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Affichage des articles du septembre, 2017

Mayotte, Under the DOM

"UN TEXTE FORT QUE JE DIFFUSE IN EXTENSON" Mayotte, Under the DOM Publié le 25/09/2017 à 07:14 par comoresdroit Mayotte, Under the DOM Dans « Under the dome », série télévisée US, une ville se réveille un jour sous un dôme transparent qui la retranche du monde. « Sept migrants clandestins se sont noyés dans le naufrage de la barque de pêche qui les transportait, juste en arrivant dans le lagon de Mayotte, a annoncé aujourd’hui la préfecture [1]. » Un fait divers parmi d’autres, coincé entre un cambriolage et la sortie de route d’un camion. On s’habitue à tout, y compris au retour cyclique de ces drames. Un instant suspendue par le flash info, la vie poursuit son cours. Comme si ces sept morts ne comptaient pas, pas plus que tous ceux qui les ont précédés sous les eaux, et qui se comptent par milliers [2]. Mayotte reste un angle mort de la France : territoire absent des rayons des librairies, des écrans de cinéma et de télévision, des préoccupations et de l’imaginai

L’ONU, L’ETAT COMORIEN ET LA QUESTION DE MAYOTTE

Comme d’habitude en cette deuxième quinzaine de septembre, le monde est invité à tourner les yeux vers l’ONU et son AG coutumier. Près de deux centaines de représentants de pays se succèdent à la tribune. Suite de discours lassants devant un parterre clairsemé. Des résolutions au seul caractère de principe; résolutions ignorées par les grands, y compris et peut être surtout par les membres permanents qui auraient dû en être les garants. Personne n’a oublié la célèbre sortie du Général De Gaulle caractérisant l’ONU de « machin », alors qu’il était le président d’un pays, membre permanent du Conseil de Sécurité. D’où une tendance à sous-estimer la place et le rôle de l’ONU, une tendance à mon avis simpliste. Car l’ONU est un « machin » très utile aux pays faibles. La lutte contre le colonialisme, contre l’apartheid, le combat des palestiniens en témoignent éloquemment. Comment ne pas se rappeler du célèbre discours de Yasser Arafat prononcé en 1974 à l’ONU, discours qui a marqué un to

ASSISES NATIONALES : DU NOUVEAU

Premier décret présidentiel : il officialise la création du Comité de Pilotage des Assises Nationales (CPAN). Les articles 1 et 3 soulignent que la « structure nationale de pilotage des assises » est indépendante et que ce comité dénommé CPAN « arbore une neutralité face à l’Etat et aux partis politiques ». Le prochain décret présidentiel nommera les personnes déjà désignées de façon transparente par les parties prenantes. Je rappelle qu’une assemblée des partis politiques a désigné les 7 membres qui avec les 6 des partis « reconnus » formeront les 13 représentant des partis politiques ; les 8 de la société civile l’ont été aussi par une assemblée des intéressés. Pareil pour le M11. L’État assurant les siens. Ce deuxième décret marquera la fin de la phase préliminaire des assises. Une phase couronnée de succès. Seul ombre au tableau de cette phase : le premier décret comporte en filigrane une orientation des assises qui entre en contradiction avec l’indépendance reconnue au CPAN. D

MAIS QUE FONT LES RESPONSABLES DE CE PAYS ?

La question se pose sérieusement au regard de ce qui se produit ces derniers temps. Les événements se bousculent et nous interpellent tous ! Dernier en date : Djaza « réélu » président de la CENI ? Quel que soit le respect qu’on lui doit, ce Monsieur n’a pas sa place dans la CENI pour la simple raison qu’il est sous le coup d’une procédure judiciaire liée à son passé d’ancien président de la CENI. Comment a-t-on pu le reconduire, cela tombe sous le sens ! Que faire alors que la Cour Constitutionnelle est quasi inexistante, quel peut être le recours à une décision insensée qui met le pays en danger ! Mais il y aussi la « condamnation à de la prison ferme » de ceux qui ont célébré la Ide El Adha Vendredi. Que vaut une position du Mufti face à un décret présidentiel, puisque celui de 2009, fixant la date de célébration de la Ide El Adha n’a pas été abrogé. Qu’est ce qui guide la justice : la loi ou d’autres considérations !? Mais il y a aussi la « destruction d’une mosquée », une

MAYOTTE : HALLADE DANS NOS MURS

M. Hallade est bien connu dans le pays. Ancien ambassadeur de France aux Comores, M. Hallade a été remarquable par son intelligence. Il fut récompensé par son pays, nommé dans un immense pays complexe : RD Congo puis super ambassadeur : ambassadeur délégué à la coopération régionale dans l'océan Indien. Du côté comorien, il nous a fait tellement mal et nous en gardons un très mauvais souvenir. C’est M. Hallade qui a su manipuler les politiques comoriens pour faire passer sans heurt la départementalisation française de Mayotte. Pendant que la France départementalisait Mayotte, les politiciens comoriens s’empoignaient autour de la dernière modification de la constitution. Le Comité Maore qui tentait d’aller à contre-courant apparut comme un cheveu dans la soupe. Résultat le référendum comorien a masqué la consultation française à Mayotte et le coup a été encaissé sans réaction. Ceux qui doutent de mon opinion devraient trouver une explication sérieuse à la coïncidence entre les 2

Les véritables enjeux des assises

Je reviens sur les thèmes que propose le M11 pour les assises nationales. Mon souci est de faire comprendre les enjeux réels des assises au regard des inquiétudes légitimes qui s’expriment. Pour ce faire je prends l’exemple du thème portant sur l’édification de l’Etat comorien. En premier lieu il s’agit de comprendre d’où on vient. On peut considérer un ETAT comme une organisation du vivre ensemble d’une communauté nationale ou multinationale. Cela se traduit par des organes, des lois, des usages, des valeurs, etc. Définition générique qui permet néanmoins de cerner la problématique. Avant la colonisation le processus d’émergence d’un Etat comorien avait atteint un certain niveau. L’organisation se basait sur le village. La structuration s’articulait autour d’événements sociaux (circoncision pour les garçons, avoir les signes d’une femme pour les filles, le mariage, etc.) Chacun connaissait sa place, son rôle, etc. Les punitions étaient bien définies et redoutées. Les villages s’or