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Articles

Affichage des articles du 2013

PRIVATISATION DE COMORES TELECOM OU REFONTE DU SECTEUR DES TIC

Le débat sur la privatisation de Comores Télécoms a heureusement surgi avec le rejet probable de la proposition de loi du gouvernement en la matière. Le débat est passionné ; prend des allures de débat idéologique ; subit les influences de corporatismes. Tout cela n’augure rien de bon pour le pays. Le secteur des télécommunications s’impose dans le monde d’aujourd’hui comme les poumons de l’économie et de la vie sociale. Les décisions qui seront prises pèseront lourd sur les destinées du pays. Si on se limite à la situation de Comores Télécoms, on risque de prendre l’arbre pour la forêt. A mon avis, il faudrait envisager le secteur des TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) dans sa globalité et le restructurer. Jusqu’ici, ce secteur était sous le monopole de Comores Télécoms, acteur unique, habitué à être un Etat dans l’Etat, furieusement opposé à l’intervention d’un autre acteur. Comores Télécoms gagne de l’argent puisque son secteur est rentable et puisqu’il est l

Mandela est mort ! Vive Mandela

Le monde entier ploie sous l’émotion. Par sa lutte contre l’apartheid, Mandela s’est acquis une stature mondiale exceptionnelle, sans pareil. Et c’est une immense fierté que cet homme soit originaire d’Afrique, le continent le plus mal loti au monde, le continent dominé, le continent de la misère, le continent des horreurs humanitaires. Quelle revanche ! Puisqu’aucun de ceux qui dirigent le monde avec autant d’arrogance, ceux qui malmènent l’Afrique ne lui arrivent à la cheville. Puisque ceux qui s’autoproclament « patrie des droits de l’homme » tout en piétinent ostensiblement les résolutions de l’ONU sur la question de l’île comorienne de Mayotte ne trouvent pas de mots aussi forts pour clamer leur admiration à Mandela. La machine de propagande occidentale s’est mise en branle pour tenter de récupérer l’œuvre du grand homme. Elle falsifie l’histoire de la lutte héroïque de Madiba. Jeune avocat noir, il a cherché à combattre pacifiquement l’apartheid. Mal lui en prit. Il dut se réso

LA DIPLOMATIE DU PLUS FORT

Le monde est gouverné par la loi du plus fort, chaque jour qui passe nous fournit des preuves flagrantes. Des petits pays comme le nôtre en font l’amère expérience quotidiennement, parfois de façon tragique comme les Comores avec les dizaines de milliers de morts du « visa Balladur ». L’actualité de ces derniers jours devraient ouvrir les yeux de ceux qui persistent à se voiler la face. Le nucléaire iranien en premier. Le Conseil de sécurité est devenu le groupe de cinq plus un. Pas besoin de validation de l’ONU. L’Allemagne, première puissance européenne s’est imposée par sa force. Autre coté des choses : l’Iran n’aurait pas droit à l’arme nucléaire ! Pourquoi Israël aurait-il droit à l’arme nucléaire et pas l’Iran. Décret de l’Occident auquel l’Iran doit obéir puisqu’il est incapable de résister au chantage occidental sur les sanctions économiques. L’Occident agrée les pays qui peuvent posséder l’arme nucléaire sous prétexte de non-prolifération de l’arme nucléaire. Les peuples du m

LES DESSOUS DU HAUT CONSEIL PARITAIRE (HCP)

Les travaux du HCP débuteraient le 28 novembre à Paris, selon le site officiel de la présidence. A moins de dix jours de l’ouverture des travaux, rien n’a filtré sur la composante comorienne du HCP en dehors de Boléro, toujours en pointe. Aucune indication non plus sur l’ordre du jour. Seul élément tangible : la visite au pays de Mme Doux, chef de la délégation française au HCP. Dans une interview à la presse rapportée par le site de la présidence des Comores, Madame Doux, a diplomatiquement esquivé toutes les questions avec des « on y travaille, on y réfléchit ». Le « retour de Mayotte dans son giron naturel » comme point des discussions du HCP reçoit une réponse à la normande « ce qui est important c’est que les gens, les populations des îles soient en sécurité et que les choses se passent bien…nous envisageons des solutions très concrètes pour éviter les drames humains que nous connaissons ». Au-delà des « salamalecs » habituels, on devine que pour la France l’enjeu est double :

Lampedusa ou quand les dirigeants occidentaux mènent le monde aux catastrophes

Plusieurs centaines de morts et disparus près de la station balnéaire italienne où les touristes affluent. La catastrophe se déroule quasiment en direct car les touristes sont choqués, le scandale humanitaire les touche au plus profond d’eux-mêmes. Les grands médias occidentaux ne peuvent donc ni ignorer le sinistre ni en rendre compte par un entrefilet dans la presse et/ou un flash de quelques secondes au cours des informations télévisées. Les grands dirigeants occidentaux feignent de découvrir le scandale et se lancent dans des lamentations. Sentiments de culpabilité !? Le Pape, sincère et humble, s’excuse et dénonce l’iniquité qui règne sur le monde. Mais pour les dirigeants européens, la parade est toute trouvée : « l’Europe ne peut pas abriter toute la misère du monde » dixit Rocard. Et on disserte sur l’aide à l’Afrique Noire, on feint d’ignorer la part de responsabilité de l’Europe dans la misère africaine. La traite des noirs, le colonialisme et le néocolonialisme sont frappés

Quelques questions autour du séminaire du gouvernement

Les 16 et 17 septembre 2013, le Gouvernement a organisé un séminaire sur la fonction publique, question récurrente qui entrave le fonctionnement de l’Etat comorien. L’événement a suscité bien des commentaires. Il y a ceux qui considèrent qu’il s’agit du nième séminaire : on amuse la galerie, on engraisse les experts internationaux. En tout cas rien de bon n’en sortira. De toute façon les décideurs des différents échelons continueront leurs recrutements clientélistes qui ferment la porte à tout fonctionnement cohérent, rigoureux et donc à toute efficacité de la FOP. Bien évidement il y a beaucoup de vrais dans cette appréciation, mais il me semble que l’on devrait pousser l’analyse. Nous ne pouvons pas nous contenter de l’échec. Tant que la voie n’a pas été trouvée, il faut continuer à la rechercher. C’est pour cela qu’il faudrait se pencher sur d’autres aspects qui pourrait inter réagir avec le tout. La place et le rôle de l’expertise internationale Il y a une tendance à « idéalis

Dialogue à distance avec RAOS

Suite à l’interview parue dans « LAGAZETTE DES COMORES » numéro 2026 du 13 septembre, je ne puis m’empêcher de tenter d’établir, même à distance, des échanges avec le 3ème Vice-Président du Conseil Général de Mayotte. « Mayotte fait partie des îles de l’Union des Comores sur le plan géographique », soutient-il. Unité géographique oui ; mais aussi unité de langue, à Moroni, Raos parle shimaore et il comprend le parler des autres îles ; mais aussi unité de religion. Mais enfin ces djohos et ces miharumas, portés fièrement à Maore les jours de fête ou de célébration de grands mariages ne traduisent-ils pas une civilisation originale caractérisant une identité comorienne incontestable. Les Comores sont constituées d’îles, d’où des identités insulaires. Chaque île comprend des régions, d’où des identités régionales, etc. Quelle est la portée de ces identités ? Jusqu’où peut-on aller dans la revendication identitaire ? Les habitants d’une île peuvent-ils considérer que le destin de leur île

DECLARATION DU COMITE MAORE SUR LES RENCONTRES DE LA COI à Moroni

"Je publie intégralement une déclaration du Comité Maore rendue publique ce jour " La Commission de l’Océan Indien COI crée l’événement aux Comores depuis le 24 août. Ses dirigeants sont à Moroni pour suivant leur slogan « dévoiler la COI aux Comoriens». Divers manifestations sont prévues. Toutes les plateformes (les associations initiées et soutenues par la COI) sont mobilisées. Pour le Ministère des Relations Extérieures comorien (MIREX) qui assure la présidence de l’organisation insulaire au nom du pays, l’objectif est de rendre visible son action à la tête de la COI. Mais il y a fort à parier que d’autres acteurs poursuivent des objectifs non affichés mais tangibles à savoir une rupéïsation sans vague de l’île comorienne de Mayotte. A cet égard, une des affiches officielles du Secrétariat Général de la COI, définit la composition de la COI comme étant de 5 états et « TERRITOIRES INSULAIRES », entendez Mayotte. Cette partie a été cachée avec du scotch, certainement suite

Le complexe des dirigeants comoriens face à la France

L’attitude des dirigeants comoriens face à la France pose problème. On ne peut pas croire que les dirigeants comoriens ne savent pas distinguer un ennemi d’un ami. On ne peut pas penser que les dirigeants comoriens ne perçoivent pas qu’un pays qui occupe une partie de notre territoire nationale est un ennemi, en tout cas n’est pas un ami. On ne peut pas imaginer un seul instant que les dirigeants comoriens sont insensibles à la disparition de plus de 10 000 Comoriens pour cause de Visa Balladur. Et pourtant, ces dirigeants crient à tue-tête que la France est un ami, qu’il serait le premier partenaire du pays, que etc. etc. Les dirigeants comoriens réclament le retour de Mayotte mais ils agissent comme si Mayotte est un territoire étranger puisqu’ils instaurent même un visa de sortie pour tout Comorien voulant se rendre à Mayotte. On ne peut pas penser que les dirigeants comoriens ne savent pas que dans les relations entre les pays, ce sont les pressions qui sont la règle dans le règle

TIC : une gestion anti démocratique et calamiteuse

Le monde passe à l’ère du numérique, après l’ère de la parole et celle du texte. Les enjeux économiques, financiers et sociétaux sont énormes et engagent durablement l’avenir du pays. On était en droit d’attendre de la part des dirigeants en place plus de circonspection, une démarche qui fait jouer tous les facteurs positifs. Espoir encore une fois déçu. Toutes les questions liées aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont traitées comme à l’accoutumée ; les intérêts particuliers du clan détenant les rênes du pouvoir priment sur toute autre considération. D’où cette impression désastreuse d’une navigation sans boussoles. Le secteur comorien des TIC est en plein bouleversement. Feu la Société Nationale des Postes & Télécommunications (SNPT) a commencé à en ressentir les effets avec l’utilisation massive du courrier électronique au détriment du courrier postal classique. Les revenus des services postaux ont dégringolé. L’attitude a consisté à séparer les act

BAMBAO et HAMBU DE NOUVEAU INONDE : IRRESPONSABILITE CRIMINELLE.

Le constat établi le 31 juillet 2013 souligne la nouvelle catastrophe : Bambao et Hambou, suite aux fortes pluies de ces derniers jours, sont de nouveau inondées. « Les villages de Vuvuni, Bangwa, Salimani, Mdjwaezi et Bweni sont en partie inondés. A Mdjwiezi : 2 quartiers ont été évacués. Dans le village de Bangwa, près 80% des maisons sont touchées par la montée des eaux et certains habitants sont en cours d’évacuation. Sur la route nationale menant vers le sud de l'ile de Ngazidja, le petit pont, proche du carrefour est submergé et la circulation est perturbée. A Salimani, le quartier Est (coté cimetière) est submergé. A Vuvuni, les quartiers sud sont inondés. Etc. » (Extrait de comoresdroit.centerblog.net). Lors des premières graves inondations, il y a trois ans, le pays entier s’était mobilisé, une solidarité nationale qui avait ému, la communauté internationale également avait apporté une contribution conséquente. Des sommes importantes avaient été recueillies pour à la fo

Question de Mayotte : quelle stratégie comorienne ?

Deux positions s’expriment. Celle des gouvernants successifs du pays qu’exprime avec son style si particulier, l’ambassadeur Ahamadi Hamadi dans la Tribune des Comores n°67 du 25 juillet 2013 : « rapprochons nous de la France pour renforcer et approfondir nos relations dans les domaines du possible, … et avançons comme sait le faire la diplomatie, comme l’enseigne l’histoire diplomatique sur des conflits aussi vieux et aussi durs que le nôtre, … » et de l’autre, celle que le même numéro de la tribune exprime en citant feu le Président François Mitterrand : « on ne peut s’entendre avec une grande nation en passant par le trou d’une aiguille. Ça ne sert à rien d’être gentil. Si vous voulez arriver à une situation harmonieuse, il faut être capable à un moment donné de créer des situations de tension ». Et pan sur la fausse « histoire de la diplomatie ». L’expérience même de notre pays nous enseigne la même chose. C’est par le chantage au visa que la France a fait reculer le pays qui voula

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

LA CONSTITUTION DU PAYS EST VIOLE PAR SON GARANT !

Le premier Vice-Président affirme en public que le Président de la République a violé la Constitution. Cette grave accusation a été reprise par la presse. Chacun sait que cela est vrai car manifestement le Président n’a pas consulté son Vice-Président dans la composition de son dernier gouvernement. Et ça passe comme si de rien n’était. Aucune voix autorisée ne s’élève. La Cour Constitutionnelle reste de marbre puisqu’elle n’a pas été saisie (ne pourrait-elle pas s’autosaisir !?). Cette attitude du Président de l’Union consistant à traiter ses Vice-Présidents comme des simples ministres non révocables dénature la Constitution du pays avec pour conséquences : cette tendance à considérer que le pouvoir appartient à l’île dont est originaire le Président. Le problème du contreseing est récurrent depuis 2001. A part quelques protestations de pure forme (Caambi sous Azali, Idi sous Sambi et maintenant Fouad sous Ikililou), les Vice-Présidents semblent se résigner, n’osent pas défendre leu

Echec au bac : réagir !

Selon les projections que l’on peut faire après le 1er tour, au final le taux de réussite au bac 2013 sera de 11,31% donc 88,69% d’échec. Dans un autre pays le scandale serait telle que l’on pourrait s’attendre à une révolution, en tout cas à des protestations d’envergure des parents, des élèves, de tout le peuple. Les syndicats appelleraient à des manifestations contre le pouvoir. Car le principal responsable de cette catastrophe nationale c’est l’Etat comorien, ce sont les dirigeants qui se sont succédés à la tête de ce pays depuis l’indépendance. Les griots du régime avanceront des subterfuges du style : marchandisation de l’éducation par les écoles privées ou état calamiteux d’une grande partie de la jeunesse livrée à elle-même par des parents démissionnaires, etc. Ce sont des sophismes. La vraie démission est celle de l’Etat et des Gouvernorats. On se demande où va le budget de l’Etat consacré à l’éducation, à quoi servent les fonds des partenaires internationaux finançant des pro

Interview accordé au blog COMORESPLUS

COMORESplus : Mr IDRISS, vous êtes un activiste, connu d’une grande conviction. Autrement, membre très important du parti FD. Que pensez-vous de l’orientation politique et sociale des Comores, ces derniers temps ? IDRISS MOHAMED : Je n’appartiens plus au FD depuis 2007. J’ai démissionné. A mon avis, le FD ne s’est jamais relevé de la dure répression subie en mars 1985. La reconstruction entamée en 1989, après la libération de Moustoifa a échoué. Le pays traverse une période très difficile sur tous les plans. Je crois qu’il faut en chercher l’explication dans l’inexistence d’une force politique capable de porter la défense de l’intégrité territoriale ; le droit à la santé, à l’éducation et à la sécurité ; les libertés fondamentales et le progrès social. Cela se traduit par l’absence d’orientation d’aucune sorte. Les pouvoirs nous tombent dessus sans que l’on sache d’où ils viennent. Aucun parti politique ne propose un programme. Leurs dirigeants cherchent à se caser. Les simples citoy

Des questions sur notre combat pour Maore

Des échanges instaurés sur le net, via Facebook notamment, il ressort que des questions fondamentales de base reviennent de façon récurrente. Je me propose de donner succinctement mon avis. Les Iles Comores n’ont pas existé en tant qu’Etat avant que la France les réunisse. Les états-nations ont émergé suivant des processus historiques complexes. Au 19ème siècle, les français ont trouvé quatre îles qui avaient tissé des liens multiples sans bien évidement avoir créé un état moderne. La nation comorienne était en tout cas déjà là, elle est toujours là et elle est incontestable : unité ethnique, unité culturelle, une civilisation originale surgie autour d’un islam sunnite tolérant. La France a conquis Maore en premier lieu, il fallait qu’elle commence quelque part, elle ne pouvait pas gober les Comores en un coup et par la suite elle a intégré l’unité des 4 îles à travers les divers statuts administratifs. Au moment de l’accès l’indépendance la France a mené des propagandes pour prouver

Discours du 6 juillet : tour de passe-passe ou manifestation traumatique

Comme il est de tradition, le Chef de l’Etat reçoit la population dans l’après-midi du 6 juillet 2013 et s’adresse à la nation. Le discours du 6 juillet 2013 fera incontestablement date. Pour la première fois, l’allocution du Chef de l’Etat a été exclusivement consacrée à la question de l’île comorienne de Mayotte. Pourquoi un tel choix ? S’agit-il de la riposte à l’humiliation subie fin juin à Paris et qui continue de faire polémique ? Ou bien cherche-t-on à faire passer subrepticement un traitement douloureux de la question de l’île comorienne de Mayotte. Cette deuxième alternative recueillera, sans doute, l’adhésion de nombreux acteurs politiques et d’auteurs de blogs, ces seuls espaces de liberté pour nombre de Comoriens qui s’en donneront à cœur joie. Car enfin les dénonciations d’« une indépendance inachevée, (d’) une liberté tronquée, (d’) une humiliation avérée pour un Peuple pourtant respectueux des valeurs universelles qui guident notre monde moderne » n’a conduit à aucune

Comité Maore : Conférence de presse du Samedi 29 juin 2013

DECLARATION LIMINAIRE : DENONCER L’HUMILIATION La visite du Président comorien à Paris du 21 au 25 juin 2013 sur invitation du Président français comporte plusieurs aspects qu’il appartient à tous ceux qui le souhaitent d’analyser suivant leur position et leurs objectifs. Pour sa part, le Comité Maore souligne ce qui suit. 1. Notre pays a subi une humiliation inacceptable de la part des autorités françaises. Un fait en témoigne de façon flagrante : le Président français, devant la presse, en présence du Président comorien, déclare, nous citons : « quand je dis la France, je veux dire la Réunion, Mayotte, et la Métropole ». Même pas le minimum de préséance diplomatique dans ce genre d’exercice. Il s’agit en fait d’une véritable provocation comme les autorités françaises en ont pris l’habitude. 2. Les organisateurs comoriens de ce voyage ont failli. Le puissant Directeur de Cabinet qui a pesé sur ce déplacement ne peut pas ignorer qu’un Président n’assiste pas à une séance de travail

IKILILOU A PARIS : LE PIEGE DE TROP

On en parlait depuis longtemps. Le Président comorien était censé se rendre à Paris fin mai pour y signer un traité. La rumeur avait identifié un groupe d’activistes autour du puissant Directeur de Cabinet du Président. La France serait revenue à la charge avec un projet d’accord qui consacrait son annexion de Mayotte. Reste que l’opacité la plus complète couvrait la préparation du déplacement présidentiel en France qui allait finalement intervenir fin juin. Le Président comorien débarque à Roissy le 19 juin et première surprise : aucun officiel français pour l’accueillir. Le 20 juin, sur invitation de parlementaires, membres d’une association d’amitié entre les Comores et la France, le Président comorien se rend au palais de l’Assemblée Nationale française (ANF). Deuxième surprise : le Président de l’ANF est absent. Toujours le 20 juin, le Président comorien se rend à une réunion de travail au ministère des affaires étrangères français et il y prononce un discours. Troisième surpri

SCANDALEUX

Le super ministre des finances dont chacun devine les ambitions présidentielles, mériterait d’être déféré devant une Cour. Le Chef d’accusation se trouve dans des documents du ministère qui considère que les Comores sont composées par trois îles et non quatre, et qui traite Mayotte de département français. Les preuves matérielles sont constituées par tous les documents projets financés par l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement et la Coopération française. On pourrait aussi consulter les documents relatifs au prétendu co-développement. Enfin il y a cette lettre explicite dont voici l’en-tête Le Parlement comorien devrait se saisir de cette affaire scandaleuse et déférer le Vice-Président chargé des finances devant la Cour de sureté de l’Etat. On ne peut plus continuer cette mascarade où d’un côté l’Etat soutient que Mayotte est comorienne et de l’autre agit comme s’il s’agissait d’un département français. Il faut supprimer le visa comorien pour Mayotte et arrête

OUI, LE PEUPLE DOIT SE SOULEVER

Le député ABDULFATAH se distingue par ses prises de position qui parfois stigmatisent le pouvoir en place et bien sûr les griots des régimes s’étranglent d’indignation. Il s’en est même trouvé un qui demande que le député soit jugé pour avoir exprimé ses opinions. Un comble mais dans un pays où la loi est le dernier des soucis des gouvernants, tout est permis. ADULFATAH est un député de la mouvance présidentielle mais il refuse de se conduire en godillot, il se pose de temps en temps en défenseur du pays comme cela devrait être la règle pour tout député qui respecte sa fonction et qui dépasse l’esprit partisan et la servilité envers l’Exécutif. Est-ce que tout va bien dans le pays ? Nous en sommes loin. Est-ce que le régime n’a pas d’actif ? Bien sûr que si. Mais la balance est de toute évidence largement négative. J’en veux pour preuve le dernier rapport du PNUD sur l’IDH (Indice de Développement Humain). Eh bien les Comores ont régressé. Nous avions un IDH de 0,429 en 2011 et nous é

MAYOTISATION : UN NOUVEAU CONCEPT COLONIAL

"Un article de ABDOU AHMED lumineux, paru à la veille de la départementalisation et repris par le blog MWENDJE éclaire la démarche coloniale française qui a pris corps lors de l'indépendance des Comores et qui est désignée par Mayotisation. Nous le reproduisons intégralement ci-dessous" La « Mayottisation », modèle institutionnel de partition des « dernières colonies françaises d’outre-mer » ? Partition du pays et de son peuple pour contrer les indépendances La « Mayottisation » est un «processus » français considéré comme celui de « la dernière chance » pour garder ses colonies. C’est l’ultime phase de la méthode que l’on peut qualifier de « guerre des statuts ». La « guerre des statuts » consiste à faire signer des « accords » liés à la mise en place de « statuts », qui sont sans cesse modifiés selon les rapports de force en présence. Leur contenu, dont certaines clauses sont secrètes comme dans le cadre toujours d’actualité de la « Françafrique », permette