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Affichage des articles du mai, 2015

Tournante : le pouvoir veut imposer sa loi

Jeudi 21 mai, le porte-parole du Gouvernement tient une conférence de presse. Dans son argumentation Msaidie considère la tournante 2016, comme allant de soi vers Ngazidja. Le Directeur de cabinet du Président s’est, à plusieurs reprises exprimé ainsi, y compris à l’extérieur du pays. C’est incroyable d’ignorer ainsi les lois du pays ! Car ce n’est ni au Chef de l’Etat, et encore moins au Gouvernement de décider du tour de la Tournante. La Constitution considère qu’après Mwali, le tour devrait revenir à Maore. Il n’appartient pas au Chef de l’Etat de décider que les dispositions de la Constitution ne peuvent pas être appliquées . C’est scandaleux pour le Chef de l’Etat de faire preuve de tant d’arrogance, de se placer au-dessus de toutes les institutions du pays. Depuis les élections de 2015, on dirait que ceux qui ont le pouvoir ont décidé d’appliquer la loi du plus fort et d’imposer leurs désirs bon gré malgré ! Ils semblent obnubilés par Sambi, considéré comme l’ennemi principal du

MAYOTTE : la capitulation comorienne

Dans sa célébration de sa journée du développement, la Délégation de l’Union Européenne aux Comores a outrepassé les limites de la décence. Comment peut-on, place de l’indépendance dans la capitale comorienne, heurter frontalement les aspirations comoriennes à l’unité des quatre îles Comores ? La provocation, car il n’y a pas de caractérisation plus fidèle de l’attitude européenne, est pourtant passée. La France peut se frotter les mains. Car ses pays frères d’Europe ont renié leur position sur le respect des frontières de l’Etat comorien. Mais le principal c’est la confirmation de la capitulation de l’Etat comorien qui n’a même pas protesté, même pour la forme. Car la réaction digne du Président du Conseil de l’île de Ngazidja est celle d’un « marginal » qui ne représente pas l’Etat. Le ministre des relations extérieures, présent à la cérémonie, est non seulement resté impassible mais il a prétendu ignoré l’existence des t-shirts et des plaquettes qui réduisaient la composition de l’E

Créer une perspective au pays

La perspective 2016, intervenant après la triple élection de 2015, contribue à rendre la situation politique du pays encore plus complexe. Des vieux partis politiques ont quasiment disparus même si leurs « leaders » se trouvent des subterfuges pour tenter d’exister et pourquoi pas, remporter un macaron : un ministère ou une direction générale ou un conseiller du président. L’orientation « tout sauf JUWA » du parti au pouvoir a mené à des pratiques abusives caractérisées qui ailleurs auraient pu déboucher sur une guerre civile. « Tout pour revenir au pouvoir » a tourné la tête au leader de JUWA qui semble prêt à être candidat à la présidentielle même si cela peut conduire à des affrontements entre communautés. Une situation propice à « notre ami qui nous veut du bien » pour manipuler les uns et les autres, aggraver les tensions séparatistes et éloigner encore plus toute perspective d’une solution judicieuse de la question de l’île comorienne de Mayotte. Voilà donc le président du pays