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Articles

Affichage des articles du mai, 2016

Se doter des moyens de réagir ?

Journal de RFI de ce matin 30/05/2015 (vers 6h30, heure comorienne) journal de l'outre-mer. On apprend que les exactions à Mayotte continuent, pendant que les habitations et les biens étaient détruites et les personnes chassées, deux gendarmes assistaient impuissants à la scène. On y apprend aussi qu'un rassemblement de protestation contre ces crimes a été organisé à Saint Denis (la Réunion) par des Réunionnais et des Comoriens dont des Maorais. Que doit-on constater au pays : - Les deux principaux journaux du pays Alwatwan et la Gazette, dans leur édition du jour, n'ont publié aucun article pour dénoncer les mensonges de l'Etat français qui laisse les exactions se poursuivre. - "Alwatwan privé de couverture sur la situation à Mayotte" titre de la seule protestation contre le refus français de délivrer des visas aux journalistes d'Alwatwan, un petit encadré sur les "contradictions" internes de la "patrie des droits de l'homme",

La France aux Comores : langue mielleuse et cœur de fiel

La France chante à tout bout de champ l’amitié entre les Comores et la France. Alors qu’elle endosse la responsabilité des exactions commises contre des Comoriens à Mayotte, alors qu’elle renforce la répression et annonce des expulsions massives des « clandestins», alors qu’elle ferme la porte à toute issue négociée sur la question de l’ile comorienne de Mayotte, elle vient par la voix de son ministre, Vallini, proposer le « renforcement du partenariat » entre les deux pays et « son soutien » au nouveau président. Et fidèle à elle-même, on voit cette France occupante, interdire à des journalistes comoriens de se rendre à Mayotte pour faire leur métier. Voilà la réponse appropriée de l’ambassadeur de France aux Comores aux journalistes d’Alwatwan qui eux, lui ont offert toute une page pour servir à notre peuple la propagande mensongère de l’Etat français sur les crimes commis à Mayotte contre des Comoriens. Alwatwan qui a récidivé en rapportant sans la moindre observation les mêmes me

Une investiture prometteuse

Bravo à l’ORTC pour sa couverture en direct de l’événement. Malgré les intempestives coupures d’électricité, les inévitables incidents techniques (images, sons, etc.), l’ORTC s’est globalement montré à la hauteur et ceux qui le souhaitaient ont pu suivre de façon satisfaisante le déroulement de la cérémonie. Puisse l’ORTC prendre un nouveau départ en tant que principal pilier du quatrième pouvoir. Le discours d’investiture du nouveau président fut loin d’être une pure formalité. J’ai senti un dirigeant du pays animé de la volonté de vraiment faire avancer les choses. Sur les exactions que des Comoriens subissent à Mayotte, j’ai entendu un Chef d’Etat qui en souligne la gravité et met les autorités françaises devant leurs responsabilités. Le Président Azali a souligné les liens étroits entre les Comores et la France, reprenant même l’image de la 5ème ile comorienne qui serait en France mais il a surtout souligné la nécessité et l’urgence d’une solution judicieuse de la question de l

EXACTIONS A MAYOTTE : JE NE COMPRENDS PAS !?

Les exactions se poursuivent à Mayotte sans que cela provoque des vives réactions dans la partie indépendante. Les cœurs des simples citoyens bouillonnent mais que faire dans l’inorganisation ? La blogosphère comorienne et les réseaux sociaux constituent une alternative par défaut puisque nous ne sommes pas encore capables d’aboutir à du mouvement comme cela se fait dans d’autres pays. Au moins l’expression est possible même si on nous taxera d’extrémiste invétéré ! Je me pose la question de savoir pourquoi la plupart des Comoriens ne veulent pas ou n’acceptent pas de voir tout le mal que la France fait à notre pays. Comment comprendre que les Comores chantent les bienfaits de la France, considèrent cette dernière comme leur ami, leur principal partenaire alors que la France occupe une partie du territoire national ? Alors que la France a imposé un visa qui se trouve à l’origine de la mort de plusieurs milliers de Comoriens, plus de 1% de la population ? Cette France qui a déstabilis

Limogeage d’AAA : j’ai honte

J’ai honte de voir le gouvernement du pays débarquer de façon arbitraire un Directeur Général qui faisait son métier avec conscience et sérieux, le seul DG d’un établissement public qui avait renoncé à des privilèges matériels (indemnité de bouche et voiture de fonction) au profit de sa société ; un gouvernement qui devrait se contenter de régler les affaires courantes depuis l’élection d’un nouveau président. J’ai honte d’apprendre que face au limogeage arbitraire de leur DG, les journalistes d’Alwatwan se contentent de « prendre acte de la décision » (in la Gazette numéro 2677 du 20/05/2016) J’ai honte de constater que dans ses journaux d’hier, l’ORTC n’ait même pas évoqué le limogeage d’AAA. J’ai honte de constater que dans son édition du jour, la GAZETTE DES COMORES se contente d’une analyse, certes pertinente, mais n’exprime aucune colère, aucune protestation J’ai honte de constater que les différentes organisations comoriennes de presse ne se soient exprimées sur ce limog

La duplicité de la France

"Voici un extrait d'un post d'Aboubacar Ben Said Salim sur Facebook, un témoignage saisissant des pratiques des réseaux français" Pour comprendre la duplicité de la France sur la question de Mayotte je vous invite à lire les mémoires du Président des Comores de feu SAID MOHAMED DJOHAR chapitre PERIPLE DU GENERAL de GAULLE en Afrique noire page 111 à 113 . On y apprend qu'un certain Savignac alors adjoint du chef du territoire a proposé aux députés le déplacement de la capitale vers la Grande Comore pour rapprocher disait-il l'exécutif qui se trouvait à Mayotte et le législatif qui se trouvait à Moroni; tout de suite après il est parti à Mayotte réunir les notables pour leur tenir un discours virulent contre les Grands Comoriens qui selon lui voulaient le déplacement de la capitale à Moroni en même temps qu'il suggérait de mobiliser les femmes et les mettre au premier rang de la protestation contre le déplacement de la capitale . Voilà la véritable o

La France et nous

Les graves sévices que subissent depuis quelques jours des Comoriens à Mayotte heurtent la conscience de tout un chacun et devraient conduire les dirigeants de l’Etat comorien à une remise en cause profonde de leurs positions. Nous sommes au bord d’une guerre civile fratricide. Et on y arrivera si rien ne change. Les peuples comoriens et français ont tissé des liens sans pareil dans le monde. Plus de 15% des Comoriens vivent en France métropolitaine. Plus de 10% sont de nationalité française. Les mariages mixtes sont de plus en plus nombreux. Nombre de Français sont indignés par la politique de leur pays envers le nôtre et ils ne manquent aucune occasion pour dénoncer cette politique et témoigner leur solidarité envers les Comores. L’Etat français par contre s’acharne sur notre minuscule Etat. Quand il s’agit des Comores, la France ne respecte rien. Ce fut en premier la Charte de l’ONU dans ses dispositions sur l’accès à l’indépendance des pays qui souligne le respect des frontiè

Campagne d’expulsions organisées dans l’impunité

"Une réaction pertinente d'un réunionnais face aux exactions que subissent des Comoriens à Mayotte" La climat social s’est encore aggravé à Mayotte. Durant le week-end, des groupes ont organisé des expulsions de personnes jugées en situation irrégulière. Des maisons ont été incendiées. 800 fonctionnaires auraient demandé leur mutation pour fuir au plus vite une situation invivable. La croissance démographique inévitable va encore accentuer ce phénomène. La Réunion est le département le plus proche de Mayotte, ce qui signifie que cette crise aura un impact sur notre île. Le week-end dernier, Mayotte a de nouveau connu des scènes de violences. Elles ont été causées par des groupes qui ont organisé l’expulsion de leurs maisons de personnes jugées en situation irrégulière au regard des lois françaises sur l’immigration. C’est un nouvel épisode dans la crise déclenchée par la France en 1974, suite au refus du gouvernement de reconnaître le résultat du référendum d’autodéte

Les Comoriens peuvent-ils émouvoir la Communauté Internationale ?

Face aux drames que nous subissons sur la question de l’Ile comorienne de Mayotte, la Communauté Internationale (CI) ferme les yeux ou détourne le regard. Pendant que la CI affiche son extrême sensibilité face aux naufrages en Méditerranée, plus de 1% (plus de dix milles sur une population de moins d’un million) des Comoriens disparaissent dans le bras de mer Anjouan-Mayotte sans susciter la moindre compassion. Depuis quelques jours des véritables pogroms contre des Comoriens à Mayotte prennent une grande ampleur, plus de trois cents personnes expulsées de leurs habitations réduites en cendre, des femmes et des enfants complètement démunis sont en errance dans les rues, dorment à la belle étoile sans que cela heurte les bonnes consciences de l’Occident pourtant en ébullition face aux drames des émigrés. Penser donc, le SG de l’ONU est passé dans notre région sans un petit détour dans les minuscules iles Comores en situation déplorable. C’est que la CI aux Comores c’est la France et c

ENFIN C’EST FINI

C’est fini, ces interminables élections à rallonge c’est fini. Malgré des risques sérieux le pays n’est pas tombé dans le gouffre des affrontements électoraux. Grand soulagement. Il est temps de passer à autre chose, aux grands défis que le pays doit relever. Félicitations aux nouveaux élus. Les exécutifs nationaux et des îles seront en place dans quelques jours. Puissent-ils s’unir, comprendre que l’on ne peut pas être à la fois au pouvoir et dans l’opposition. Eux sont au pouvoir, ils constituent l’exécutif national et ses démembrements. Ils sont comptables ensemble et individuellement de ce qui arrivera au pays. Qu’ils règlent à leur niveau leurs contradictions inévitables en mettant en avant les résultats que le pays attend. Puissent-ils unir la nation pour parachever l’indépendance nationale et progresser dans la lutte contre la pauvreté. Les élections c’est fini. Il convient de regarder vers l’avant. Il convient de taire les rancunes, de laisser les plaies se cicatriser. Le Pré

La France s’est révélée au grand jour

L’engagement de la France pour faire élire Mamadou est devenu de plus en plus flagrant au fil du déroulement des présidentielles au fur et à mesure que l’échec de son poulain devenait de plus en plus probable. Au premier tour, il fallait absolument éliminer le candidat de Sambi. Ce fut accompli. Les réclamations du candidat Fahami sur les innombrables irrégularités qui ont émaillé le tour préliminaire n’ont pas été entendues et le Mouvement NARAWAZE fut écrasé par la force. La France et ses amis croyaient avoir écarté le danger. Mais Mamadou n’a obtenu que 17%, une misère face aux moyens déployés. Et pire encore, une alliance entre Azali et Sambi a surgi d'on ne sait où venant perturber les calculs de la France. Et finalement Mamadou fut battu. Mais pas question pour autant de l’accepter. Les tripatouillages des résultats ne permettant pas de combler le trou séparant Azali de Mamadou, il fallait d’un côté empêcher la publication des résultats par la CENI afin de donner « du temps

Pour "un 3ème " tour apaisé

Est-il possible d’organiser le 11 mai prochain des élections apaisées dans les 13 bureaux de vote concernés ? La question mérite d’être posée. Car si ceux qui ont des raisons de penser qu’ils ont été spoliés acceptent avec bon gré, le fait de la Cour Constitutionnelle, ceux qui pensent avoir gagné, semblent opter pour la provocation. On a l’impression que convaincu de leur échec, le clan Mamadou veut à tout prix provoquer le désordre pour empêcher le processus électoral d’aller jusqu’à son terme. Et comme ils détiennent les rênes du pouvoir, ils reculent la décision finale espérant parvenir à renverser la situation. Comment comprendre autrement le refus d’une sécurisation renforcée des opérations électorales du 11 mai prochain ? Avec son arrogance habituelle, Msaïdié rejette même l’ancien protocole. Au lieu d’aller dans le sens de la correction de ses défaillances, il le rejette carrément estimant qu’il n’est pas besoin de sécurisation particulière de ces bureaux qui sont à l’origine

La paix civile, tout pour la paix civile

La décision de la Cour Constitutionnelle (CC) de reprendre les élections dans les 13 bureaux de vote est certainement discutable, elle peut même paraître scandaleuse au regard de l’ingérence de la France qui a œuvré derrière l’Union Européenne, voire même à travers le Délégué de l’ONU qui a récemment effectué un périple aux Comores. Elle constitue en tout cas un succès relatif du camp Mamadou qui se donne un peu d’air. A mon humble avis, ce choix ne peut se comprendre et être accepté que dans l’optique de préserver la paix. Et je me réjouis de l’attitude du camp Azali qui réserve ses analyses de la décision, s’apprête à aller aux élections en exigeant une sécurisation renforcée des bureaux de vote et de toutes les opérations électorales. Car après ce qu’il faut bien appeler un 3ème tour, il sera inconvenant que les vaincus cherchent à mener le pays dans des troubles. Une leçon doit être tirée. La CC joue un rôle trop important pour que sa composition soit laissée à la discrétion de c