Il est le chargé inamovible de l’armée depuis 2016, comme
Directeur de Cabinet, puis comme Délégué à la Défense, un poste sur mesure créé
en la circonstance.
Il est le numéro un du parti CRC, le parti du gouvernement
qui détient tous les pouvoirs. Belou se trouve ainsi brutalement propulsé sur
les devants de la scène.
Tant de pouvoir pour un seul homme. Grisé par cette réussite
subite, Belou se lâche. Ses lubies lui apparaissent comme des évidences. D’où
ses prises de position extravagantes qui heurtent l’opinion. Des bourdes dont
la presse raffole. Des bourdes qui font les choux gras des places publiques.
Les humoristes pourraient tenir la chronique des bourdes de
Belou.
Mais en s’attaquant grossièrement aux médias d’Etat et en
égratignant au passage les « planteurs de patates », lui qui vient de
l’agriculture, le puissant Belou franchit le mur du son.
L’argument assené abusivement selon lequel les journalistes
sont des fonctionnaires et devraient donc servir le pouvoir en place est futile
et donne une image fidèle de la pensée antidémocratique du Chef du CRC.
Doit-on répéter à Belou que sa diatribe contre la presse
d’Etat s’insère dans une litanie classique servie par tous les pouvoirs qui se
sont succédés à la tête de notre pays et qui ont tous cherché à s’assujettir
les journalistes.
Loin d’appeler les journalistes « à aller cultiver des
patates », Belou devrait plutôt penser à doter le CRC d’organes de
propagandes privés.
Idriss (23/01/2023)
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