Le pays est plongé dans le deuil. La douleur est vive est profonde. Surtout qu'il apparaît de plus en plus nettement que des responsabilités sont nettement engagées.
L'Etat comorien en premier lieu qui depuis quelques 17 ans n'a jamais réagi aux nombreuses plaintes des Comoriens sur le trajet Sanaan / Moroni. Quand le VP Idi se plaint de n'avoir pas été informé par la France sur l'interdiction de vol en Europe des A310, il oublie que notre pays est indépendant, que l'Etat comorien n'est pas une administration française, que son devoir était de se renseigner. En tout cas son "parapluie" est bien trouée puisque le Ministre des affaires étrangères français a bien indiqué que "tout le monde savait".
L'Etat français aussi. Comment peut-on comprendre et accepter que l'Etat français si prompt à défendre ses ressortissants ait laissé un appareil interdit de vol, transporté des français ? Les français d'origine comorienne auraient-ils un statut particulier ? Quelle est la responsabilité d'Air Bus face à ses clients, quelle est la nature des contrats qui les lient en matière de maintenance préventive, dans une matière où l'erreur n'est pas permise puisqu'il y va de la vie des gens ?
Il faut qu'une structure communautaire en France, animée principalement par des comoro-français porte plainte devant la justice française et obtiennent ainsi que toute la lumière soit faite dans le cadre d'un procès retentissant
Il faut qu'un collectif des parents des victimes porte plainte aux Comores et se battent pour mettre les dirigeants du pays face à leur responsabilité. Ils doivent se joindre aux victimes du SAMSON. Il faut un mouvement national de défense de la vie des Comoriens puisque l'Etat a abandonné ses prérogatives.
Car et c'est là où le bat blesse le plus, la tendance à tout accepter, à subir les mauvais traitements partout, à subir sans broncher des pouvoirs autocratiques qui s'en mettent plein les poches et oublient le pays, le pessimisme dominant bouchent les horizons. Ce n'est pas ignorer Dieu que de se battre, que de prendre en main ses propres destinées, au contraire. Il nous faut créer les Organisations sociales et politiques qui nous permettront de nous défendre, d'assurer l'avenir des générations futures
Idriss Mohamed (02/07/09)
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