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Affichage des articles du 2021

Azali : les morts de Méditerranée et les morts de Mayotte !?

L’émigration clandestine de jeunes africains vers l’Europe provoque des drames massifs. On dénombre de plus en plus de Comoriens dans les naufrages en Méditerranée. Le 18 décembre dernier, une dizaine de victimes. Le ministère de l’intérieur publia un communiqué marquant sa compassion et prodigua des recommandations de pure forme. Première observation  : le gouvernement comorien n’a jamais rien publié de la sorte face aux drames innombrables qui se produisent sur le bras de mer Anjouan – Mayotte, drames consécutifs au visa Balladur que la France impose aux Comoriens désirant se rendre à Mayotte. Dernier exemple : Le 11 décembre dernier un kwasa à destination de Mayotte a coulé emportant avec lui plusieurs victimes comoriennes sans que Azali et les siens se manifestent d’une façon ou d’une autre. Et pourtant les chiffres des morts et disparus du visa Balladur sont alarmants : plus de 20 000 ont péri sur ce que, de plus en plus d’observateurs considèrent comme le plus grand cimetière

Azali persiste dans un jeu dangereux qui fracasse le pays

Il a récupéré et dévoyé les assises nationales appelées par feu Ali Bazi Sélim. Il récupère et dévoie le dialogue national appelé par l’Union Africaine. Même démarche, même méthode et au final un pays de plus en plus fracassé, une crise politique, sociale et économique qui s’aggrave au fil des mois. La démarche, toujours plus de pouvoir, imposer son règne ad vitam aeternam. La méthode, toujours la corruption et le clientélisme. Il organise ou fait organiser à tour de bras, des rassemblements trompeurs avec beaucoup de tapage publicitaire. Il se sert des mêmes provocations destinées à exaspérer l’opposition pour l’écarter, lui enlever la volonté de combattre sur le terrain, ce qui en même temps confortent ses affidés et sèment la peur chez les indécis. Il créé des scissions arbitraires dans les partis (deux RDC, deux JUWA, etc.). Il ressuscite des partis (tout d’un coup ressurgit de sa tombe le vénérable PASOCO). Il crée des organisations de jeunes à sa dévotion (les « jeunes de

NYORA ET MAORE ?

L’article d’Ali Moindjie préconisant l’élimination de la Maoraise KUEENA de Nyora, un concours pour désigner l’étoile comorienne de l’année de la chanson a suscité bien de réaction. Mon ami Ali Moindjie a fait une mauvaise appréciation en considérant KUEENE comme séparatiste. « A quelque chose malheur est bon » dit l’adage. Car son article semble avoir libéré la parole des «  jeunes comoriens (qui) s'en foutent un peu de la question de Mayotte » (Bongo-city de Moroni) L’espoir voire le vœu est que l’on puisse échanger sur la question de Maore avec le moins de passion possible. Une question de jeunes et de vieux « C'est toujours les 70 ans … » ( Naki Amélia ). « … nos aînés doivent laisser cette histoire derrière eux. Mayotte n’est plus Comorienne » ( Oumouri Mroivili Faznat ). Il est bon que notre jeunesse s’éveille et s’exprime. Qu’elle formule des nouvelles idées. Doit-elle pour autant rejeter à priori les avis des vieux. Ne faudrait-il pas analyser, s’informer avant de

MAYOTTE ET LES ANTILLES

Les Antilles en ébullition. Des vraies scènes de guerre. Des maisons qui brûlent, des magasins pillés, des routes barricadées. Des face à face violents entre jeunes et gendarmes dont le GIGN appelé en renfort. Il est même question de tirs d’arme à feu ! Des scènes qui réveillent le souvenir de l’âpre lutte contre la vie chère à Mayotte en 2011. On a voulu faire croire qu’il s’agissait d’une simple réaction contre l’obligation de la vaccination des soignants. Mais la réalité s’est rapidement imposée. Il s’agit d’une véritable révolte. Révolte contre la vie chère, contre le chômage massif (plus du double par rapport à la France), contre un vécu colonial qui amène les « outremers » à se sentir des « français à part » (déclaration d’un manifestant dans un média français). Révoltes cycliques des « outre-mer » qui révèlent l’hypocrisie et le cynisme d’un Etat français, incapable de sortir de son histoire coloniale. « Un empire qui ne veut pas mourir » (titre d’un nouveau livre sur l’hist

MAORE : DE CAPITULATION EN CAPITULATION VERS LA TRAHISON

12 novembre 2021, célébration en fanfare de la journée nationale Maore au Palais du Peuple avec une forte présence du gouvernement avec une intervention remarquée de son porte parole. Quand le gouvernement comorien monte ainsi,subitement, sur les créneaux,cela ne peut qu’interroger ! On doit donc faire intervenir l’histoire pour comprendre le présent et se projeter dans l’avenir. Les grandes dates du parcours de la France 1976 – 1995. La France se bat pour exclure la « question de l’île comorienne de Mayotte » de l’ordre du jour des Assemblées Générales de l’ONU afin d’éviter les condamnations qui pleuvent sur lui et qui l’empêche d’avancer dans sa stratégie d’annexion de Maore. Objectif obtenu après le dernier putsch de Denard en 1995. Papa Djo renversé, un gouvernement de transition est composé avec Caambi El Yachourty à sa tête. La « question de l’île comorienne de Mayotte » n’est pas examinée pour, dit-on, impréparation des Comores. L’année suivante, elle est reportée à l’

NDZAUZE : L’ÉTAT AZALI EN DÉCRÉPITUDE !

Je viens de voir les images effarantes des dégâts causés à Ndzauze par les « forces de l’ordre » ! L’État Azali est tombé bien bas. Et dire que des ministres ont applaudi le brigandage. L’irresponsabilité et l’incurie s’étalent au grand jour au sommet de l’État. Personne, y compris les habitants de Ndzauze, ne peut approuver le comportement épidermique des jeunes du village. Mieux, chacun comprend que l’on ne peut pas tolérer la tendance à vouloir se faire justice soi-même, l’attaque du bureau de la gendarmerie de Mitsamiouli et sa mise à feu ! Mais personne ne peut justifier la réaction des forces de police qui sont intervenues. Bien évidemment l’usage de la force s’imposait mais de là à démolir des habitations, à détruire des mobiliers à l’intérieur des maisons, à endommager des commerces, il y a un fossé que les gesticulations du ministre de l’intérieur ne peuvent pas combler. Et puis il y a cette accusation de vol d’or et d’argent que personne ne peut rejeter au regard de la barb

Une année scolaire sous les pires auspices

L’émotion suscitée par les résultats scolaires 2020-2021 est passée, on engage l’année scolaire 2021-2022 sans perspective. On nous vante l’agitation de Sarkosy, le nouveau ministre de l’éducation, un séparatiste non repenti, mais en réalité rien ne change. La descente aux enfers se poursuit. L’école publique continue à péricliter. Les bâtiments se dégradent, on trouve même des salles inexploitables du fait de leur état. L’image de cette école de Moya à Ndzuwani diffusée par RTMC révèle tout, rend compte du délabrement insupportable qui perdure et s’étend ! Les effectifs diminuent. Au point que des divisions doivent fermer. Au Lycée de Moroni l’évolution est significative et annonce la catastrophe prévisible. Quelques chiffres suffisent à fixer les idées : 2019-2020 52 divisions ; 2020-2021 40 divisions et 2021-2022 32 divisions, une baisse de plus de 20 % annuels. A ce rythme la règle de 25 élèves au moins par divisions fera disparaître en 5 ans le lycée historique du pays ! Déj

COP26 : N’Y AURAIT-IL AUCUN ESPOIR ?

La COP21 de Paris avait soulevé bien des espoirs. Des engagements précis étaient signés. On devait en mesurer les effets cinq après. Ils sont vite passés et nous voilà à la COP26 opérant un premier bilan. Force est de mettre en relief l’échec. Les résultats sont minces, trop minces. Même la France, pays hôte de la COP21 n’a pas respecté ses engagements. Malgré le tapage médiatique autour du rassemblement de Glasgow , c’est le pessimisme qui l’emporte largement. Un bilan catastrophique La réalité saute aux yeux et personne ne peut la maquiller . Il suffit de se reporter à l’appel de Paris. L’objectif fixé un réchauffement climatique de 2°C maximum à l’horizon 2100. on visait +1,5° (chapitre 2 point a). Eh bien on en était à +1,2°C en 2020 et les 1,5 seront dépassés dans les cinq prochaines années ! Les chiffres sont éloquents et se passent de commentaires. Pire encore : rien, absolument rien n’indique un changement de dynamique. Comment comprendre cette situation ? La conscie

UKOMBOZI, déclaration n°5 : Les Comores n’accepterons jamais l’annexion de Maore par la France.

"Je publie in extenso la déclaration ci-dessous de UKOMBOZI" Dans son c ommuniqué sur la 1039°réunion du Comité Paix et Sécurité (CPS) tenue le 19 octobre 2021, il est question de « trois îles qui composent l’union des Comores » (point 6). Stupéfaction ! S’agissait-il d’une simple bévue ? Une dizaine de jours après, l a stupéfaction comorienne suscitée par cette prise de position sans précédent, a conduit le CPS à rectifier le tir ! Malheureusement, au lieu de corriger « trois » îles par « quatre » îles, la structure de l’Union Africaine a préféré l’indéfini, « les » îles. Cette fois-ci il ne peut plus être question de bévue. Nous avons affaire à une formule « diplomatique » élaborée dont l’objectif évident est de conforter la France, la puissance colonisatrice, dans son entreprise de validation de son annexion de l’île comorienne. Les Comoriens de base doivent s’en inquiéter sérieusement. Après avoir fini par contraindre les dirigeants comoriens à marcher au pas,