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Affichage des articles du août, 2018

COMORES – FRANCE : ENTRE OPACITÉ ET INQUIÉTUDES

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays viennent de se rencontrer à Paris et ont publié le 23 août 2018, un communiqué sibyllin qui permet toute sorte d’interprétation et qui conduit à penser qu’il y a anguilles sous roche. Pourquoi la diplomatie française a-t-elle pris l’initiative de cette rencontre ? Les échanges de propositions entre les parties comoriennes et françaises pour sortir de l’impasse actuelle sur les expulsions auraient-ils suffisamment progressé pour conclure un accord ? Difficile de le croire car, au mois sur un plan formel, Moroni campe sur sa position : tout Comorien est chez lui à Mayotte et il ne peut en être expulsé. De son côté pourquoi la diplomatie comorienne s’est dépêchée à répondre à l’invitation française ? Pourquoi avoir déplacé une délégation de haut niveau à Paris ? Une délégation conduite par le ministre en personne et comprenant entre autres Mohamed Ismael (Porte parole de la Présidence), Msaïdie (leader de Radhi et dirigeant de prem

LE LICENCIEMENT DE FAIZA D’ALWATWAN EST INADMISSIBLE

Peut-on continuer à bafouer les lois de ce pays avec autant d’arrogance ? Licencier un travailleur est un acte grave qui doit respecter un minimum de règles. Il ne peut pas être le fait du seul Directeur Général du journal. Dans une de ses réactions au licenciement manifestement abusif de Faïza, l’ancien DG AAA a indiqué l’existence d’un Conseil de Discipline qui n’avait pas été saisi. Comment peut-on accuser quelqu’un et le sanctionner aussi sévèrement sans lui donner les moyens de se défendre ? Même les « terroristes » ont le droit de se défendre et ils le sont dans les pays qui respectent les droits humains. Le CA d’Alwatwan peut-il ignorer le fait ? Est-il possible de laisser l’arbitraire s’abattre ainsi sur les simples travailleurs ? Ne peut-on pas travailler dans le secteur public sans être dans les « petits papiers » des gouvernants ? N’y a-t-il aucun contre pouvoir ? Quel peut être le rôle du CNPA ? N’existe-t-il pas d’organisation syndicale des journalistes de ce pays ?

Le pays dans une impasse dangereuse

Deux logiques inconciliables s’affrontent par médias interposés. D’un côte le Président Azali et sa mouvance. La nouvelle Constitution est adoptée à 92 %. Il faut la mettre en application. Les gouvernorats sont invités à obtempérer. De l’autre coté les gouvernorats de Dzuwani et Gazidja considèrent que le référendum du 30 juillet est nul et non avenu. Le projet de Constitution est illégitime et a été rejetée par la population. Ils s’en tiennent à la Constitution de 2001. Est-il envisageable d’en sortir par la force ? En clair le Président peut-il envoyer l’armée déloger les Gouverneurs et les emprisonner ? Pourra-t-il s’attribuer le pouvoir de « nommer » d’autres en attendant les élections ? Quelle sera la réaction de la population ? Un tel scénario ne risque-t-il pas de mettre le feu au poudre. Mandela, face aux occidentaux qui le traitaient de terroriste puis l’adulaient par la suite, leur expliquait que ce sont ceux qui ont le pouvoir qui décident du choix des armes. Face
TURBULENCES, MASHUHULI ET DESOLATION Les faits s’accumulent surtout depuis l’annonce du référendum constitutionnel. Mise rocambolesque du Président Sambi en résidence surveillée. Arrestations musclées des dirigeants de l’opposition frappés de prison avec sursis. Affaires non élucidées des clous de Mwali et de l’attaque du VP Moustadroine. Consultation référendaire sans votants, marquée par cette violence inouïe et sans précédent. Vague d’arrestations ciblant le parti JUWA. Arrestation de l’écrivain SAST qui suscite bien d’interrogations au regard de l’accusation de tentative de coup d’État. Etc. N’est-ce pas là des indices tangibles qui indiquent que le pays traverse une zone de graves turbulences. Parallèlement les « mashuhuli » vont bon train comme s’il ne se passait rien. Insouciance ? Inconscience ? On aurait tort de le penser. Plutôt impuissance des citoyens de base ! Dans les places publiques et les conversations privées les débats tournent autour de la même question :

Tirer sans parti pris les leçons de la période Ali Soilihi Mtsachioi (ASM)

Masiwa a ouvert opportunément un dossier dans son numéro du 3 août. C'est un début et c'est dans cette optique que je souhaite apporter mon témoignage avec pour perspectives les enseignements à tirer. Car cette période appartient à l'histoire, il convient de dépassionner les échanges et de s'efforcer de s'approprier cette expérience pour les combats à venir. Le contexte de l'époque Je pense qu'il faut partir de la mort de Said Mohamed Cheikh (SMC) à la fin de l'année 1970. Le prince Said Ibrahim (PSI) succéda tout naturellement à SMC. La configuration politique se présentait ainsi : Le camp du pouvoir était composé par les "blancs" qui étaient toujours au côté de PSI, des "verts", ceux qui étaient toujours au côté de SMC et qui détenaient le pouvoir puis d'autres comme ASM. La cohabitation était difficile les "verts" n'avaient plus l'influence d'antan, ne parvenaient même pas à déboulonner ASM q