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Affichage des articles du avril, 2018

Référendum : Aventurisme ou Suffisance ?

Le Chef de l'Etat vient de l'annoncer, le référendum constitutionnel se tiendra en juillet prochain. L'opinion va donc se focaliser sur le référendum, "oubliant" du même coup la question de Maore. Un référendum qui en rappelle un autre, celui de Sambi en 2009, lorsque la France départementalisait l'île comorienne dans l'indifférence générale. Quel est l'objectif aujourd'hui ? Que veut-on couvrir ? Les prochains jours nous le révéleront. Et pourtant on s'était surpris à espérer que sous l'impulsion du Chef de l'Etat, les relations extérieures résistaient aux pressions françaises et faisaient preuve d'une intelligence diplomatique peu familière dans notre pays. On s'était surpris à croire à une union pouvoir – opposition pour transformer l'essai. Elle ne sera plus de mise. Une opportunité risque de se transformer en catastrophe nationale ? Toucher à la tournante en se fondant sur des assises décriées apparait comme une pur

PRIORISER LA QUESTION DE MAYOTTE

Pouvoirs exceptionnels du Président relatif à la Cour Constitutionnelle; annonce d'une modification de la Constitution du pays. Ébullition en conséquence des politiciens comoriens de tous bords. Les enjeux de pouvoir passent spontanément au premier plan. Et l'on oublie la question de Mayotte. Comment ne pas repenser à 2009 ! La France organisait sa "consultation" ultime pour annexer l'île comorienne. Et c'est à ce moment-là que Sambi organisa son référendum sur la Constitution, détournant du même coup l'opinion de la question essentielle du moment : la départementalisation. Résultat la France départementalisa l'ile comorienne sans protestation d'envergure ni nationale ni internationale. A l'époque lorsque nous parlions de Mayotte, nous apparaissions comme un "cheveu dans la soupe", au pire comme des soutiens à Sambi. La même chose est en train de se reproduire. On a comme l'impression que lorsque la question de Mayotte se tro

Azali n'a pas respecté la Constitution

Voilà le fameux article 12-3 "Art.12-3.- Lorsque les institutions constitutionnelles, 1’indépendance de la nation, 1’intégrité de son territoire ou 1’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles est interrompu le Président de 1’Union, après consultation officielle du Conseil des Ministres, du Président de 1’Assemblée de 1’Union et de la Cour Constitutionnelle prend les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances. Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux institutions constitutionnelles, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Président de 1’Union en informe la Nation par message. L’Assemblée de 1’Union se réunit de plein droit. Elle ne peut être dissoute pendant 1’exercice des pouvoirs exceptionnels. Elle peut mettre fin à ces pouvoirs exceptionnels par un vote à la majorité des deux tiers des membres qui la

COMORES : REPUBLIQUE, ROYAUME OU SULTANAT

L'allégeance au pouvoir, amène certains à soutenir la mise au rencart de la Cour Constitutionnelle. J'avoue ne pas comprendre que sur une question fondamentale aussi grave l'on puisse prendre une position uniquement sur des considérations partisanes. Les arguments avancés par les partisans inconditionnels d'Azali sont cousus de fil blanc. Car enfin si la Cour Constitutionnelle n'a jamais bien fonctionné, la responsabilité revient à ceux qui nommaient les Conseillers et qui n’arrêtaient pas de peser sur les décisions de la Cour. On semble oublier que des Conseillers ont été nommés, rester à les introniser. Qui ne l'a pas fait !? En tout cas le garant des institutions à savoir le Chef de l'Etat, ne peut pas prendre prétexte du non fonctionnement d'une institution pour changer les dispositions de la Constitution, son devoir est précisément de tout faire pour que toutes les institutions fonctionnent, en premier lieu la CC, clé de voûte du système. Il peu

SYRIE : DROIT INTERNATIONAL OU DROIT OCCIDENTAL OU DROIT DU PLUS FORT ?

La Syrie, un cas à part. A l'instar de la Lybie, les Occidentaux ont cru pouvoir emporter le régime de Bachar en se couvrant du "printemps arabe". Mais l'os s'est avéré dur à écraser. Les groupes paramilitaires pro occidentaux auxquels les médias occidentaux dressent des lauriers libertaires se sont emparés d'une partie du territoire mais ne sont pas parvenus à renverser le régime. D'où cette guerre horrible qui dure. Un lourd tribut que payent encore les Syriens. Car les Occidentaux persistent, allant même jusqu'à dénier à la Syrie le droit de défendre son territoire, imaginer l'horreur : un pouvoir qui bombarde son propre peuple ! La Syrie vient d'être encore une fois, bombardée par les Américains, les Anglais et les Français. Une initiative de ces trois pays. Ils ont décidé que Bachar a commis un crime, (Macron parle d'une ligne rouge qu'il a défini lui-même), et ils le punissent. Aucun mandat de l'ONU, les trois pays, faute d&

Gravissime "décision" du Président Azali

La "décision" a été annoncée au journal de l'ORTC du 12/04/2018. Le porte-parole du Gouvernement l'a confirmée dans un point de presse de ce jour 13/0/2018. Les prérogatives de la Cour Constitutionnelle sont transférées à la Cour Suprême. D'innombrables questions surgissent et on sait plus vers qui se tourner. 1. Peut-on mettre entre parenthèse la Cour Constitutionnelle sans rendre caduc la Constitution ? Est-ce que le pays ne change pas de Constitution de fait ? Le Chef de l'Etat peut-il s'engager dans une telle voie sans marcher sur les lois fondamentales du pays ? 2. Quelle institution est habilitée à juger de la validité de la décision du Chef de l'Etat ? En d'autres termes vers quelle institution du pays se tourner pour contester la validité de la décision du Chef ? Ou doit-on considérer que la décision est le fait d'un monarque absolu ? 3. La Cour Suprême, du fait de son mode de composition, peut-elle assurer les prérogatives instit

NON A LA GUEGERRE, POUR L'APAISEMENT

La période que nous vivons permettrait d'ouvrir des portes vers une solution définitive de la question maoraise. Depuis la possibilité donnée à Maore de participer en tant qu'entité indépendante des Comores aux jeux des Iles de l'Océan Indien, la France s'est ouvert un boulevard parvenant à faire de l'île comorienne un département français, sans une véritable levée de boucliers des Comoriens ni de l'Afrique ni de l'ONU. Le fait accompli français paraissait irréversible. Mais l'Histoire ne finit jamais sur une aussi grossière injustice de la loi du plus fort. L'Histoire ne finira jamais sur l'annexion de l'île comorienne par la France. Aujourd'hui une perspective peut être ouverte et il ne faudrait pas la rater! Or c'est ce qui risque de se produire. La guéguerre de chiffonniers à laquelle se livre pouvoir et opposition empoissonne les esprits, fait passer au second plan les intérêts essentiels du pays, décrédibilise toute initiative