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Articles

Affichage des articles du janvier, 2015

Après les législatives 2015, quelles présidentielles 2016

La participation aux législatives du 25/01/2015 aurait été de plus de 70% ! Chiffre record. On devrait faire une appréciation plus fouillée. En particulier au niveau des inscrits. Le fichier électoral de base soulève bien de questions. D'où vient-il ? Le dernier enrôlement a été fait par GEMALTO et on sait que ce ne sont pas ses fichiers qui ont été utilisés. GRAPHICA soutenait avoir produit des cartes biométriques sur la base de photos. D'où viennent ces photos ? L'existence de doublons a été abondamment dénoncé. Comment cela est-il possible avec des cartes dits biométriques. En ce qui me concerne, sur les listes électorales je suis nommé Idriss Mohamed Chanfi et sur ma carte électorale, mon nom est devenu Idriss Mohamed Soilihi ? Les listes et les cartes électorales n'ont pas fini de coûter au pays ! Premier fait marquant : la plupart des partis politiques ne seront pas représentés au Palais du Peuple. FD, MOUROUA, RIDJA, CHUMA, ANC, DUDJA, etc. Certains d'entre

HOMMAGE AU VIEUX FAZUL

Fazul est décédé à Maurice. Son corps a été rapatrié hier 26 janvier 2015, pour être enterré dans son île natale Mwali. Fazul fut un des premiers dirigeants nationaux du PASOCO (Parti socialiste des Comores) historique, celui qui a vaillamment combattu le colonialisme français jusqu'à faire émerger un courant national qui a tout emporté sur son passage jusqu'à l'indépendance. Si ses camarades d'alors venaient presque tous de Tanzanie, lui était un pur produit du pays. Je garde de lui un souvenir ému. Je crois que c'était durant les grandes vacances 1969. J'étais très proche du PASOCO, à Mitsamihuli, sous l'égide de feu Mhishimiwa, nous avions créé un mouvement de jeunes socialistes. Fazul nous avait rendu visite et il nous avait parlé avec passion et conviction durant plusieurs heures en pleine nuit. Je fus vivement impressionné par cet homme chaleureux et son jeu avec sa pipe. Il a contribué à mon éveil au patriotisme. Il a bien évidemment évolué mais il

IL FAUT TENIR LES ELECTIONS AUX DATES PREVUES

Le principal enjeu de la triple élection de janvier février 2015, c'est leur tenue. Il importe de comprendre le grand danger qui menace le pays. Des forces puissantes agissent en coulisse, sans en avoir l'air, pour exploser les Comores. Elles doivent créer de l'instabilité pour parvenir à leurs fins : changer de constitution pour promouvoir une Union d’Etats Indépendants des Comores. Si les élections ne se tiennent pas ce sera une aubaine pour elles et beaucoup de scénarios s'offriront à elles pour déstabiliser le pays. C'est sous cette optique qu'il convient d'appréhender les innombrables obstacles qui surgissent depuis l'annonce de la tenue des élections. Les cartes électorales se sont pas biométriques. Un projet de 2 milliards de francs comoriens, porté par le PNUD n'a pas abouti pour des raisons obscures. La société française GEMALTO a travaillé durant plus d'un an pour enrôler les électeurs. Plus de 60% du corps électoral avait été enregis

1995-2015 : DES MILLIERS DE MORT-E-S AU LARGE DE MAYOTTE LE « VISA BALLADUR » TUE

Je publie intégralement le communiqué ci-dessous Le 18 janvier 1995, le gouvernement Balladur décidait d’entraver la circulation des personnes dans l’archipel des Comores en imposant un visa d’entrée à Mayotte aux habitant·e·s des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande Comore). Ainsi se concrétisait l’isolement de l’île de Mayotte détachée vingt ans plus tôt de l’État indépendant de l’Union des Comores à la suite d’une décision unilatérale française contestée par les Nations unies. Depuis des siècles, des petites embarcations dénommées « kwassas » allaient d’une île à l’autre tissant ainsi entre leurs populations d’importants liens sociaux, familiaux et professionnels : aucune frontière ne peut effacer de tels liens. Or, avec le « visa Balladur » ces voisins comoriens sont devenus des « étrangers » potentiellement « clandestins » s’ils/elles persistent à circuler dans leur archipel commun. Depuis, par une véritable militarisation du contrôle des frontières - navir

Et si on parlait des Comoriens assassinés

Les corps de quatre adultes et deux bébés ont été découverts au large de Mtsamboro dans l'île comorienne de Mayotte. Nouvelles victimes du sinistre visa Balladur qui empêche les Comoriens de circuler librement et qui sont donc conduits à se hasarder dans des bateaux de fortune dénommés kwasa. Ces morts comoriens interviennent dans un contexte où une vive émotion étreint le monde entier suite aux attentats terroristes contre Charlie Hebdo. Le président comorien Ikililou est intervenu, à raison, à la télévision nationale pour témoigner la solidarité comorienne au peuple français. Mais comment comprendre et admettre qu'il ne dise mot sur les Comoriens morts pour simplement avoir voulu se déplacer dans leur pays ? Faut-il alors s'étonner si les dix milles morts du visa Balladur, soit plus de 1% de la population comorienne , ne suscite aucune émotion dans le monde, voire dans le pays même puisque la plupart des Comoriens ignore le drame. Hier nous avons été indignés par le même

Le scandale ABOU ACHIRAFFI

Il s'agit bien sûr de l'ancien directeur de la sûreté nationale qui a été accusé d'avoir vendu pour son propre compte des passeports comoriens dans le cadre de la politique dite de la citoyenneté économique. On se rappelle le scandale retentissant qui avait éclaboussé le régime. On parlait de centaines de millions (voire de plus d'un milliard) de nos francs qui auraient été détournés par ce monsieur. Si sa secrétaire connut les affres de la prison, Abou Achiraffi, lui fut placé en résidence surveillée où il ne passa que quelques mois. Il paya une caution ridicule, (quelques millions) pour bénéficier d'une liberté conditionnelle pour quitter le pays afin de se soigner à l'extérieur. Et on apprends aujourd'hui qu'il est revenu et qu'il est libre. Au lieu de se cacher, d'éviter que l'on parle de lui, ce monsieur défie le pays, il se présente aux législatives. Question : la procédure juridique qui avait été engagée contre Abou Achiraffi et qui

Bonne et Heureuse année 2015

Je suis allé passer les fêtes de fin d'année à Mitsamihuli. Cinq jours d'affilé sans électricité, donc pas d'Internet, d'où une certaine déstabilisation. De retour à Moroni, la nouvelle tombe comme un couperet : Ngazidja ne sera plus alimenté en énergie électrique durant 45 jours au moins. Moroni seul disposera de courant en théorie de 7h30 à 13h et de 18h à 2h du matin, bien évidement les coupures intempestives et longues ne sont pas comptabilisés dans ces plages. La situation à Ndzuani serait encore pire. Mwali qui connaissait un léger mieux semble vouloir rejoindre ses sœurs dans le noir. Quant à Maore, encore administrée par le colonisateur des Comores, sa situation est bien meilleure en matière d'eau et d'électricité, ce qui n'empêche pas cette île comorienne de connaître des grosses coupures, chose que l'on ne voit jamais en France et exceptionnellement à la Réunion. Ces perturbations « électriques » expliquent en partie le temps mis pour présente