Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et
ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le
premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne.
Les instances internationales spécialisées comme la Cour
Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de
défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des
euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire
d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme
israélien.
Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël
étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire
palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas,
Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme
guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire.
Au total, les simples humains assistent impuissants et
écœurés aux débats « civilisés » entre des dirigeants occidentaux
arrogants, USA en tête, qui arment Israël et des défenseurs timorés du droit
international humanitaire.
L’ONU a failli. Son 79°AG l’illustre sans contestation
possible.
La machine de propagande des médias de masse de l’Occident
qui présentent toujours Israël comme une victime, Tsahal comme une armée
« morale » qui ne viserait que des terroristes malgré les dizaines de
milliers de victimes civiles innocentes dont des femmes et des enfants, ne peut
pas cacher la réalité.
L’ONU issue de la deuxième guerre mondiale a fait son temps.
Elle avait instauré une gouvernance internationale de l’équilibre de la terreur
nucléaire entre les USA et l’URSS.
L’implosion de ce dernier a conduit à une domination sans
partage de l’hégémonisme américain, qui réussit à entraîner l’Europe,
l’Australie et le Japon dans son sillage. Les intérêts égoïstes de l’Occident
furent érigés en loi universel. Des nouveaux concepts virent le jour :
punition d’Etats, droit d’ingérence, etc. Les deux poids deux mesures dans le
traitement des crises devint systématique. Les mensonges d’Etat (Irak) ne
rencontraient plus de contestation.
Conséquences logiques : plusieurs dizaines d’années de
guerres en Afrique en Amérique Latine et au Moyen Orient. Même l’Europe ne fut
pas épargnée (destruction de la Yougoslavie).
Cette barbarie occidentale engendra des catastrophes :
Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie. Le terrorisme prit une dimension inconnue
jusque-là. Les terroristes remplacèrent les mercenaires dans les manœuvres de
déstabilisation et de balkanisation des pays (Soudan, Comores, etc.)
Cette période s’achève avec l’émergence de nouvelles
superpuissances.
La Russie se relève et sonne la fin du monde unipolaire avec
son intervention en Ukraine pour contrecarrer son encerclement par l’OTAN.
La Chine s’impose comme la première puissance économique du
monde.
L’Inde surgit et exige une reconnaissance de son poids
économique et humain.
Une redistribution des forces devient une urgence vitale du
monde. Malheureusement les USA s’accrochent à son os. D’où l’aggravation du risque
de guerre. Israël pourrait en être le déclencheur.
Y aurait-il une issue à la folie occidentale ?
La question est de savoir si ce qu’on appelle confusément le
« SUD GLOBAL » parviendra à incarner ce qui reste de Communauté
internationale afin de construire une organisation planétaire
multipolaire ? Les BRICS en seraient ils les prémices ?
Les dirigeants africains de tout bord doivent se ressaisir, relever
le défi et créer, à l’image de la Confédération AES, un grand Etat africain,
une puissance africaine capable de porter la voie des éternels victimes de
l’impérialisme de tout bord.
Idriss (01/10/2024)
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