Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du octobre 24, 2007

Défendre la nation

La visite du Président de l'Ile Autonome de Ngazidja au rebelle Mohamed Bacar jette une lumière crue sur les dangers qui menace la nation comorienne, une nation émergente confrontée à un séparatisme reposant sur une grande puissance et nourri par la veulerie de la plupart des dirigeants comoriens. Maore a pris le large sous la houlette de Marcel Henry, Bamana. Ndzuani sous la férule de Mohamed Bacar risque de basculer, si le processus de sécession de cette île comorienne est retardée, cela s'explique principalement par des circonstances internationales peu favorables pour ne pas dire hostiles. Peut-on imaginer des Comores composés des seules îles de Mwali & Ngazidja ? Certes il se trouvera toujours des gens pour le croire, il y en aura même qui voudraient faire de Ngazidja un Etat indépendant, etc. Mais cela n'est pas raisonnable, traduit un aveuglement induit par des appétits de pouvoir exorbitant; cela n'est pas conforme à la réalité historique. Il est donc temps

Santé : scandaleux et criminel

Certains médecins ont dépassé les limites de l'acceptable dans le marchandisage du soin : quasi sabotage de l'image d'El Maarouf (plateau technique, état des locaux, qualité des soins, etc.) au bénéfice de leurs structures commerciales, déroutage des malades du public vers le privé, facturation abusive, prix exorbitants, etc. Des médecins qui ont de l'argent à la place du cœur ! Et que dire du mépris insolent affiché face aux malades et à leurs familles. Ces pratiques qui déshonorent la noble profession de médecin, qui illustrent l'incurie et l'irresponsabilité de ceux qui gouvernent le pays et le laisser faire de structures comme le Conseil de l'Ordre des Médecins, sont connues de tous. Mais personne ne dit rien, ne fait rien. On se trouve parfois face à des fautes professionnelles graves ayant entraîné mort humaine sans réaction. Eh oui il y a tellement de problèmes dans ce pays, le secteur de santé est si atteint par des nombreuses et graves maladies et i

Scandale à l'aéroport de MAORE

Les faits : samedi 1er septembre, une délégation comorienne de haut niveau (deux ministres d'Etat, un conseiller spécial du Chef de l'Etat, un ambassadeur) en transit à Maore refuse de descendre de l'avion pour éviter les humiliations que les autorités françaises font subir à tous les passagers en transit venant de Moroni . Humiliations est bien le mot qui convient et encore, il n'est pas assez fort pour dénoncer les vexations françaises. La loi internationale veut que les passagers en transit ne soient pas soumis à des formalités. Or quand on vient de Moroni et que l'on est en transit à Maore, on doit repasser les contrôles de frontière, même les bagages sont débarqués et chaque passager doit reconnaître les siens. Même les officiels comoriens n'y échappent pas! Et chacun imagine aisément l'atmosphère qui prévaut lors de ces contrôles des papiers et l'attitude arrogante des contrôleurs. Dans le même avion, les gendarmes français voulaient détruire des p

La gent intellectuelle et la crise

Que la crise qui mine les Comores depuis des dizaines d'années s'étende et s'approfondisse, voilà une vérité triviale perçue par tout un chacun à des degrés divers. Il me semble qu'une réaction est entrain de prendre forme au sein de la partie la plus consciente (ou la plus attachée au pays ou la moins impliquée dans la corruption ambiante, …) de l'intelligentsia comorien. A l'inusable "Habari za udunga" de Magaza dans "la Gazette des Comores", aux nombreux articles de fonds de "l'Archipel" devenus une partie fondamentale du paysage médiatique comorien, des faits qui peuvent sembler anodins mais qui témoignent d'une lame de fond qui traverse le pays méritent de retenir l'attention. En premier lieu l'important article d'Ahmed Ali Amir "Quand la politique tue l'économie" (dans "la gazette des Comores ", édition du ______). Le journaliste démonte avec pertinence certains des mécanismes, à la

HOMMAGE AU CAPITAINE ARMAND

Entre le 3 et le 5 septembre 1997, tombait le capitaine ARMAND à Ndzuani dans la tentative de l'armée nationale de faire échec à la sécession de l'Ile. Un martyr du pays, un symbole national "oublié". Et pourtant ces symboles sont rares et la nation en a tant besoin pour son édification. Un simple citoyen peut-il alors faire appel à l'AND et à son Chef suprême, le Président de l'Union, pour faire de la date de décès du capitaine ARMAND, la journée de l'armée nationale, une journée pour éradiquer l'esprit mercenaire distillé insidieusement par plus de 10 ans de règne de Bob Denard, une journée contre le séparatisme, une journée pour chanter le patriotisme et cultiver dans l'armée les valeurs patriotiques et républicaines ? Ne serait-il pas juste que le capitaine ARMAND reçoive solennellement une médaille posthume, que ses enfants soient proclamés pupilles de la nation et soient complètement pris en charge dans leurs études et que son épouse bénéfici

« UN MIRACLE PUR SUCRE »

Un exemple qui éclaire les mécanismes du « marché mondial libéral » dans le commerce. La production agricole des pays développés du Nord est subventionnée et protégé par des droits de douane prohibitifs, ce qui la rend compétitive malgré des coûts de revient énormes. Pour leur part les consommateurs des pays capitalistes du Nord financent les subventions à travers leurs impôts et paient au prix fort ces mêmes produits. Les pays agricoles du Sud ne peuvent donc plus écouler leurs produits dans les pays du Nord et se trouvent dans l’obligation d’emprunter dans les grandes banques du Nord. Ces mécanismes qui appauvrissent les pays du Sud et les peuples du Nord n’ont qu’un seul objectif : maximiser les marges des grandes multinationales qui dominent le monde. Et les experts internationaux des grandes institutions de Bretton Woods qui imposent aux pays du Sud de « libéraliser », de réduire « les taxes douanières », de « minimiser le rôle de l’Etat » pour attirer les investisseurs, etc, se

Ordre mondial ou loi de la jungle

Les tendances lourdes qui gouvernent le monde ne peuvent s’appréhender qu’au travers d’événements singuliers, parfois amples, parfois anodins. Ici il est question d’un événement de premier plan qui se trouve encore au devant de l’actualité : l’intervention armée d’un pays (les USA) contre un autre (l’Irak) pour y imposer sa loi. Car enfin pourquoi certains pays pourraient-ils posséder des armes de destruction massive et pas les autres ? Pourquoi les petits doivent-ils constituer des cibles faciles que l’on peut sans risques bombarder, envahir, dépecer, etc. La crainte de la prolifération des armes est un leurre, il n’y a pas que les petits pays qui peuvent être gouvernés par un fada devrait-on faire remarquer à Bush ! Il faudrait-poser autrement la question du désarmement général, commencer par les plus forts qui menacent les faibles sinon c’est la loi du plus fort qui est confortée ? Ceci dit l’invasion de l’Irak révèle au grand jour le danger représenté par l’hégémonisme américain. B

60 ans de FMI - BM

Juin 1944, 44 pays se rassemblent dans une petite ville des USA pour affirment-ils tenter d'ouvrir au monde des perspectives de développement. Les échanges portèrent l'empreinte de deux événements : 1. Le crash financier de 1929 hantait les esprits. L'idée que le marché pouvait conduire au désastre s'imposa et conduisit au triomphe des théories économiques de Keynes portant sur la nécessité de contrôler le marché et de faire jouer à l'Etat un rôle régulateur. 2. La seconde guerre mondiale avait ravagé l'Europe et le Tiers Monde émergeait. Un effort particulier s'imposait pour promouvoir le développement. Il y avait aussi bien sûr la volonté de la superpuissance américaine de consolider sa zone d'influence et de favoriser l'expansion de ses entreprises. Telle est ramassée, la genèse du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM). Le FMI devait assurer l'action collective des pays pour assurer la stabilité économiq