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Articles

Affichage des articles du juillet, 2020

Mitsamihuli peut-elle servir d’exemple positif pour le pays

Je le pense, je l’espère, je milite pour. Abou Ntsode a été installé lundi dernier, maire de la commune du nord. Comme ailleurs les contestations fusent. Elles sont fondées sur des éléments tangibles : des chefs de village et de quartier, nommés semble-t-il à la dernière minute par le ministère de l’intérieur et qui font pencher la balance vers les partisans de Kiki. D’autres pratiques illégitimes ont été mis en lumière. Qui peut croire que la marée orange triomphant dans les municipales reflète le poids réel du parti de Kiki ? Ainsi vont les élections dans le pays. Conséquence inévitable : la rage, la contestation et une déstabilisation des élus voire du pays. On peut donc craindre une certaine paralysie des mairies, des structures qui ont déjà du mal à émerger et à s’imposer sur la scène nationale. Bien sûr qu’on a raison de contester, d’en appeler aux instances de supervision des élections, y compris la Cour Suprême. Je ne crois pas qu’il faille pour autant bloquer le f

FIN DU MANDAT DE BOLERO A LA TETE DE LA COI

15 juillet 2020, fin de mandat de Hamadi Madi (Boléro) au poste de Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien (COI). Quel bilan ? Examinons celui dressé par Boléro lui même, à travers une interview qu’il a accordé au journal « lemauricien » le 12 juillet 2020 ( https://www.lemauricien.com/actualites/362443 ). Il affirme avoir gagné son « pari sur la sécurité » , priorité qu’il s’était assigné au début de son mandat. Il a disserté sur divers aspects de la sécurité, maritime, climatique, etc. Il a esquivé les demandes de réalisation concrète. Le pire pour nous Comoriens : il n’a pas prononcé le Mot Mayotte ni le mot visa Balladur. Les milliers de morts sur le bras de mer Ndzuani-Maore ne figuraient pas dans ses préoccupations sécuritaires. Et c’est un Comorien, à la tête de la COI. Les autres temps forts de votre mandat interroge le journaliste. « Ils sont nombreux » et le voilà parti dans des dissertations philosophiques creuses qui lui vaut une remarque judicieuse 

Question de Mayotte : encore et toujours du chantage de la France

Ce lundi 13 juillet des centaines de personnes de nationalité française, bloquées Covid-19 à Moroni se sont résolues à un sit-in devant l’ambassade française. Après moult négociations vaines, ces personnes sont à bout comme ce fut le cas de nombreuses personnes de diverses nationalités bloquées dans divers pays. On sait que chaque pays s’est efforcé de rapatrier les siens avec plus ou moins de succès. Face à la demande des français naufragés covid-19 à Moroni de repartir à Mayotte, l’État français opposerait une contrepartie comorienne : la reprise des expulsions de Mayotte interrompue pour cause de covid-19. Raison invoquée : la plupart des « français » seraient d’origine comorienne !? Pitoyable n’est-ce-pas pour le chantre de l’assimilation, pour un pays qui chante à qui veut l’entendre son attachement aux droits démocratiques et aux libertés fondamentales. La France est descendue bien bas que l’on ne peut qu’en avoir honte. Car enfin les personnes qui campent devant l’ambassa

IL FAUT RÉTABLIR LA PAIX A NTSUDJINI

Le pays tout entier est extrêmement touché par le quasi état de siège de Ntsudjini depuis le 6 juillet. Des nombreuses arrestations sont opérées. Mais quel est donc l’objectif du pouvoir ? Pense-t-il pouvoir s’imposer par la force ? Faire régner la terreur comme à l’époque des mercenaires ou des comités ufwakuzi ? Ne devrait-il pas méditer sur la fin lamentable de ces régimes ? Dans son discours en comorien du 06/07/2020, le président Azali a longuement insisté sur la paix, la stabilité non seulement comme une tradition comorienne précieuse mais aussi comme condition de base indispensable à tout développement. Malheureusement sa conception de la stabilité, la soumission à ses desiderata arbitraires, ne peut que conduire à l’instabilité. Pire encore, elle pousse à la révolte des nombreux jeunes qui peuvent penser qu’ils n’ont rien à perdre, ces jeunes qui, faute de perspectives, se hasardent sur le chemin de l’exil au péril de leur vie. Peut-il y avoir paix et stabilité sans un

Les 45 ans d’indépendance : un désastre

Le constat est amer mais il faut avoir la force de le reconnaître. Une nécessité qui s’impose à qui veut réellement contribuer à un changement du système qui ronge notre pays voire au-delà. Unité Nationale Le 6 juillet 1975, malgré l’acharnement français à balkaniser les Comores, malgré la revendication maoraise, l’unité du pays paraissait acquise, une réalité fragile mais un fait tout de même. Personne ne pouvait imaginer que 45 ans plus tard le pays serait au bord de l’implosion. Le coup d’État du 3 août 1975 marqua le début de la rupture. La manipulation française produisait ses effets . Bamana, un des chefs du Mouvement Populaire Maorais pouvait déclarer que Maore ne voulait pas de « l’indépendance comorienne à la con » et préférer rester « française pour être libre ». Même si la ficelle était grosse, elle n’en conduisit pas moins à la séparation formelle de Maore. Malgré tout l’unité des quatre îles était presque intacte, on pouvait se déplacer d’une île à l’autre san

POUVOIR ET OPPOSITION : GWARIZINIAO NGOMA MADJINI

Le corps à corps pouvoir/opposition prend des allures de combat ultime et apparaît pour nous autres comme une danse macabre des djins. L’opposition a allumé le feu avec son pacte pour des présidentielles en 2021 et surtout la manifestation qu’elle va organiser le 6 juillet 2020 à Genève. Comme à son habitude, le salut viendra de la prétendue communauté internationale. Il n’en reste pas moins que le pouvoir prend peur. L’inénarrable Belo u jette de l’huile sur le feu avec sa dernière bévue : rédigez vos testaments avant d’évoquer 2021 . Et voilà l’opposition qui s’en sert comme munition en appelant tout le monde à rédiger son testament et à l’adresser à ...l’ONU et l’OUA. Le pouvoir lui déploie une panoplie de mesures. Un dinosaure, acquis au pouvoir, dégaine contre l’opposition en misant sur ces années dans la diplomatie pour tenter de calmer la communauté internationale. Plus grave encore, le pouvoir ressuscite la FGA . Rappelons que la FGA fut la principale force paramili