Le débat sur l’édification économique du pays induit par le discours « bilan » du Président Sambi, est une excellente chose ! Pourvu que le politicien ne vienne pas torpiller la dynamique qui se met en place. Je voudrais dans un premier temps, verser au débat, les propositions que j’avais formulées lors de la campagne des présidentielles des Iles de juin 2007 (voir www.idriss.info).
La lutte contre la pauvreté devrait être articulée autour de l’Entreprise. Car la première préoccupation du pauvre est de trouver du travail, ce travail, il le trouve dans une entreprise qui le recrute ou qu’il crée sinon il assiègera la fonction publique.
S’agissant des entreprises existantes, force est de se tourner en premier lieu vers les sociétés d’Etat. La gabegie, l’incurie, la veulerie et l’irresponsabilité ont fait de la plupart d’entre elles des gouffres, une malédiction du peuple puisque privé des services élémentaires alors que ces sociétés, bénéficiant de monopoles dans leurs secteurs devraient crouler sous les bénéfices. Pour mettre un terme à cet état de fait inacceptable, il faudrait en faire des sociétés à capitaux mixtes. Leur capital respectif se répartissant entre l’Etat, les Iles, des privés comoriens et des privés étrangers. Les avantages seraient nombreux :
· L’Etat ne peut ni nommer les dirigeants, ni puiser dans les caisses à volonté
· Le conflit des compétences en la matière disparaîtrait
· Les sociétés seraient gérées comme des entreprises privées avec des directions répondant de leur gestion face à des Conseils d’Administration d’actionnaires
· Les services s’amélioreraient sensiblement
· Les investisseurs comoriens se familiariseraient avec une vraie culture d’entreprise
· Une bourse des actions pourrait se mettre petit à petit en place avec ce que cela implique d’assainissement des finances publiques.
Pour compléter le tableau, des lois judicieuses obligeraient tout investisseur étranger à s’associer à un privé comorien.
Mais bien évidement, le gisement des emplois devrait être recherché dans la micro entreprise (MPE). Le problème le plus important dans ce cas, c’est le crédit aux porteurs d’idées de création. La démarche pourrait prendre la forme suivante :
· L’Etat et/ou l’Ile déposerait une certaine somme d’argent dans les entreprises de micro crédit (Sanduk et Meck) dans un compte d’épargne. Cette somme pourrait même être empruntée auprès d’une Banque et les négociations devraient permettre de faire concilier les remboursements avec les intérêts générés par l’épargne. On disposerait ainsi d’un fonds de garantie
· Une structure spécialisée dans la création et la gestion de MPE serait chargé de :
o Valider les projets de création de MPE avant l’octroi d’un crédit
o Conditionnerait l’obtention d’un crédit par l’accompagnement de la nouvelle MPE par une MPE existante et spécialisée dans la gestion ; ce qui assurerait que le crédit serait bien utilisé, sera remboursé et l’entrepreneur apprendra un minimum en gestion pour voler de ses propres ailes, une fois le crédit remboursé
Un vœu pour finir, que les médias d’Etat s’ouvrent et aident au développement de ces échanges qui peuvent être fécond pour notre pays
Idriss (28/05/08)
Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen
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