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Affichage des articles du janvier, 2023

L’EDUCATION ABANDONNEE

Tous les Comoriens le savent. Le public est sabordé. Etablissements en ruine. Même le lycée historique du pays tient à peine débout. Très peu d’élèves, donc de moins en moins de divisions, menace de disparition. Ne fréquentent le public que ceux qui n’ont pas le choix. Le privé est gouverné par la loi de l’argent. Multiplication anarchique des établissements. Non-respect des normes spécifiés dans le cahier des charges. Scolarité incontrôlée. Seuls quelques établissements sortent la tête de l’eau. Mais ils baignent dans un système pourri. Le pire : le gouvernement Azali s’accommode de cette situation. Le ministère de l’éducation semble désarmé, sans moyens ni vision, accompagne la descente aux enfers du secteur le plus important du pays. Sans éduquer convenablement ses enfants, le pays n’aura pas d’avenir. Deux événements récents témoignent éloquemment de l’abandon de l’éducation par le pouvoir, un abandon que l’on peut caractériser de crime imprescriptible contre notre pays.

LES BOURDES DE BELOU

Il est le chargé inamovible de l’armée depuis 2016, comme Directeur de Cabinet, puis comme Délégué à la Défense, un poste sur mesure créé en la circonstance. Il est le numéro un du parti CRC, le parti du gouvernement qui détient tous les pouvoirs. Belou se trouve ainsi brutalement propulsé sur les devants de la scène. Tant de pouvoir pour un seul homme. Grisé par cette réussite subite, Belou se lâche. Ses lubies lui apparaissent comme des évidences. D’où ses prises de position extravagantes qui heurtent l’opinion. Des bourdes dont la presse raffole. Des bourdes qui font les choux gras des places publiques. Les humoristes pourraient tenir la chronique des bourdes de Belou. Mais en s’attaquant grossièrement aux médias d’Etat et en égratignant au passage les « planteurs de patates », lui qui vient de l’agriculture, le puissant Belou franchit le mur du son. L’argument assené abusivement selon lequel les journalistes sont des fonctionnaires et devraient donc servir le pouvoir en p

Discours du président Azali sur l’état de la nation : l’indignité nationale au pouvoir

 "Une déclaration de UKOMBOZI que nous publions intégralement ci-dessous" Vendredi 30 décembre 2022, Azali a prononcé devant le pays, au palais du peuple, un discours sur l’état de la nation. Un événement politique de premier plan pour tous les pays qui pratiquent cet exercice constitutionnel. Il convient donc de se pencher sur ce discours pour en saisir tout le sens. Quelle incurie d’Azali et de son entourage proche. Un tel discours devait avoir de la hauteur, de la dignité. Au lieu de cela, nous avons eu droit à un discours superficiel, sans consistance. Azali et les siens semblent considérer les gens comme des demeurés, croient pouvoir duper le monde en racontant n’importe quoi. Quelle autosatisfaction ! Tout le long de son discours, Azali s’auto congratule. Il se félicite de la croissance du PIB « de 1,8 en 2019 à 3,5% en 2022, du classement du pays « de pays les moins avancés à pays à revenus intermédiaires ». Il traverse tous les secteurs d’activité avec une désinvo