Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du novembre, 2018

Crise comorienne : issue comorienne ou française ?

L’opinion s’interrogeait sur le « revirement » du Gouverneur de Gazidja. Suite à la rencontre du 22/11/2018 à Beït-Salam entre le Chef de l’État et les gouverneurs de Gazidja et Mwali et l’Administrateur de Dzuwani, Hassani Hamadi déclara s’en remettre au vote des députés de la loi d’habilitation. Volatilisé ses « engagements fermes » à s’en tenir à la Constitution de 2001 et à défendre jusqu’au bout son mandat qui court jusqu’en mai 2021. Oublié son soutien « résolu » à son collègue gouverneur de Dzuwani : le docteur Salami enfermé depuis les événements de Dzuwani. Dans son compte rendu du jeudi 22/11/2018, après le Conseil des Commissaires et avant la fameuse rencontre de la présidence, le porte parole du Gouvernorat de Gazidja donne les clés de l’énigme : dans son voyage en France, le Gouverneur de Gazidja a rencontré le Président français qui lui aurait appris qu’il y allait y avoir la rencontre des Exécutifs du pays. (voir la vidéo du compte rendu du Conseil des Commissaires

LOI D’HABILITATION : LE DERNIER OBSTACLE

Lundi 19/11/2018, plénière de l’Assemblée de l’Union autour de la « loi d’habilitation » censée accorder au Président de l’Union le droit de légiférer par ordonnance sur toutes les dispositions relatives aux élections présidentielles prévues au premier trimestre 2019. Tous les députés sont là, dans l’hémicycle sauf le Président de l’Assemblée et deux Vice-Présidents. C’est que Abdou Ousseni, Maoulana Charif et Dhoihir Dhoulkamal sont en conclave dans le bureau du patron du Parlement. Car la situation s’annonce mal : sur 33 députés seuls 9 voteraient la loi, loin donc des deux tiers requis. Les membres du gouvernement à la rescousse n’arrivent pas à faire changer la balance. Toutes les manœuvres sont déployées en vain. Imaginez donc, les sept députés de Mwali « convoqués » par Abdou Ousseni et le pouvoir : on leur promet monts et merveilles, en vain. Mieux ou Pire, les Mohéliens sont indignés par un débauchage aussi indigne ! Dans le même élan que certains autres, ils protestent : « o

12 novembre 2018 Une journée nationale Maore en demi-teinte

Le Ministre de l’Intérieur avait informé le pays de « la volonté du gouvernement de célébrer cette journée historique avec le Comité Maore » (Alwatwani n°3551 du 13/12/2018). Un événement sans précédent depuis l’indépendance qui aurait eu un fort écho ! Malheureusement l’engagement a mal tourné : pas de célébration officielle. La direction du CM aurait-il fait preuve de trop d’optimisme. En tout cas le CM a organisé la veillée du 11 novembre qui a vu fleurir poèmes, slams, pièces de théâtre et danses. Pour sa part NGOSHAO a tenu des conférences à Moroni, Hamahame, Washili, Mustamudu et Fomboni sur le thème de l’identité comorienne. Une identité historique en péril C’est un processus historique qui a fait que les quatre îles de l’Archipel parlent quasiment la même langue, adhèrent à un islam sunnite tolérant, ont la même culture et ont tissé des liens de sang. Les 43 ans de séparation n’ont pas fondamentalement changé la donne à Maore : les liens familiaux persistent, on y célèb

Les grandes étapes de l’annexion de Mayotte par la France

Première étape fatidique le retrait de la question de Mayotte de l’ordre du jour (OJ) des Assemblées Générales (AG) de l’ONU :1996 Au lendemain de l’indépendance des Comores dans leurs frontières naturelles et reconnues par le Monde, la France et Mayotte furent isolés dans la région et dans le Monde. Il y avait même des pays de l’Union Européenne qui dénonçaient le non respect de la Charte de l’ONU par la France et la balkanisation d’un minuscule archipel. La France visait alors le retrait de la question de l’île comorienne de Mayotte de l’OJ de l’ONU. Suite au putsch contre Papa Djo, le Gouvernement composé de Caambi El Yachourty ouvrit la voie en prétextant son impréparation. La question ne fut pas débattue à l’AG de 1996. Maître Mzimba, ministre des affaires étrangères du président Taki, la retira provisoirement. Elle n'est plus débattue depuis. Elle reste dans les OJ provisoire ! Par la suite M. Abdou Soefo, ministre des affaires étrangères sous la présidence Azali 1 cher

DÉCLARATION SOUEF-LE DRIAN : ENTRE STUPÉFACTION ET INDIGNATION

Elle est tombée en pleine nuit et elle a suscité l’indignation générale d’un côté et le triomphe de l’autre ; Mansour Kamardine, fer de lance du séparatisme maorais, pavoise. Plusieurs mois « d’affrontement » entre le refus d’accueillir les expulsés de Maore et le refus de délivrer des visas Schengen ! Pourquoi, pour quel résultat pour l’État comorien ? Les vrais problèmes sont niés. On ne parle même plus d’expulsion. Les Français ont imposé aux Comoriens un nouveau mot « réadmission ». On parle de « trafiquants d’être humains entre les îles de l’Archipel » mais on zappe le visa criminogène de Balladur. On met en avant une vision économiste de la question de Maore en ignorant le fond du problème : l’intégrité territoriale des Comores. Sommet de la capitulation : les « élus maorais » sont désormais impliqués dans le dialogue franco comorien. Une des revendications fondamentales des séparatistes maorais qui dirigent l’île sous le chapeau de la France. Et bien évidemment Mansour

Vers un pouvoir absolu à l’africaine

Feu président Ahmed Abdallah Abdérémane l’avait tenté. Après deux mandats, il projetait à la fin des années 1980, de changer la Constitution pour s’imposer président à vie. Il voulait faire comme ses pairs africains de l’époque. Le Président Azali tente le coup lui aussi. En soixante ans les temps n’ont pas tellement changé en Afrique . M.Biya au Cameroun ne vient-il pas de se faire élire avec un score de plus de 70 % pour un 7ème mandat. Et il n’est pas le seul président africain assis sur le pouvoir depuis des lustres. Il se trouvera toujours des milliers de citoyens pour soutenir le pouvoir en place pour toutes sortes de raisons personnelles ; des fidèles parmi les fidèles du président en place ; des griots capables de chanter les louanges du chef ; des vrais et faux journalistes pour joindre leurs plumes acérés au concert. Bien sûr que certains « illustres » présidents ont chuté lamentablement et ont honteusement pris la fuite tels Compaore au Burkina, Ben Ali en Tunisie