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Affichage des articles du avril, 2016

Mayotte : l’addition salée d’une mascarade politique

"Un article de Antoine Viart du 29 avril 2016, source :http://www.mondafrique.com/mayotte-laddition-salee-dune-mascarade-politique/" que nous publions intégralement" L’île de Mayotte demeure au cœur d’un différend territorial entre la France et les Comores. Pour Antoine Viart, consultant dans le domaine du développement, la France paie cette posture néo-colonialiste. C’est passé totalement inaperçu, sous les radars des médias et à la barbe des français. Mayotte, petite île de l’Océan indien au large de Madagascar en proie récemment à de violentes émeutes est devenue le cent-unième département français en 2011 après une succession de référendums organisés par la France visant à travestir le droit international. Le droit international en question La manipulation du concept de libre détermination des peuples à disposer d’eux-mêmes commence lors du premier référendum de 1976 portant sur la question de l’indépendance. Le référendum couvrant l’ensemble de l’archipe

LA DEMOCRATIE COMORIENNE A L’EPREUVE

Démocratie comorienne ? Oui malgré ses lacunes et sa fragilité. Rappelons-nous l’époque des comités où la peur régnait partout ; où pour un oui ou pour un non, c’était la citerne et les coups. Rappelons-nous l’époque où il n’était même pas possible de poser sa candidature aux présidentielles ; où on allait voter « owanahatru ». Oui le pays est entré dans la démocratie malgré tout. Et à l’occasion des présidentielles de 2016, une alternative s’offre au pays : un bond en avant ou un retour en arrière. L’alternance au sommet de l’Etat constitue un facteur clé pour apprécier l’étendue de la démocratie. Jusqu’ici cette question ne se posait pas vraiment. On se passait en quelque sorte le relais. L’échec du candidat d’Azali en 2002 fut exceptionnel du fait de l’implication de l’Afrique du Sud et de l’ampleur du triomphe de Sambi. Le choc d’une alternance fut considérablement atténué. Ce qui n’est pas le cas d’aujourd’hui. Au tour préliminaire, le pouvoir a gagné. Tout s’est relativ

L’annexion de Maore par la France ne passera jamais !

La France semble avoir entamé la dernière marche de son plan d’annexion de l’île comorienne : l’acceptation par l’Etat comorien du fait accompli à Maore. Pour la France, il fallait en premier lieu sortir la « question de l’île comorienne de Mayotte » des débats des Assemblée générales annuelles de l’ONU durant lesquels, elle était systématiquement dénoncée. Le dernier coup d’Etat de Bob Denard déporta le Président Djohar à la Réunion et le gouvernement qui en fut issu, composé à l’ambassade de France aux Comores, décida de demander que la question de l’île comorienne de Mayotte ne soit pas débattue pour impréparation de la partie comorienne. Arrivé au pouvoir, Taki décida de la retirer provisoirement des débats, elle figurerait dans les Ordres du Jour provisoires seulement. Mzimba, son ministre des affaires étrangères de l’époque s’est glorifié à plusieurs reprises pour avoir été le maître d’œuvre de cette bévue nationale. Le pas suivant consistait à intégrer Maore dans la Commissi

ASSURER LA PAIX CIVILE A TOUT PRIX

C’est la question principale de l’heure. Il convient donc d’y réfléchir avec le moins d’esprit partisan possible. Quelle est donc la question principale de ce point de vue. A mon avis l’adhésion des candidats à la décision que prendra la Cour Constitutionnelle (CC). Une lapalissade me direz-vous ! En apparence seulement. Car la question devient : comment amener les candidats à se plier à cette décision ultime ? Une décision vécue comme une injustice ne passera pas ou pourra conduire à des révoltes plus ou moins violente, insurrectionnelle ou pas, en tout cas dangereux pour le pays. Et cette adhésion ne sera pas aisée. Les partisans de Mamadou, affirment qu’ils respecteront la décision de la CC. Mais c’est que c’est leur seul échappatoire à la défaite, ils espèrent et leur confiance est suspecte aux yeux de leurs adversaires, enfin ce soutien affiché de la France.... Sont-ils prêts à accepter paisiblement la défaite ? Quand on les a vus refuser avec force la position de la CENI, parl

DES MAUVAIS PERDANTS

Que le pays ne veuille pas que le clan Mamadou-Msaidie prenne le relais d’Ikililou-Mamadou est clair et évident pour tout esprit indépendant. Des indices tangibles et incontestables l’attestent. Ce fut en premier lieu les préliminaires. Malgré la détention de la machine d’Etat (utilisation des moyens de l’Etat, pressions sur les fonctionnaires, etc.), malgré l’argent qui avait circulé à gogo (corruption à grande échelle, achat des consciences, etc.), malgré les fraudes dénoncées, le clan Mamadou-Msaidie n'a recueilli qu’un peu plus de 17% des suffrages exprimés. Une misère malgré la première place. Puis ce fut les résultats du second tour des gouverneurs, couplés avec les présidentielles. Un peu plus de 30% à Ngazidja et Mwali pour les candidats du clan Mamadou-Msaidie. Un rejet clair et sans bavure. En réalité, si les procédures avaient été aussi transparentes, l’écart entre Azali et Mamadou aurait dû être plus important. Reste le cas de Ndzuani où les deux candidats sont au c

Que cherche la Communauté Internationale ?

Pour la première fois la Communauté Internationale ne cautionne pas avec sa sophistique habituelle les résultats d’élections. Pire elle s’insurge, elle va même jusqu’à s’ingérer ouvertement dans le processus électoral du pays en faisant sienne l’idée saugrenue d’une élection partielle. Elle prend prétexte des fraudes en oubliant ce qui s’est passé au tour précédent. Elle nourrit la tension et jette en quelque sorte de l’huile sur le feu. Mais que veut-elle donc ? Pour percer le mystère, il faut comprendre qu’il est ici question de la Communauté Internationale de Moroni (CIM). Une CIM noyautée par la France. Cette France qui utilise à merveille tous les moyens pour déstabiliser la partie indépendante : près de vingt ans de Bob Denard et ses chiens de guerre, près de vingt ans de séparatisme concocté par la France et dont les principaux chefs coulent des jours heureux sous le parapluie de la France. Après avoir réussi la départementalisation et l’intégration de Maore dans l’Union Europ

Présidentielles 2016 : les résultats sont tombés

Enfin ! Car la tension était extrême. Et il faut se réjouir que l’explosion n’ait pas eu lieu. Félicitations donc aux principaux acteurs. En premier lieu aux battus. Bien évidemment les résultats sont provisoires, les recours sont possibles. Bien sûr il se trouvera encore des gens à vouloir entretenir la tension. Mais je crois qu’il ne conviendrait pas de réveiller des démons. Il ne faut plus crier « au voleur ». Surtout quand on avait le pouvoir. En général ceux qui sont en position favorable pour tricher, ce sont ceux qui sont au pouvoir. Quand on a été battu sur ce terrain-là, il vaut mieux se taire. « Mdru yetsuhe guo hu kantsi ». Le pays a tout intérêt à tourner la page et à se focaliser sur l’avenir. Il faudra penser aux déroulements des élections. Ce fut lamentable à tout point de vue, recensement des électeurs, distribution des cartes, multiplicité des candidats, multiples irrégularités, suspicions sur des « partenaires » du pays, une CENI et une CC qui n’inspirent ni respe

JEUX DE LA COI : TOUTE HONTE BUE

Selon l’inspecteur général chargé des jeux au Commissariat Général à la Jeunesse et au Sport, le Conseil des Ministres accepte la participation des Comores à une réunion du CJSOI (la direction des jeux des jeunes de l’Océan Indien) et Mazo du COSIC d’entonner le refrain du drapeau à arborer par l’ile comorienne de Mayotte : celui des jeux ou celui de la France (Alwatwan numéro 2906 du 14/04/2016). Comment peut-on encore penser que cette argutie tient toujours ? Si à la Réunion, la France a organisé l’humiliation du pays, à Mayotte, il vous faudra ramper Messieurs. Le COSIC doit assumer la capitulation de l’Etat Ikililou et ne plus se moquer de notre peuple à défaut de s’insurger contre l’ignominie du clan Ikililou-Mamadou-Msaidie. Jusqu’où nous conduira cette absence de dignité nationale des dirigeants de premier plan du pays. Un jour viendra où ils seront jetés aux orties de l’Histoire, où leurs descendants auront honte de leurs ancêtres et les maudiront pour leur veulerie. Idris

LA CENI DOIT PUBLIER DE TOUTE URGENCE LES RÉSULTATS PROVISOIRES DES PRÉSIDENTIELLES.

Comment comprendre qu'après 3 jours, la CENI n'ait pas encore publié les résultats ? Dans des grands pays de plusieurs dizaines de millions de personnes les résultats définitifs sont connus en une journée. On peut toujours objecter le peu de moyens, l'insuffisance des ressources et/ou l'incompétence, mais tout de même. Plus de 3 jours pour près de 300 000 électeurs ! Pourtant la CENI mesure que plus la proclamation des résultats provisoires traine, plus la tension monte et plus le risque d'affrontement croit. Est cela que la CENI veut ? Il est permis de s'interroger sur les réels mobiles de cette lenteur ? En tout cas, les candidats connaissent les résultats puisque chacun dispose du décompte de ses assesseurs. Les simples citoyens qui en réalité paieront les pots cassés ne devraient pas se laisser manipuler au risque de plonger le pays dans un gouffre encore plus profond que celui qui nous emprisonne depuis des lustres. Il faut de la circonspection pour fai

Mayotte : grève générale, silence colonial et blindés pour la répression

"Un article tiré de http://alencontre.org/europe/france/mayotte-greve-generale-silence-colonial-et-blindes-pour-la-repression.html qui témoigne de la réalité coloniale de la situation du pseudo 101ème département français, une situation qui empire au fil des années et dont les principales victimes sont les Comoriens des quatre îles" Au 12e jour de grève générale illimitée pour «l’égalité réelle et la justice» démarrée au lendemain des deux journées de grève contre la loi travail les 30 et 31 mars, pas un seul média n’en parle en France métropolitaine, pas une ligne, pas une seconde. Mayotte est pourtant un département français. En réalité, c’est parce que les 210 000 habitants de Mayotte (et les dizaines de milliers de clandestins venant des Comores) vivent dans une des pires sociétés coloniales ; 82% à 92% de la population y vit sous le seuil de pauvreté alors que le coût de la vie est le plus élevé de tous les territoires français ; le taux de chômage y est de 20% (46,5%

Le cirque électoral

Et comme on s’y attendait, les trois candidats aux présidentielles ont gagné. Les choses devraient pourtant être simples puisqu'on examine les résultats après le déroulement des opérations électorales. On ne discute pas des tricheries, fraudes et autres irrégularités mais des résultats tels qu’ils sont sortis des urnes. En principe chaque camp les détient bureau de vote par bureau de vote par le biais de ses assesseurs respectifs. Bien sûr ce sont des résultats provisoires non validés par aucune institution. Mais des résultats quand même. Des faits vérifiables. Pourquoi donc tout ce brouillard ? Les perdants provisoires peuvent reconnaître des faits qu’ils vont contester pour la vérité définitive. Car ce qui a pu se passer au premier tour ne passera pas cette fois, ne serait-ce que parce qu’il n’y a que trois candidats. Aucun n’acceptera passivement qu’on lui vole sa victoire. Pourquoi ceux qui détiennent le pouvoir ne rendent pas public les résultats provisoires et laissent les ru

LES ULEMAS DANS LA DANSE ELECTORALE !?

Conférence de presse (diffusée dans une radio privée) d’une association anti chiisme pour annoncer leur soutien à Mamadou, présenté comme celui des trois candidats le plus apte à défendre la sacro-sainte religion. N’est-ce pas curieux !? Mais nous ne voulons pas nous hasarder sur ce terrain glissant. Après la notabilité, voilà donc une ancienne institution prestigieuse qui se noie dans le politicien et du même coup va perdre toute crédibilité. Dans la conférence, la « navigation politicienne » de certains ulemas fut d’ailleurs mise en relief. A une question sur l’organisation des ulémas pour conquérir le pouvoir politique, le Chef de l’association démontra à juste titre la vanité voire la dangerosité d’une telle démarche. Illustrant ses propos sur l’expérience Sambi et sur ce qui se passe dans le monde, il démontra que les ulemas n’ont pas à prendre le pouvoir, il évoqua même le risque de salir la religion en le mêlant au politicien. Chacun doit rester dans son domaine souligna-t-i

Préserver la paix civile.

Je crois que le risque d’affrontements post-électoraux est réel. Il faut le mesurer pour prévenir d’autant qu’il n’est pas sûr que l’on pourra guérir. Selon moi les deux camps (Azali et Mamadou) se sont engagés dans une dynamique qui pourrait aboutir à des affrontements post électoraux. Le camp Azali est convaincu de l’emporter après son alliance avec Sambi. Il faudra des éléments tangibles pour lui faire accepter un échec éventuel. Qui plus est l’expérience du tour préliminaire a laissé des traces indélébiles d’une tricherie manifeste. Cette affaire suspecte du fonctionnaire de l’Union Européenne est encore venue renforcer les appréhensions de fraudes soutenue par des forces étrangères. Pour sa part, le camp Mamadou n’est pas prêt à quitter le pouvoir. Les enjeux sont trop importants. L’argent a coulé à flots mais cela n’offre aucune garantie. Les chances de succès d’Azali sont allées crescendo. D’où des craintes sérieuses d’échec. La tentation d’utiliser l’appareil pour gagner à

Mayotte dans l'impasse

L'image est extraite de Metamag du 18/03/2016 http://metamag.fr Ainsi va la vie dans l'ile comorienne maintenue par la force sous administration française comme on dit par euphémisme. L'ELDORADO tant vantée par la France s'avère une société minée par des maux dévastateurs engendrés par une colonisation qui ne dit pas son nom. Oui la situation à Maore est relativement meilleure que dans la partie indépendante du pays, mais de là à gober les chants de sirène des chantres de la colonisation il y a un fossé infranchissable. Il est urgent pour les dirigeants français de reconnaître la vocation de Maore à réintégrer l'Etat comorien. L'idée un pays (les Comores) deux administrations (une Comorienne dans la partie indépendante et une conjointe à Maore) permettrait d'ouvrir une transition apaisée vers les retrouvailles des Comoriens. Malheureusement l'aveuglement des dirigeants français et de leurs affidés maorais ajoutée à la couardise des dirigeants de

Penser la révolution comorienne

Depuis que j’ai pris résolument parti contre Mamadou, et donc pour Azali, les commentaires sur mes convictions se multiplient. Ici je ne m’adresse pas aux faux déçus qui cherchent des biais pour défendre Mamadou. Je rebondis sur le commentaire de Kamalidin qui a écrit « Idriss explique pourquoi il faut choisir Azali par ce qu'il pense qu'il serait moins dangereux que les deux autres candidats. Et il ajoute que sa position est celle de certains révolutionnaire et patriotes. J'aimerai lire l'argumentation contraire de ceux qui ne pensent pas comme lui et surtout s'ils sont révolutionnaire et appellent à voter ou s'abstenir. Sha mdru yatsi fanye unamdji hadja nautowa zibwiyi bahi. » Je comprends les troubles que ma position peut susciter pour avoir moi-même depuis ma rupture avec le FD en 2007, n’avoir jamais voté. Une situation très confortable mais contre-productive. Le même Kamaldin se contente malheureusement de « On laisse ces (les trois candidats) grandes p