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Affichage des articles du mars, 2019

Une lourde responsabilité pèse sur la Cour Suprême

Comment ne pas s’adresser à la Cour Suprême en ce moment cardinal. Le destin du pays est dans vos mains. Votre décision déterminera le devenir du pays, elle sera inscrite en lettre d’or ou de feu dans l’Histoire du pays et vos noms y seront associés. L’Union Africaine remet en cause le déroulement des élections même si elle le fait dans des termes diplomatiques. C'est un fait rarissime pour cette organisation qui témoigne d'un déroulement inacceptable des élections. Elle invite, comme cela est conforme à son fonctionnement, les acteurs à régler les contentieux dans la légalité, en clair elle invite les opposants à se maintenir dans la légalité et donc à poser des recours devant votre Cour. Dès lors se pose la question des recours. Sur quels éléments objectifs peuvent-ils reposer ? Un avocat de la place a engagé un travail dans ce sens et cherche des témoignages. Car l’élément objectif sur lequel un recours peut s’appuyer ce sont les PV des bureaux de vote. Or il n’y en a

Les morts d’hier : un drame national

Le pays n’a jamais connu lendemain électoral aussi bouillant. Même le troisième tour et les 104 % de 2016 n’avait pas conduit à des telles extrémités. D’où la mesure des affrontements insensés d’hier aboutissant à la mort brutale de trois personnes à la force de l’âge. Un drame national sans précédent. D’où l’appréciation du danger qui menace le pays si on n’y prend pas garde. D’où l’obligation d’interpeller les acteurs majeurs du pays, en premier lieu le président Azali et les chefs de l’opposition. On ne peut pas régner uniquement par la force. Même les dictatures les plus rudes se dotent de lois pour fonder leur barbarie. On ne peut pas afficher ouvertement son mépris du peuple sans frais. Car lorsqu’on refuse des assesseurs dans des bureaux de vote, lorsque les décomptes des voix ne se déroulent pas à la clôture du scrutin dans les bureaux de vote, lorsque les 4 PV réglementaires ne sont pas fournis aux institutions et aux candidats, c’est un mépris insolent et arrogant de proc

UN NOUVEAU CAP !

Ce que tout le monde attendait s’est produit. Azali est passé au premier tour et la messe est entendue. Cela marque la fin d’une période. Il est impératif de rebattre les cartes politiques pour offrir au pays des nouvelles perspectives. Le président Azali au sommet de sa gloire Il a réalisé son vœu le plus cher : devenir un président tout puissant, maître de tout ; détenir le pouvoir durant une période conséquente voire, « si Dieu le veut », durant le reste de sa vie. Son plan a été mené sans fioritures : une marche forcée sans le moindre respect des lois du pays avec pour seul leurre : les assises « nationales », un leurre destiné à l’extérieur. Il faudra désormais faire face à un pouvoir encore plus fort, encore plus sûr de lui et qui n’hésitera pas à tout écraser sur son passage. Il faut donc une nouvelle organisation politique, fondée sur un projet politique et capable de mener avec fermeté un combat politique complexe. Les partis d’opposition lessivés Lamentables. L’

CAF : « la raison du plus fort »

L’Humanité est manifestement mal embarquée. Une humanité régie dans tous les domaines par la loi du plus fort. Même en Afrique, continent le plus faible, le plus mal mené par les puissances occidentales depuis des siècles, elle pratique, elle aussi, la loi du plus fort. Même le sport, domaine d’éducation par excellence, domaine de propagation des valeurs universelles, la loi du plus fort règne en maître. On apprend aux jeunes générations à accepter la loi du plus fort. Le Monde serait une jungle, sans foi ni loi, pire que celle des animaux, qui eux n’attaquent que s’ils ont faim ou se sentent en danger. Voilà pourquoi les petites îles Comores subissent face aux grands, même face aux « moyens » grands, même face aux « petits »  grands . Ces derniers temps c’est la Confédération Africaine de Foot qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Eh oui, les petites îles Comores, nouvelles venues sur le terrain continental du foot, ne peuvent pas, ne doivent pas participer

Présidentiel 2019 : le finish

La campagne du premier tour finit. Une campagne pauvre et terne. Il faut creuser pour déceler un enjeu fondamental pour le pays. Peut-être les Institutions. Et encore elles ne furent abordées que sous le prisme d’une tournante à 5 ans pour s’opposer à Azali. Une promesse aux allures démagogiques d’un passage du relais à Ndzuwani en 2021. L’idée absolument nécessaire d’un bilan fut parfois évoquée mais trop furtivement pour retenir l’attention. Pour les politiciens du pays, l’enjeu est uniquement politicien : le pouvoir. Azali face aux 11 autres candidats. Pour les états majors les choses furent claires : tout pour se maintenir d’un coté et tout sauf Azali de l’autre. Pour les seconds couteaux, il s’agissait de choisir la meilleure carte en prévision de demain. On s’est donc rangé derrière un candidat « crédible » quand on ne pouvait pas se ranger derrière Azali. Il y a les prudents qui se rappellent de l’échec de Mamadou en 2016, de leur engagement vain à ses cotés et qui préfèren

Lettre ouverte aux candidats aux présidentielles de 2019

"Ci-dessous l'intégralité de la lettre ouverte adressée aux candidats à la présidentielles 2019" Comité Maore Objet : lettre ouverte aux candidats aux présidentielles de 2019 Monsieur le candidat, Vous vous proposez de diriger le pays. Une ambition louable qui vous impose des obligations envers le peuple comorien. Nous avons donc le droit de vous interroger sur votre programme électoral et vous, vous avez le devoir de nous répondre à moins que vous envisagiez diriger le pays en méprisant les citoyens. Comme vous le savez sans doute, notre intérêt porte sur la question de Maore, la « question de l’île comorienne de Mayotte » suivant la terminologie de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union Afrique et des autres regroupements internationaux. Deux semaines après le lancement de la campagne, les positions des candidats ne nous paraissent pas claires. Chacun en parle puisque le thème s’impose mais l’on reste dans le domaine du général, des positions de principe