Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du mai, 2018

MAORE : SORTIR DE L'IMPASSE

L'impasse est évidente et elle dure. Pire aucune issue en perspective. Car le dialogue ne s'est pas encore instauré autour d'un règlement de cette question cardinale. "RIHIMIDIE YIKE BAHI HAWU RITAPALE". "HARI MDRU KADJU VUMWA NAMDZO HITSWADJU". La crise actuelle entre les Comores et la France sur la question maoraise devrait mener vers un déblocage de la situation, un minimum de stabilisation. D'où cette nouvelle piste. Considérations de base La question de Maore ne sera pas résolue par une Institution internationale. On peut l'expliquer comme l'on veut mais le fait s'impose : • L'Organisation des Nations Unies est impuissante à faire respecter des résolutions que n'agréent pas un membre du Conseil de Sécurité dont la France. On doit aussi souligner le fait qu'avec le temps et l'inconséquence des gouvernants comoriens, la question de l'île comorienne de Mayotte est passée aux "oubliettes". • La Cour

PENSER PAYS

Le pays est confronté à trois grandes questions fondamentales, des questions posées et à résoudre qui pèseront lourds sur les destinées à court et long terme du pays. Il s'agit : • De la question de l'île comorienne de Mayotte. Le contexte devrait permettre d'ouvrir une voie vers la suppression du visa Balladur et d'apaisement fécond d'unité nationale. • Du scandale de la citoyenneté économique. Comment récupérer l'immense manne détournée et mettre le holà à la rapine des biens publics • De la réforme des institutions. Comment parvenir à faire évoluer la Constitution du pays dans le sens du renforcement de la cohésion nationale et des capacités de l'Etat pour une lutte efficace contre la pauvreté afin d'ouvrir la voie à l'émergence économique. Ces questions complexes présentent une forte dimension politicienne : la lutte pour le pouvoir. Un risque dangereux qui a manifestement pris le pas sur l'enjeu national. Cela peut mettre le feu au pays

Gouvernance du monde : loi humaine ou loi de la jungle

Après les deux grandes guerres au début du XIX° siècle, face à la barbarie humaine, la Communauté Internationale a voulu inaugurer une ère de paix entre les peuples en offrant un cadre de résolution pacifique des conflits. Ainsi naquit l'Organisation des Nations Unies et sa Charte fondamentale. Malheureusement les piliers de l'ONU furent viciés dès l'origine. Les grands pays victorieux de la 2° guerre mondiale s'octroyèrent des pouvoirs exorbitants sans aucun contrôle. Membres permanents du Conseil de Sécurité (CS) disposant d'un droit de véto. Les décisions du CS sont obligatoires tandis que celle de l'Assemblée Générale (AG), au sein duquel tous les pays sont représentés et disposent de la même voix, ne le sont pas. Les résolutions de l'AG de l'ONU ne bénéficient que d'une autorité morale. Les membres du CS n'en tiennent compte que quand ils le veulent. Un système érigeant un pouvoir suprême sans recours. Tant qu'il y avait les blocs de

ARROGANCE ET AVEUGLEMENT FRANÇAIS AUX COMORES

Fort de sa puissance face au minuscule Archipel des Comores, assurée de pouvoir impunément piétiner la Charte de l'ONU sur la question de l'île comorienne de Mayotte, la France croit pouvoir tout se permettre. Il suffit qu'elle tousse pour que les Comores rampent et se rendent corps et âme. Et elle nous en a fait voir de toutes les couleurs. Coups d'Etat; plus de dix ans de règne des mercenaires français; déportation d'un Chef d'Etat à la Réunion comme à l'époque coloniale; visa Balladur, responsable de la mort de dizaines de milliers de Comoriens; appui ouvert au séparatisme anjouannais en 1997; accueil à Mayotte et protection des dirigeants séparatistes lorsqu'ils furent chassés du pouvoir. Impossible de lister toutes les humiliations subies durant ces quarante dernières années. Les courbettes comoriennes nous faisaient honte. Et la voilà qui brandit son arme ultime : le visa. Si en 2011, Sambi et Ikililou se sont rendus au premier coup de semonce

LE PRESIDENT AZALI ET LA LOI

Incontestablement le président Azali a du mal avec les lois. Il a tendance à les utiliser à sa convenance. Les exemples sont nombreux. Au début de son mandat, il a soutenu devant la presse qu'il n'a pas respecté les lois sur la passation des marchés parce qu'il y avait urgence à sortir le pays de l'obscurité et relancer l'économie nationale ! Il aurait pu faire modifier la loi et inclure cette notion d'urgence, non. Il a préféré marcher sur la loi. D'ailleurs la suite en matière de marché est loin d'être transparente ! Il nomme ses soutiens politiques aux postes de directeur général des sociétés d'Etat sans tenir compte des dispositions de la loi qui voudrait que ce soit les Conseils d'Administration qui les sélectionnent. Il a dissout par décret la Commission anti-corruption pourtant installée par une loi et il n'a tenu aucun compte de la position de la Cour Constitutionnelle qui avait invalidé son décret. Son Directeur de Cabinet s

LE PAYS SANS BOUSSOLES

Usuellement ce sont les programmes des principaux acteurs politiques qui indiquent les orientations. C'est ce qui permet aux citoyens de choisir une destination. Force est de constater que sous cet angle, notre pays semble voguer au gré des événements. Le pouvoir actuel peut se prévaloir de réalisations. Certes il y à manger et à boire quand on s'aperçoit que la nouvelle centrale électrique commence déjà à tousser entraînant des délestages; quand des nids de poule refont surface sur certaines routes refaites. Mais tout de même on revient de loin, on ne peut nier ces actions surtout quand on se rappelle ce mois de ramadan dans le noir lorsque Ikililou-Mamadou-Msaïdié régnait. Le pouvoir avance une perspective : émergence 2030. Mais elle s'apparente à un slogan démagogique qui nous rappelle le "rehemani" de Taki ou la fin des "Nyumba za masatsa" de Sambi. On est loin d'un mot d'ordre de combat. Car l'émergence d'Azali ne revêt aucun conte