Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2011

2012 : L’ANNEE DU SURSAUT NATIONAL !?

Les salaires sont payés mais le spectre des mois impayés n’a pas disparu pour autant. Car les problèmes ne sont pas réglés, tant s’en faut. Le patron des finances n’est préoccupé que par les critères du FMI car à ses yeux la suppression de la dette du pays passe avant tout. Le président IKILILOU déconcerte . Il innove avec les lettres de missions adressées à chaque ministre mais l’orientation fut tellement générale, aucun objectif précis, aucun indicateur de mesure de l’activité des départements et bien évidemment tout cela est vite oublié. On aimerait croire à la lutte contre la corruption. Mais il y a tellement d’incohérences et cette justice comorienne qui se noie dans ses difficultés de tous ordres et qui inspire si peu de confiance. Le pouvoir semble désorienté face à la complexité du redressement du pays et les choses « vont comme ils vont », comme d’habitude ! Le président IKILILOU inquiète. « Le relais qui rassure » a complètement changé d’orientation sur la question fondam

ADRESSE AUX CANDIDATS AUX PRESIDENTIELLES FRANCAISES

Adresse aux candidats aux présidentielles pour les sensibiliser sur l'ampleur de la catastrophe humanitaire qui se déroule sur le bras de mer Anjouan - Mayotte et qui a vu 1% de la population comorienne disparaître à cause du visa Balladur. Ci-dessous le texte de présentation du dossier qui est composé de plusieurs documents d'origines diverses. AUX COMORES, « LE VISA BALLADUR » TUE ! Une situation extrême Le maintien de Mayotte sous administration française crée une instabilité chronique dans la sous-région de l’Océan indien, tout particulièrement dans l’Archipel des Comores. Une instabilité aggravée par l’érection de Mayotte en département français. Ainsi, par un spécieux tour de passe-passe, de victimes, les Comoriens non originaires de Mayotte, y ont mué par le bon vouloir du « visa Balladur », en immigrés clandestins, objets d’expéditions punitives, de rafles, suivies d’expulsions abusives et au mieux taillables et corvéables à merci. Des Comoriens qui ont pourtan

Quel dialogue sur Mayotte ?

Incompréhension, ambigüité, manœuvre de divisions ? La question du dialogue mérite d’être clarifiée car manifestement elle conditionne le rassemblement national contre la balkanisation du pays par la France. Tous les Comoriens sont convaincus que la question de l’Ile comorienne de Mayotte se résoudra par le dialogue. Dialogue avec ceux qui sont les responsables de la séparation, ceux qui agissent pour la sécession de Mayotte, à savoir le gouvernement français et ceux qui dirigent Mayotte. Le problème vient du fait que la France ne veut discuter que de coopération entre voisins et que les dirigeants maorais posent un préalable à toute discussion : accepter le choix de Mayotte à demeurer dans la République française. Inacceptable ! Dialogue impossible pour l’instant. Dans ces circonstances le dialogue se ramène au comment amener la France et les dirigeants maorais à des négociations sur la question de fond : l’indépendance inachevée des Comores. C’est à cette question que doit répondre

REVOLUTIONNER L’EDUCATION NATIONALE

La grève perdure et semble se durcir. Le temps s’écoule sans reprise des cours, près d’un mois après la rentrée des privés, le public reste fermé. Cela, bien évidemment, suscite l’émoi, chacun y va de son commentaire sur l’éducation, des notables s’en mêlent. Entre d’un coté un ministère qui n’a rien de bien tangible à proposer et qui n’a pas respecté des engagements antérieurs et de l’autre coté des syndicalistes campés sur leurs positions et qui exigent des garanties impossibles à fournir, le dialogue de sourds risque de durer longtemps, voire de conduire à des situations difficiles à imaginer à priori. Les choses sont bien mal engagées du fait de l’étroitesse des revendications des enseignants. Bien sûr que le salaire est important, bien sûr qu’il faut se bagarrer pour se faire payer, surtout quand on voit la gabegie des « en-haut-de-en-haut ». Mais limiter les revendications au seul salaire ferme les horizons, ne permet d’appréhender l’ampleur de la question de l’éducation nationa

KADHAFI ENTERRE : LES PROBLEMES DEMEURRENT

Les commentaires sur les derniers développements en Lybie ont été et sont encore nombreuses. Il y a ceux qui n’ont retenu dans Kadhafi que le dictateur sanguinaire et que la machine de propagande occidentale a rallié sans difficulté. Il y a ceux qui ont mis en relief le rôle positif joué par Kadhadi, le partisan de l’Unité Arabe puis de l’unité africaine, un des rares dirigeants du Tiers Monde qui osait défier l’occident arrogant, celui qui soutenait bien des pays et qui a joué un rôle indiscutable dans maints domaines. Il y a en a même qui ont considéré que tout compte fait la Jamhariya avait introduit des formes de démocratie populaire inexistantes ailleurs. Ceux là ont été choqués par le cynisme de l’Occident, en particulier de la France qui il y a encore quelques mois, accueillait Kadhafi en grande pompe, en déployant le tapis rouge. Des appréciations pertinentes qui témoignent de la complexité de l’appréciation à porter sur un pays et un régime lorsqu’on n’en fait pas partie ! C’e

12 novembre 2011 : lever les ambigüités

Célébration de la première journée nationale MAORE sous la présidence Ikililou. Elle tombe à point après la crise quasi insurrectionnelle qui a prévalu durant plus de trois semaines dans l’île comorienne annexée par la France sans que l’on n’ait vraiment entendu l’État comorien. Elle offre aux Gouvernants l’occasion de donner une nouvelle impulsion à notre combat national à un moment où les interrogations voire des doutes obscurcissent l’horizon. Et l’on ne peut s’empêcher d’évoquer la déclaration du Représentant aux Comores de l’Union Africaine; une Organisation panafricaine qui s’est toujours tenue au coté du peuple comorien dans son combat pour l’unité nationale allant même jusqu’à parrainer une intervention militaire à Ndzuani ; une Organisation panafricaine qui a décidé de relancer le Comité des sept, l’organe ad hoc pour accompagner le pays sur la question de l’Ile comorienne de Mayotte. Le dirigeant africain s’interroge sur la conduite des Comoriens sur la question de l’île como

DECLARATION SUR LES LUTTES CONTRE LA VIE CHERE A MAYOTTE

Cela fait plus de quinze jours que les maorais s’insurgent contre les dures conditions d’existence qu’ils connaissent. Les manifestations sont devenues une « grève quasi générale qui rassemblent régulièrement plusieurs milliers de personnes » (Philippe Leymarie dans son article du 06/10/2010 « la révolution des mabawas »). Les affrontements entre les manifestants se multiplient et la brutalité des policiers éclate au grand jour. L’Etat français a lancé des blindés contre des manifestants pacifiques, usent et abusent de leurs flashball, ces armes supposées inoffensives qui tirées à bout portant n’en restent pas moins extrêmement dangereuses : un enfant de neuf ans a ainsi perdu un œil obligeant l’Etat français à mettre un gendarme en examen. La situation s’est sensiblement aggravée, des élus maorais, contraints de se solidariser avec le mouvement de protestation se sont faits molestés. La grève a pris un tour politique avec la revendication du départ du Préfet français officiant à Mayot

LES ILES AUTONOMES N’AURAIENT-ILS PAS DE PERSONNALITE JURIDIQUE

UN EXEMPLE TYPIQUE : DANS LEUR SÉMINAIRE, LE GOUVERNEMENT S'EST APPUYÉ, COMME D'HABITUDE, SUR DES EXPERTS INTERNATIONAUX. CI-DESSOUS LA RÉACTION PERTINENTE D'UN EXPERT COMORIEN. QUAND PRENDRONS NOUS CONFIANCE EN NOUS ? QUAND MESURERONS-NOUS QUE C'EST EN S'APPUYANT SUR L'EXPERTISE NATIONALE QUE LE PAYS AURA UNE CHANCE DE S'EN SORTIR. POURQUOI VOULEZ-VOUS QUE CEUX QUI PROSPÈRENT SUR NOTRE INCURIE CHANGE UNE DONNE QUI VA DANS LEURS SENS. BRAVO A COMORES-DROIT (http://comoresdroit.centerblog.net) POUR SES CONTRIBUTIONS MAGISTRALES Le 1er octobre 2011 s'est tenu au Palais du peuple, sous le haut patronage du Chef de l'Etat, un séminaire gouvernemental élargi aux exécutifs des iles portant sur les institutions. Au cours de cet atelier, un expert international a affirmé sans qu'il soit contredit, que les iles autonomes n'ont pas de personnalité juridique. Cette affirmation a été reprise dans le communiqué des autorités de l'Union signé par le Se

LE PRESIDENT IKILILOU A l’ONU: UNE BATAILLE EST PERDUE

Une déclaration du COMITÉ POUR LE RASSEMBLEMENT DES PATRIOTES ET DÉMOCRATES COMORIENS publié à Moroni le 29/09/2011. Le président Ikililou est rentré après avoir pris part à la 66ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU. Beaucoup de monde à Hahaya pour l’applaudir non pas à cause de son discours mais plutôt parce qu’il a le pouvoir. Ses partisans ont senti la désapprobation et la déception populaires qui ont suivi son discours. Ils ont dépêché à la radio et à la télévision nationales M. Ahamada Abdallah (Orange) M. Mmadi Ali (FNJ) et M. Mohamed Issimaila (FD ) pour expliquer aux comoriens que le Président a défendu la question de Mayotte et aurait même innové en incluant dans ce dossier nos compatriotes maorais .Parallèlement on met à la-va-vite un comité d’accueil qui dépense l’équivalent du budget alloué jadis aux écoles publiques pour leur rentrée, rien que pour rameuter des foules vers Hahaya et pour convaincre M. Said Hassani Said Hachim, un défenseur du retour de Mayot

IKILILOU A L’ONU : LA DECEPTION

Déclaration du COMITE MAORE sur l’intervention du Président à la 66° AG de l’ONU Tout le monde attendait le premier discours du Président Ikililou à l’ONU. Ce fut une immense déception. Ikililou n’a pas dénoncé la départementalisation de Maore ; il n’a pas dénoncé le visa Balladur ; il n’a pas dénoncé les chantages au visa, la punition collective infligée aux Comoriens par la France ; il n’a pas crié la douleur du peuple face à la dizaine de milliers de Comoriens morts et disparus sur le bras de mer Ndzuani/Maore. Il s’est contenté d’euphémisme. Ainsi a-t-il minimisé la départementalisation en la réduisant à une simple décision unilatérale. Ikililou a affiché son mépris envers l’ONU, l’Union Africaine, la ligue arabe,… en soulignant que « nous ne pouvons rester, … sur des condamnations sans suites … qui ne contribuent nullement au règlement du contentieux». L’attitude de Mahamoud Abasse, le dirigeant palestinien, ovationné par la planète, ne l’a pas du tout inspiré ; il n’a pas compri

Le pays peut-il s’en sortir ?

« YEMADJI YAHONDRO YEKOMIYO ». Un journal a même titré : « un peuple en colère ». Elle gronde, elle est sourde. Un rien suffirait pour qu’elle explose. Et on indexe à juste titre la mauvaise gestion. Et on tranche : l’Etat est incapable de gérer les sociétés d’Etat, un Ministre va même jusqu’à déclarer à la TNC : « si c’est pour le bien de la population, je suis prêt à ce qu’on privatise le bien public ». Instant démagogique… L’intention ne serait-elle pas de couvrir une réalité désastreuse, de maquiller les faits, de se dédouaner en entonnant l’air libéral en vogue, la privatisation, chantée sur tous les tons par le FMI, la Banque Mondiale, etc. Car chacun sait que où se trouve le nœud coulant qui étouffe le pays : ce sont des prédateurs sans aucun sentiment patriotique ni morale personnelle qui détiennent des pouvoirs d’Etat. Comment sont nommés les DG des sociétés publiques ? Pourquoi est ce qu’il n’y a nulle part de conseil d’administration ? Pourquoi n’y-a-t-il jamais de contrôle

FMI : OUVRIR ENFIN LES YEUX

Le poids du FMI chez nous est immense. Quand ses « experts » débarquent, c’est le branle-bas de combat dans l’administration. Les innombrables sigles qu’il « crée », PAS, DSRP, PPTE, … sont érigés en marques de compétence. Le diktat aujourd’hui c’est le fameux « point d’achèvement » pour voir, nous assure-t-on, la suppression de la dette du pays. La démarche du FMI a pourtant fait ses preuves. Exemple « En 2009, les pouvoirs publics des pays en développement avaient remboursé l’équivalent de 98 fois ce qu’ils devaient en 1970. Entre temps leur dette avait été multiplié par 32 » (in Monde diplomatique juillet 2011, article faut-il payer la dette). La démarche fondée sur des pseudos équilibres macro-économiques a fait l’objet de critiques pertinentes par des autorités, dont des membres du sérail comme Stiglitz (économiste en chef de la Banque Mondiale de 1997 à 2000) et des personnalités reconnues pour leur travail qui chiffres à l’appui, ont démonté les mécanismes de destruction des pay

DECLARATION DU COMITE MAORE : QUELLE STRATEGIE POUR AVANCER ?

Les premiers 100 jours du nouveau président à la tête du pays sont écoulés. Une période, généralement reconnue comme susceptible de fournir des indications sur le nouveau pouvoir. Durant cette période, le Comité Maore a cherché à obtenir une audience auprès du Chef de l’Etat. En vain. Nous continuons et nous continuerons à la solliciter. Notre orientation reste : l’unité de toute la nation derrière le Chef de l’Etat du moment, autour d’une stratégie à la fois réaliste et active. Durant cette période, le Comité Maore a choisi de ne pas s’exprimer publiquement afin de ne pas gêner les nouvelles autorités. Et pourtant les questions se bousculaient. Notre déception fut énorme de voir l’incapacité de la diplomatie comorienne à obtenir une dénonciation ferme et vigoureuse de la France lors du sommet africain de Malabo, le premier sommet après la « départementalisation française » de l’île comorienne. La question n’a même pas été évoquée alors qu’elle avait été boostée, aboutissant même à la

EDUCATION NATIONALE : UN CHANCRE SUR LE FRONTON DE L’ETAT COMORIEN

Résultats catastrophiques au BAC et au BEPC. La presse dénonce le scandale, les professionnels du domaine cherchent des faux-fuyants et le Gouvernement agit comme si de rien n’était ! Pire encore, imaginez un jeune cadre dynamique, chouchou des institutions internationales, mettant l’accent, non pas sur l’échec scolaire mais aiguillant l’attention sur l’absence de perspective aux « milliers de formés » chaque année, faute de création d’emplois !? La désespérance s’accentue. Les « en-de-en-haut » s’éloignent encore des simples gens qui sont confortés dans leur idée que l’Etat c’est un « machin » que se disputent des clans, toujours les mêmes. Des clans qui viennent aux masses uniquement au moment des élections pour acheter des voix. Des privilégiés ici-bas mais voués à l’enfer au ciel. Les spécialistes de l’aide au développement, ceux qui vivent de la pauvreté du Tiers Monde, se frottent les mains. L’horizon est déblayé. Après les « PAS (Programme d’Ajustement Structurel) » qui ont

REAGIR FACE A L’IRRESPONSABILITE

Naufrage du MADJIRIHA. Plus de 60 morts, un nouveau drame qui endeuille le peuple comorien et qui montre encore, s’il en était besoin, les extrémités auxquelles conduit l’irresponsabilité généralisée qui règne dans le pays. L’histoire semble se répéter à l’infini, que ce soi pour le SAMSON, pour le MOUBARAK, pour YEMENIA ou les innombrables accidents de la route. Emoi général, agitation des gouvernants, déclarations salutaires et puis rien. Tout est fait pour ne pas faire la lumière des catastrophes qui frappent, jamais de procès. Les familles éplorées pleurent jusqu’à ce que le train-train quotidien prenne le dessus. Même les comités de soutien, à l’exemple de ceux du SAMSON, finissent par rendre les armes face à l’obstruction et à l’incurie de l’Etat comorien. La sécurité des personnes et des biens soulèvent les pires inquiétudes. Qui contrôle quoi ? Depuis les voitures, parées de leur fiche technique mais qui circulent sans freins, parfois sans feux avant ni arrière jusqu’aux

Quel dialogue sur Mayotte

Le Président IKILILOU prône un dialogue direct avec les frères maorais pour surmonter les méfiances, réconcilier les cœurs afin d’avancer dans la voie de la résolution de la question de l’île comorienne de Mayotte. Et bien évidement, cela suscite bien de commentaires, chacun tentant de tirer la couverture à soi. Il y a d’abord la France officielle qui chante sur tous les toits qu’elle se maintient à Mayotte par la seule volonté des maorais. Elle cherche donc à utiliser le dialogue d’Ikililou. Elle salue l’ouverture mais va l’empêcher ou la saborder comme elle l’a toujours fait et elle s’appuiera sur cet échec pour tenter de prouver au monde qu’elle a raison contre l’Histoire, la Géographie et les résolutions de la communauté internationale. Et dans cette lancée, ses serviteurs zélés applaudissent et veulent faire croire qu’Ikililou a rompu avec la proposition « un état deux administrations » et avec le combat diplomatique. On trouve aussi des Comoriens, au passé chargé sur cette quest

ADIEU HALLADE

L’homme est incontestablement sympathique mais l’ambassadeur de France aux Comores fut implacable. Il a servi les intérêts de son pays sans état d’âme. Pour les Comores, il restera l’ambassadeur de la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte, l’acte qui est censé consacrer l’annexion de Mayotte par la France. On se souviendra de l’ambassadeur qui a puni tous les dirigeants du pays puis le peuple tout entier, la punition réservée aux dictateurs déchus et aux grands criminels internationaux : le refus de visa pour l’Europe, « le paradis sur terre ». Son « talent » c’est d’avoir réussi à voiler les yeux de certains Comoriens : tous ces actes agressifs ne sont que « des malentendus » ; l’annexion d’une partie du territoire de notre pays ce n’est qu’un simple « contentieux » et imperturbable, il fait croire à « une réelle volonté » française de décrisper les relations, de développer avec les Comores des « relations apaisées ». Et bien évidement il préconise un pragmatisme qui ne

DECLARATION DU COMITE MAORE APRES LES INVESTITURES

Le Comité Maore vient de publier sa première déclaration après l'investiture du Président Ikililou. Nous vous le proposons dans son integralité Les investitures ont eu lieu, les exécutifs ont été mis en place. Une nouvelle page s’ouvre pour le pays. Le Comité Maore tient à présenter ses félicitations aux nouveaux élus, en premier lieu au Président IKILILOU, et formule des vœux de succès aux équipes qui ont désormais en main les destinées du pays. Malgré les vicissitudes, en particulier la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte, l’humiliation que la France a fait subir au peuple comorien en mai dernier par sa riposte insensée sur la question de la présentation de pièce d’identité à l’entrée dans chaque île, on peut considérer que des pas ont été accomplis. Nous en voulons pour preuve, entre autres : • Le dépôt à l’ONU par le Gouvernement de coordonnées géographiques de points servant à identifier les lignes de base archipélagiques de l’Union des Comores incluant Mayotte

HARO SUR LA CORRUPTION

La détermination du Président Ikililou de briser le cou à la corruption suscite bien des débats. Il y a les sceptiques de tout bord. C’est que le pays en a vu. On se rappelle du slogan de Sambi : « corruption tolérance zéro » et des dégâts subis par le pays tout au long des cinq dernières années. C’est qu’il est difficile d’appréhender les critères sur lesquels Ikililou s’est basé pour constituer son Gouvernement, comment ne pas y déceler des choix purement personnels. Cela ne confine-t-il pas avec le style et les méthodes de prédilection de la corruption ! Il y a ceux qui veulent y croire dont je fais partie et qui considèrent les arguments des sceptiques comme des mise en garde, des appels à aller de l’avant avec assurance. « Pessimisme de la raison mais optimisme du cœur ». Il ne convient pas de condamner le pays, de décourager toute tentative d’enrayer la corruption. Au contraire, il faut saisir toute ouverture et s’efforcer d’aller le plus loin possible. D’autant qu’Ikililou a ét

REVOLUTIONNER LA FOP

On peut se réjouir de voir le Président Ikililou insister sur la réforme de l’administration publique. La nouvelle direction du pays semble avoir compris que c’est par là qu’il faut commencer car sans une FOP opérationnelle, efficace, il n’y a pas d’Etat et le pays voguera tel un navire sans moteur ni voile ni rames. Il faut donc changer profondément et radicalement l’état lamentable de la FOP comorienne pour ouvrir des perspectives au pays. Un travail pédagogique d’envergure s’impose pour amener le peuple à comprendre qu’elle doit changer de vision de la FOP, qu’il faut renverser les valeurs, qu’il ne faut plus intervenir pour du recrutement clientéliste, qu’il ne faut plus soutenir les enfants du village coupable de vol de des deniers publics. Le legs Historique pèse lourd, il faut s’en débarrasser pour avancer. A l’époque coloniale, l’administration était perçue comme un corps étranger ; la chose publique c’était seulement ce qui appartenait au village. Par la suite la FOP apparut

Mayotte : Quelle voie pour les nouvelles autorités

Merci à ALBALAD d’ouvrir le débat sur la stratégie à suivre par les nouvelles autorités sur la question de l’île comorienne de Mayotte (votre article sur Mayotte paru dans le numéro 510). Puisse les autres médias, en premier lieu l’ORTC et les radios, suivre cet exemple. Il faut dépassionner le débat. Ceux qui défendent avec esprit de suite le retour de Mayotte sont facilement taxés de pur et dur, d’extrémistes. Il serait facile de rendre la monnaie et les traiter de vendus, d’agents de la France. Il faut donc examiner le fond des choses et éviter les caractérisations lapidaires. L’aide de la France. On en parle beaucoup. Certains font croire que notre pays ne pourrait pas exister sans. Le chantage à l’aide revient souvent dans les échanges entre nos deux pays. Tout récemment, son excellence, l’ambassadeur de France aux Comores, dans un courrier électronique à un Vice Président de l’Assemblée Fédérale, a menacé de « relayer auprès des autorités françaises l’appel lancé lors de cette

Education Nationale ou Catastrophe Nationale?

Plus de quinze ans que l’Etat ne s’occupe plus de l’enseignement. Il se contente de payer les fonctionnaires. Le résultat est là, l’enseignement public est laminé. Là où les communautés villageoises n’ont pas pris les choses en main, la catastrophe saute aux yeux. Réaliser que dans un village important comme Mitsamihuli, il n’y a quasiment pas d’école primaire public permet de mesurer la gravité de la situation. A l’irresponsabilité des gouvernants qui se succèdent à la tête de l’Etat, force est d’ajouter l’étroitesse de vue qui règne dans les syndicats enseignants pour saisir l’ensemble des facteurs nocifs. Qui peut penser qu’une grève dans le seul secteur public est susceptible de contraindre le Gouvernement à négocier ? Pourquoi ne pas généraliser la grève au secteur privé pour créer alors un vrai choc dans la société ? La question se pose depuis plusieurs années et les dirigeants syndicaux tergiversent et n’osent pas prendre leurs responsabilités. La grève doit être générale ou ces

Jusqu’où ira la France aux Comores ?

Le scandale est connu même si la presse nationale n’en a pas fait suffisamment écho. Un jeune Comorien en transit à Maore a été arrêté par la police de l’air et des frontières françaises et jeté en prison. La démocratie française a encore frappé : violation arrogante des règles et usages internationaux en matière de navigation aérienne et de traitement des voyageurs en transit dans un pays. Ainsi va la France aux Comores. Les humiliations du peuple comorien vont crescendo, s’accumulent. La loi du plus fort n’a-t-elle pas de limite ? Mais que cherchent les dirigeants français responsables de cet état de fait ? Jusqu’où et jusqu’à quand les dirigeants comoriens vont-ils supporter ce mépris insolent ? Ne devient-il pas de plus en plus évident que plus l’Etat comorien courbera l’échine devant la France, plus notre pays sera humilié ? N’y a-t-il personne au sommet de l’Etat pour relever ces affronts qui tels des chancres puants au visage couvrent de honte tout Comorien qui se respecte ? Idr

Déclaration du COMITE MAORE

Le Président Sambi et la question de Mayotte Après avoir essuyé un refus public de visa, le Chef de l’Etat comorien s’est quand même rendu à La Réunion pour une « visite privée » dont l’opportunité reste à démontrer ! Et là, Sambi a encore soulevé la question de Mayotte. Comment a-t-il pu ? Marchandage d’un homme sans scrupules comme l’a souvent évoqué le Préfet français de Mayotte ? Inconscience de la gravité de sa capitulation honteuse face à l’arrogance insensée de Hallade ? Provocation envers notre nation qu’il a couverte de boue ? Car sur la question de Mayotte, le Président Sambi a plongé le pays dans le déshonneur : • Déshonneur d’avoir cédé au chantage sur le visa, un fait sans précédent dans les relations entre les nations • Déshonneur d’avoir montré au monde que la parole du Chef de l’Etat comorien n’avait aucune valeur, on n’appelle pas au soutien international quand on n’est pas décidé à aller jusqu’au bout • Déshonneur d’avoir reconnu aux autorités d’occupation le droit d’

COMMUNIQUE SUITE A L’ASSASSINAT A MAORE DE M. ADJILANI BACAR PAR LA POLICE FRANCAISE

Les conséquences de la capitulation honteuse du Gouvernement Sambi face au chantage de la France sur le visa sont là : • Plusieurs centaines de Comoriens sans papiers français expulsés de Maore par jour depuis la signature du compte rendu de Hallade • Un décès dans les locaux de la police française, Mme SITTI ABDALLAH, privée semble-t-il de soin jusqu’à trépasser • Un mort dans les rues d’un Comorien pourchassé telle une bête par les forces d’occupation française. Le Comité Maore • Condamne vigoureusement les crimes innombrables commis dans l’île comorienne de Mayotte par les autorités françaises • Appelle les autorités comoriennes à un sursaut de dignité. Un compte-rendu d’un ambassadeur n’est pas au dessus d’une décision ministérielle d’un gouvernement. • Adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes et leur assure de sa profonde sympathie • Invite le peuple comorien à réagir et à ne pas subir passivement ces ignominies criminelles. Comité Maore Moroni le 28 avril 2011

Développement du pays : où mettre l’accent ?

Le débat sur le développement économique du pays se faufile et peine à s’imposer, et pourtant, non seulement il est nécessaire mais le moment (changement d’équipes à la direction du pays) est on ne peut plus propice. La presse a rendu compte ces derniers jours de rencontres autour du DSRP. Un travail qui a commencé au début des années 2000 et qui se poursuit encore, sans qu’il soit possible (en tout cas, des indicateurs ne sont pas fournis) d’apprécier l’impact autrement que de visu. En presque dix ans, aucun pas tangible d’accompli. Merci à celui qui pourra nous détromper ! La presse a parlé d’une retraite Gouvernement – Système des Nations Unies, une nouvelle tradition ! On a parlé de nouvelles orientations sans présenter un bilan des anciennes. Là encore difficile d’apprécier positivement l’aide au pays des « spécialistes de l’aide au développement » qui disposent pourtant d’une expérience de plus d’un demi-siècle. Sambi, durant tout son mandat et son intérim, a insisté sur les inve

Lettre ouverte au PROCUREUR GENERAL

IDRISS MOHAMED Moroni le 13 avril 2011 BP 1497 Moroni Monsieur le Procureur Général Tribunal de Moroni Objet : les libertés individuelles sont menacées. Monsieur le Procureur Général, Je me dois, en tant que simple citoyen attaché au respect des libertés individuelles, de vous saisir sur l’incident significatif qui s’est produit à la société MAMWE en fin de semaine dernière et qui a été rapporté par la presse. A observer le cours des choses on semble s’acheminer vers une banalisation de l’affaire, son enterrement paraît déjà une chose faîte. Ce qui me paraît une faute grave qui vient conforter ceux qui pensent que dans notre pays, les lois ne sont pas systématiquement respectées. Et c’est cela qui me conduit à vous saisir publiquement. Publiquement puisque cette affaire ne me concerne pas personnellement mais intéresse tout le pays. Monsieur le Procureur Général, Pouvez-vous répondre publiquement aux questions que nombre de citoyens se posent sur les places publiques : Face à la M

Intellectuels : Parler, écrire et agir au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire

Les intellectuels comoriens vivent reclus comme des moines. Ils se complaisent dans leur silence et leur méditation et sont même agacés si on tente tant soit peu de les déranger dans leurs rêveries. Ils se posent en innocents, souvent en victimes. Adulés par les pouvoirs, ils en tirent le maximum de profit, en se dissimulant dans les pénombres des palais, pour rédiger discours, préparer les accommodements juridiques qui justifieront les coups tordus, donnant en tout temps un sens presque romantique aux bruits de bottes de Kandani, aux bruis sourds des zodiacs des mercenaires, aux dilapidations criminelles des fonds publics, ou aux dramatiques naufrages quotidiens des Kwassas entre Mayotte et Anjouan. De fortes personnalités de la place, qui ont, avec le recul, joué par accident, le rôle de gardiens des valeurs morales et communautaires, des socles de l’unité et de l’intégrité du pays quand elles étaient fortement menacées, se sont rangées derrière des causes moins gratifiantes. Au nom