiné à cacher la forêt présidentielle ? Sambi et les siens n’ont-ils pas déjà décidé que les présidentielles n’auront pas lieu en 2010 ? On est en droit de se demander si tout le tapage sur la multiplicité des élections dans ce petit pays pauvre de surcroît, n’était pas une pure duperie sinon pourquoi ne pas organiser des élections générales en mars 2010 : Président, Gouverneurs, Députés et Conseillers en un coup ? Comme son homologue nigérien, Sambi a modifié

PELERINAGE : SCANDALEUX

Ouf, il est sauvé. Même en catastrophe et malgré moult péripéties, quelques centaines de Comoriens satisferont cette année à ce pilier de l’Islam. On peut donc légitimement revenir sur la démarche des dirigeants du pays et dénoncer le scandale. L’aveuglement de nombre des gouvernants du pays mène le pays droit vers le mur. C’est à se demander si ces gens là savent où résident leurs intérêts. Les questions sont précises et témoignent de la veulerie et de la cupidité qui animent ces prétendus responsables gouvernementaux :  Comment a-t-on pu accorder le droit au docteur égyptien de créer une école de médecine dans un village sans aucune structure hospitalière. La faculté de médecine de l’Université des Comores est confronté à tellement de difficultés et a du limiter ses ambitions. Pourquoi aucun professionnel comorien du domaine n’a dénoncé ce scandale et prévenu le pays et le peuple des dangers encourus  Comment a-t-on pu accorder à ce docteur égyptien de créer une agence de transport

POUR LA VOIE « UN ETAT DEUX ADMINISTRATIONS »

L’idée a provoqué un tollé dans certains milieux patriotiques de la diaspora en France. On assiste aujourd’hui à un véritable déchaînement qui frise l’hystérie. On ne trouve pas de mots assez forts pour dénoncer cette « équation machiavélique », ce « cautère sur une jambe de bois » et bien évidement ceux qui sont sur cette voie sont dans le meilleur des cas « des patriotes à l’ego démesuré » sinon « des collabos, des capitulards » avec lesquels « nous n’avons définitivement rien à voir ». Voilà l’extrémité à laquelle conduit la mentalité groupusculaire. L’aveuglement est tel qu’on en arrive à des inepties du genre « le rapport de force est et a toujours été du côté comorien, car notre cause est juste ». Il y a une grande marge entre « l’optimisme du cœur », la croyance forte en la victoire finale du droit, du juste et le « pessimisme de la raison » qui oblige ceux qui veulent peser sur le cours des événements à une analyse fine des rapports de force. Et jusqu’à preuve du contraire, il

Les leçons du mur de Berlin

09 novembre 2009, les principaux dirigeants du monde occidental se rassemblent à Berlin pour célébrer le 20ème anniversaire de la chute du mur, ce chancre puant qui orna pendant plus de 40 ans le front de l’Europe et du Monde. Soirée pluvieuse durant laquelle on discoura sur la division brutale et arbitraire des familles, sur les innombrables drames dont des morts engendrés par le mur. Et l’on clama, haut et fort, la main sur le cœur « PLUS JAMAIS CA ». Imaginez, le Président français demandant, sans sourciller, avec son style engageant très particulier, au gotha de l’Occident, de détruire tous les murs qui briment les peuples. Ce n’est pas de l’imagination délirante, non, la radio française l’a annoncé dans ses titres sur la célébration berlinoise de la chute du mur. Cynisme, déni de l’humanité des gens du Sud et de l’Est, européocentrisme débridé, comment comprendre et accepter pareille attitude. Y a-t-il deux poids deux mesures dans le respect des valeurs universelles liées à la con

Précédent Historique au Niger

Incroyable mais vrai. La CEDEAO, organisation régionale de l’Afrique de l’Ouest vient de prendre des mesures inimaginables il y a peu contre le régime du Président Tanja au Niger. Le motif Tanja ne respecte pas le droit. Il a, par voie référendaire, modifié la Constitution du Niger pour s’octroyer 3 ans de règne supplémentaires, il a organisé des élections législatives pour asseoir son régime. Le « référendum » et les « législatives » sont considérés comme des mascarades et sont rejetés par les pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont décidé de sanctionner le Niger en le suspendant même de la CEDEAO. Puisse ce processus sans précédent connaître des prolongements dans le sens du respect des principes démocratiques et s’étendre à toute l’Afrique. Et il y a des bons pressentiments puisqu’en Guinée, le Capitaine Camara, suite aux massacres de centaines de civils innocents, est menacé de sanctions par l’Union Africaine, il risque même d’être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale. Puiss

HALLADE : « Razida » ou ambassadeur ?

Après la visite de Mitsamihuli qui vient après d’autres, la question mérite d’être posée. Incontestablement, M HALLADE a redonné de la dignité à la fonction d’ambassadeur de France aux Comores, et tous les vrais amis de la France s’en sont réjouis. Malheureusement les déplacements qu’ils multiplient et qui donnent lieu à des grands rassemblements régionaux qui confinent aux accueils réservés au Chef de l’Etat pose problèmes. Quand en plus, il est question de « proximité avec les populations pour appréhender leurs préoccupations », de « projets de développement », on est en droit de se demande si on a affaire à un administrateur du pays, ceux que nous désignions à l’époque coloniale par RAZIDA ou à un ambassadeur d’un pays étranger. A ma connaissance, ce genre de manifestation ne pourrait se produire nulle part ailleurs. Qui pourrait imaginer l’ambassadeur des Etats Unis en France se rendant à Marseille et accueilli comme Hallade à Mitsamihuli. Et puis dans notre pays, il n’y a que le s

LEGISLATIVES : ENTRE INQUIETUDES ET ESPOIRS

Les législatives vont-elles calmer les inquiétudes sur la gestion du pays par le régime Sambi ? Vont-elles permettre au pays de sortir enfin des zones de turbulence et ouvrir la voie à une lutte résolue et intelligente contre la pauvreté ? Rien n’est moins sûr. C’est tout le contraire. L’impression désagréable qui prédomine est celui d’un régime qui veut à tout prix garder son pouvoir et qui cherche à couvrir sa forfaiture par des élections bidon. La question est de savoir si le Président Sambi est derrière la machinerie ou s’il va la couvrir ou bien s’il va renouer avec le droit et rétablir de l’ordre dans la maison. Il n’est en tout cas pas possible d’organiser des élections saines avant l’année prochaine. Les difficultés à surmonter sont immenses et de plusieurs ordres. Il y a d’abord la modification du code électoral. Mal venue ! En l’absence d’un parlement, alors qu’on est impliqué dans la compétition électorale, que l’on se trouve à la veille de la compétition, comment peut-on ra

Interview accordé à HZK, LA GAZETTE DES COMORES et MALANGO

Q : Cela fait plusieurs fois que la question de Mayotte à l’OJ de l’ONU pour être retirée au dernier moment. Pour quelles raisons selon vous ? R : Ce n’est pas exactement ainsi que se présentent les choses. En réalité lors de l’AG de l’ONU de 1976, une résolution avait indiqué que la question serait débattue à chaque AG et que le SG devait faire rapport. C’est au milieu des années 90, je ne peux pas vous dire de mémoire quand exactement, les gouvernants comoriens de l’époque ont demandé que la question soit retirée de l’OJ pour ne pas gener des négociations en cour entre les Comores et la France. Depuis elle figure systématiquement à l’OJ provisoire et est retirée avec la meme argumentation. Puis il y eut l’épisode Soefo lorsque Ministre des Relations Extérieures d’Azali, il chercha à la faire disparaître de l’OJ provisoire. Heureusement que les représentants des Comores à l’ONU de l’époque ont fait échouer cette tentative inqualifiable. C’est avec Sambi que l’on nous dit que la questi

Faut-il privatiser les sociétés nationales ?

Le débat est récurent depuis plus d’une dizaine d’années. Des expériences ont été tentées, en vain. L’économie est handicapée et Le pays pénalisé s’enfonce dans la pauvreté. La crise, vécue dans sa chair par la population et révélée par les derniers audits, va-t-elle déclencher un sursaut de la part des dirigeants ? Si oui, quelle voie suivre pour ouvrir des perspectives crédibles de sortie du tunnel ? La question centrale me semble venir de l’Etat. 1. C’est le principal client de ces sociétés mais il ne paie pas. Non seulement les administrations ne paient pas leurs factures mais c’est aussi le cas des dignitaires des régimes. Pour s’en convaincre, interroger MAMWE et vous saurez que même les compteurs prépayés, censés rompre avec ces mauvaises habitudes, n’ont rien arrangé, il suffit d’un « BON POUR » comme au bon vieux temps colonial 2. C’est lui qui nomme les dirigeants de ces sociétés et cela est fait sur des bases clientélistes sans aucune considération des compétences. Pire enco

Quelle politique envers la France ?

Les liens entre les Comores et la France sont sans pareil dans le monde. Le pourcentage de Comoriens vivant en terre française de même que celui des Comoriens ayant opté pour la nationalité française en témoigne éloquemment. Malheureusement force est de reconnaître ce que les faits révèlent à qui a ouvert les yeux : paradoxalement, la politique française est foncièrement hostile aux Comores. Bien sûr les responsables français arborent avec ostentation le drapeau de l’amitié et de la coopération. Dans certains cas, cette coopération sert le pays, mais cela ressemble plus à de la poudre aux yeux pour empêcher d’appréhender l’essentiel : l’hostilité fondamentale des gouvernants français. Cette hostilité qui sert des intérêts « opâques » a un nom : l’île comorienne de Mayotte. Cette hostilité est lourde de conséquences : des milliers de Comoriens morts sur le bras de mer Anjouan-Mayotte depuis l’instauration du visa français dit « visa Balladur »; une explosion du séparatisme insulaire ; u

Réagir face à la catastrophe nationale

Le pays est plongé dans le deuil. La douleur est vive est profonde. Surtout qu'il apparaît de plus en plus nettement que des responsabilités sont nettement engagées. L'Etat comorien en premier lieu qui depuis quelques 17 ans n'a jamais réagi aux nombreuses plaintes des Comoriens sur le trajet Sanaan / Moroni. Quand le VP Idi se plaint de n'avoir pas été informé par la France sur l'interdiction de vol en Europe des A310, il oublie que notre pays est indépendant, que l'Etat comorien n'est pas une administration française, que son devoir était de se renseigner. En tout cas son "parapluie" est bien trouée puisque le Ministre des affaires étrangères français a bien indiqué que "tout le monde savait". L'Etat français aussi . Comment peut-on comprendre et accepter que l'Etat français si prompt à défendre ses ressortissants ait laissé un appareil interdit de vol, transporté des français ? Les français d'origine comorienne auraient-il

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Lettre ouverte au Président de la République Française

Excellence, Monsieur le Président, Veuillez considérer notre lettre comme un hommage à votre noble fonction à la tête d’un grand peuple auquel nous sommes très attachés. Elle est ouverte malgré nous puisque nous ne disposons d'aucun autre moyen pour nous assurer qu'elle vous parvienne, merci infiniment de ne pas nous en tenir rigueur. Permettez que nous commencions par vous adresser nos compliments et par formuler des vœux de réussite pour vous, votre peuple et votre pays. Excellence, Monsieur le Président, Deux événements apparemment anodins mais à notre avis significatifs nous ont amené à prendre l’initiative de vous écrire : § Un jeune artiste plasticien qui assurait des cours à l’école française de Moroni a été "remercié" pour avoir participé à une manifestation qualifiée d'anti français § Un autre artiste est interdit d'Alliance franco-comorienne à Moroni pour la même raison La manifestation en question tire sa source dans les traditions c

RESPECT DES TEXTES DE LOI

Le référendum du 17 mai est passé. On peut dire ce que l’on veut, on peut se mordre les doigts pour avoir ouvert un grand boulevard à Sambi. Le Président n’a pas manqué de se féliciter que le bon Dieu ait inspiré ses opposants à opter pour un boycott violent « irresponsable » qui les a menés à l’échec. En tout cas, on ne peut plus faire marche arrière. La nouvelle Constitution, car il s’agit bien d’une nouvelle, doit être appliquée. Malheureusement, on semble encore cheminer sur les sentiers pavés par Sambi en s’inscrivant dans la précipitation à organiser des législatives. Il faut appliquer la nouvelle Constitution, il faudrait mettre un terme à cette tendance lourde dans le pays qui fait que personne ne respecte réellement les textes, même ceux dont la profession est la loi, même des institutions nationales stratégiques. Il faudrait pour cela commencer par Sambi, lui signifier fortement son obligation à respecter honnêtement les textes. En premier lieu, il faut qu’il comprenne que le

Bâtir un destin au pays

Que va devenir le pays après le « référendum » du 17 mai 2009. Question essentielle pour ceux qui ont à cœur les intérêts du pays. Le Président Sambi et les siens chantent victoire, versent dans la demesure et travertissent les faits sans la moindre pudeur. Comme si le verbe pouvait transformer le rêve en réalité ; comme si il ne s’était rien passé depuis mai 2006 !? Les « Midjidjengo » pour leur part semblent désarmés. Coupés des masses qui leur reprochent, non sans raison, de ne rien voir venir, ils subissent, victimes et coupables à la fois. Le Président Sambi, seul maître à bord, a-t-il conscience de mener le pays droit vers un mur ? Car les questions induites par les réformes constitutionnelles sont lourdes et tout indique que les réponses qui y seront apportées ressembleront plus à des coups de force qu’à une gestion apaisée et raisonnée. Le ton est donné par ceux qui pensent que le 3ème Vice Président pourrait être nommé, et contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, il ne s’a

APPEL A UN LARGE RASSEMBLEMENT DES PATRIOTES ET DEMOCRATES COMORIENS

Le référendum initié par le Président Sambi sur des modifications de la Constitution offre (ou aurait du offrir) l’occasion de s’apesantir sur les problèmes institutionnels du pays. Ces derniers constituent, à notre avis, un des sous produits les plus nuisibles du séparatisme insulaire. Le séparatisme mayottais n’a pas permis au pays d’accéder à l’indépendance dans l’unité et dans une ambiance relativement apaisée, condition indispensable à l’élaboration d’une Constitution équilibrée base d’un Etat stable. Le pays bascula dans les putsch et les Constitutions taillées sur mesures présidentielles. Le séparatisme anjouanais mena le pays au bord de l’abîme. La Constitution de 2001 devait éviter l’éclatement du pays à un moment où le séparatisme anjouanais pouvait imposer ses désiderata. D’où le caractère fondamentalement séparatiste de la Constitution actuelle. Fédéraliste dans l’esprit, elle dériva vers une confédération, les Exécutifs des îles s’affirmant comme des Etats dans l’Etat. La

Petit déjeuner de Mayotte Hebdo

II° partie : "Petit déjeuner de Mayotte Hebdo n°421 du 27/03/09 entre Mahamoud Azihazy (MA) et Rivomalala Rakotondravelo (RR) SYNTHESE PAR THEME La consultation référendaire RR: "Le problème à Mayotte, c'est que dès qu'on se pose des questions sur ce sujet de statut, on est taxé d'être anti-Mahorais, indépendantiste, etc…. c'est un combat de plusieurs décennies…on ne peut pas dire que finalement nous n'en voulons pas. En parallèle il faut voir ce qu'y gagnent les Mahorais concrètement et à ce niveau là il y a confusion… tous les requins et les piranhas sont pour le oui, ça me fait peur, comment peut-on être tous d'accord ?" MA: "..le département doit exister, il faut solder 50 ans d'histoire….il faut qu'on arrive à ce statut de département, ça mettra les gens devant leurs responsabilités et la France devra tirer les leçons de plus de 50 ans d'erreurs…Je pense à ces élus qui parlent du combat des Mahorais pour rester dans la F

Les prouesses françaises aux Comores

Dans une longue interview (La Gazette des Comores du vendredi 17 avril 2009) l'ambassadeur de France souligne les bonnes disponibilités de la France envers les Comores. Les relations entre les deux pays "fondés sur le respect mutuel et le partenariat " seraient bonnes. La question de Mayotte: un conflit bilatéral qu'il faudrait mettre de coté afin de favoriser la coopération, les Gouvernements comoriens et français s'entendent bien et sont décidés à aller de l'avant malgré les divergences, il n'y aurait qu'une petite minorité d'activistes qui font du bruit pour rien, son Excellence suggère même que ces gens là seraient mus par des intentions inavouées, que ce serait même des traîtres au pays. Mais pourquoi donc le Ministre comorien des relations extérieures a-t-il parlé de politique inamicale de la France envers les Comores lors du dernier sommet de la COI, simple incompréhension car voyez-vous, Mayotte est française, c'est un choix irréversibl