Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juillet, 2016

BARAKA FM DOIT CONTINUER A EMETTRE

Abdala Agwa et sa Baraka FM dérange beaucoup de monde. Les politiques de premier plan d'abord qui craignent de voir leur image écornée, qui n'arrivent pas à clore le bec à ce "trublion". Les journalistes ensuite qui considèrent qu'Agwa est limite sur un plan purement professionnel. Une partie de l'opinion qui supporte mal qu'Agwa se pose en donneurs de leçons de tout et n'importe quoi et qui en conséquence répand des absurdités qui peuvent être pris pour argent comptant par un public peu averti. Mais Agwa remporte un succès populaire indéniable du fait de son audace. Il est devenu un phénomène national puisqu'il comble un vide vécu douloureusement par les citoyens. Les "en-haut-de-en-haut" pillent le pays, le mène à la catastrophe comme si cela allait de soi, sans qu'une voix audible se lève pour dire non ! La presse nationale, même la privée indépendante, n'ose pas s'aventurer sur le terrain miné des investigations, de la

La France de nouveau frappée

Une douzaine de jours après Nice, c'est dans une banlieue de Rouen que les terroristes ont frappé. Dans une église, un vieux prêtre, une barbarie sanguinaire indescriptible qui donne envie de vomir. A croire que les membres de Daesh sont dépourvus de tout sentiment humain. Comment peut-on égorger un vieillard qui a consacré sa vie à servir ! Comment ne pas être saisi d'effroi devant tant de barbarie ! L'on ne peut que s'incliner et partager la douleur des familles éplorées. Ce n'est pas seulement la France et les français qui sont touchés, c'est la communauté humaine dans son ensemble. L'écho international de ces crimes rend immense le danger de sombrer dans des dérives . Il y a d'une part le désir compréhensible de vengeance contre ces fous qualifiés à mauvais escient d'islamiste et d'autre part les conséquences politiques et sociales qui se profilent. Et j'exclue ceux qui comme au Front National cherchent à récupérer les sentiments popu

Mayotte : une actualité mouvementée

La question de l'ile comorienne de Mayotte s'est imposée sur les devants de la scène politique. Il faut dire que la crise (non résolue) des délogés de la place de la République Française à Mamoudzou imposait une réaction à la mesure du défi lancé par les autorités françaises administrant de fait l'île comorienne. Le silence du nouveau pouvoir inquiétait et nous y avions vu un signe révélant une tendance capitularde. En fait il n'en est rien. Azali et les siens agissaient en coulisse. Et on le perçoit nettement. Le discours du Président à l'occasion de la fête nationale, Azali reprenant le mot d'ordre fondamental du Comité Maore : "Mayotte est comorienne et le restera à jamais" et son engagement public à dépêcher une mission ministérielle à Mayotte pour témoigner la sensibilité de tout le peuple comorien face aux mauvais traitements subis par des compatriotes et face au laxisme suspect des autorités françaises! On image la complexité d'une telle

LYNCHAGE ABOMINABLE

Un criminel arraché des mains de la justice pour être lynché par une foule en colère ! Des images bouleversantes ! Incroyable mais vrai dans un peuple caractérisé de pacifique ! De la barbarie révoltante, assurément. Mais il faut aller au-delà des sentiments et tenter de comprendre l’insoutenable. Le pays n’a pas banni la peine de mort. Une compréhension de notre religion musulmane, à mon avis étriqué, prône une vengeance aveugle dent pour dent. Par ailleurs la justice du pays est déficiente. D’où la colère des simples gens et la forte tendance à se faire justice. Il faut se rappeler une période où à Ngazidja, tout accident de voiture menait à des lynchages (le regretté Bruno Humblot en est mort en 1974) parce que les colons dans leur voiture “assassinaient” impunément les piétons comoriens. Je crois enfin que les gens sont épuisés par les souffrances quotidiennes, un pays balkanisé, s’enfonçant au fil des jours dans une misère sans nom, sans perspective de changement. Cela

41ème anniversaire : un bilan est indispensable !

2015 était une année propice pour ce bilan puisqu'un cycle, quoiqu’incomplet, s'achevait; puisque c'était aussi la dernière année du mandat d'Ikililou. Et faut-il le rappeler, lors de la mise en place des nouvelles institutions, il avait été souligné qu'après le tour de Mwali, il fallait apprécier la faisabilité du tour de Maore sinon procéder au bilan de la Tournante. Malheureusement Ikililou a fait défaut. Aujourd'hui nous nous trouvons au début du second mandat d'Azali, celui-là même qui avait mis en place et inauguré le système de la Tournante. Azali semble vouloir mettre le pays sur les rails du développement en revisitant les infrastructures de base électricité, eau, routes. Azali devrait soumettre au pays son plan quinquennal et fixer les orientations de l'année. Comment parvenir à ces objectifs et mobiliser les énergies du pays sans ce bilan ? Enfin la situation du pays étant ce qu'il est : désastreuse à tout point de vue; peut-on continu

Rocard et les Comores

M. Michel Rocard vient de décéder. La classe politique française unanime rend hommage à l'homme d'Etat, le socialiste libéral, celui qui a introduit de la morale en politique (il fut à l'origine du financement des partis politiques français), etc. Imaginer donc, un hommage national va lui être rendu sous la direction du Chef de l'Etat français en personne. Rocard s'est occupé des Comores à la fin des années 1990. Il était alors dans une commission de l'Union Européenne. Lorsqu'on l'a vu s'impliquer activement sur la question du séparatisme les questions fusaient sur le sens de son engagement. Comment un homme politique français de premier plan, un ancien Premier Ministre, pouvait-il s'intéresser autant aux péripéties d'un micro Etat ? Rocard effectua plusieurs déplacements aux Comores, visita Ndzuani en sécession et participa à la conférence d'Antananarivo de 1999 sur les Comores. Petit à petit, son dessein apparu au grand jour : il p