La signature d’un contrat de fourniture de produits pétroliers avec Metro Petrolum signifie-elle la fin du calvaire !? Rien n’est moins sûr. En tout cas la crise qui perdure depuis juin dernier a encore une fois souligné la gestion inacceptable des sociétés d’Etat. Comment comprendre et accepter que des sociétés qui bénéficient d’un monopole, qui pratiquent les prix les plus chers de la région sud ouest de l’Océan Indien et qui vendent un service ou un produit dont la population ne peut pas se passer, comment des telles sociétés peuvent lamentablement tomber en faillite (le ministre des finances en personne l’a concédé en public) ? Le vécu de ces derniers mois de la population a bien mis en relief que ces sociétés d’Etat jouent un rôle essentiel parce qu’elles conditionnent l’existence des personnes et le développement du pays. Alors il faut absolument mettre un terme à cette situation qui mène le pays a la catastrophe. Il importe alors de poser la question de la voie à suivre.
La solution doit être recherchée dans l’analyse des sociétés qui fonctionnent, s’inspirer de ce qui marche et corriger les points faibles. De ce point de vue, il faut se tourner vers la BIC, malgré tout ce que l’on peut en penser. En position de monopole, la BIC vends un service fiable depuis plusieurs dizaines d’années, fait progresser son chiffre d’affaire et ses profits. Il me semble que son point fort essentiel vient de la composition de son capital. D’où l’idée de faire des sociétés d’Etat des sociétés à capitaux mixtes, le capital étant distribué entre l’Etat comorien, un ou des opérateurs stratégiques internationaux et les opérateurs privés comoriens.
Une part pour l’Etat car il faut qu’il contrôle, ait son mot à dire sur les orientations, assure que le service public sera rendu à tous et partout (même là où les marges seront étroites).
Une part pour un ou des opérateurs stratégiques à dimension mondiale (sans que ces derniers détiennent la majorité absolue) pour assurer que le service rendu sera de qualité et pérenne.
Une part pour les privés comoriens malgré leurs faibles capacités financières car il faut qu’ils gagnent en expérience, que l’Etat leur permette de s’enrichir.
Notre Etat est pauvre, il est en plus handicapé par des années de gestion pour le moins frauduleuse de la chose publique. Un système tout Etat ne pourra pas marcher, il nous enfoncera encore plus dans le gouffre.
Les capitalistes du pays ne sont pas assez riches, on peut aussi dire que le management de leurs affaires n’est pas encore suffisamment professionnalisé. Un système purement capitaliste jetterait le pays en pâture aux requins internationaux qui sont capables, avec leurs immenses fortunes d’acheter tout le pays.
Notre seule issue est de trouver les meilleures formules pour faire jouer tous les facteurs positifs. Bénéficier du meilleur en termes de produits et de service, tel que cela se perçoit dans les pays industriellement développés (opérateurs stratégiques à dimension mondiale), mais nous assurer que l’Etat, même s’il ne doit pas pouvoir s’ingérer dans la gestion quotidienne (recrutement, nomination, financement, etc.) est là pour garantir les intérêts du pays et pour finir ouvrir la voie à un vrai développement sur des bases saines, permettre aux opérateurs comoriens de prospérer pour booster le pays, tourner enfin la page de la gabegie et de l’irresponsabilité, valoriser enfin les valeurs d’intégrité, de compétences, d’amour du pays et entrer dans une nouvelle ère.
Idriss 01/09/08
La solution doit être recherchée dans l’analyse des sociétés qui fonctionnent, s’inspirer de ce qui marche et corriger les points faibles. De ce point de vue, il faut se tourner vers la BIC, malgré tout ce que l’on peut en penser. En position de monopole, la BIC vends un service fiable depuis plusieurs dizaines d’années, fait progresser son chiffre d’affaire et ses profits. Il me semble que son point fort essentiel vient de la composition de son capital. D’où l’idée de faire des sociétés d’Etat des sociétés à capitaux mixtes, le capital étant distribué entre l’Etat comorien, un ou des opérateurs stratégiques internationaux et les opérateurs privés comoriens.
Une part pour l’Etat car il faut qu’il contrôle, ait son mot à dire sur les orientations, assure que le service public sera rendu à tous et partout (même là où les marges seront étroites).
Une part pour un ou des opérateurs stratégiques à dimension mondiale (sans que ces derniers détiennent la majorité absolue) pour assurer que le service rendu sera de qualité et pérenne.
Une part pour les privés comoriens malgré leurs faibles capacités financières car il faut qu’ils gagnent en expérience, que l’Etat leur permette de s’enrichir.
Notre Etat est pauvre, il est en plus handicapé par des années de gestion pour le moins frauduleuse de la chose publique. Un système tout Etat ne pourra pas marcher, il nous enfoncera encore plus dans le gouffre.
Les capitalistes du pays ne sont pas assez riches, on peut aussi dire que le management de leurs affaires n’est pas encore suffisamment professionnalisé. Un système purement capitaliste jetterait le pays en pâture aux requins internationaux qui sont capables, avec leurs immenses fortunes d’acheter tout le pays.
Notre seule issue est de trouver les meilleures formules pour faire jouer tous les facteurs positifs. Bénéficier du meilleur en termes de produits et de service, tel que cela se perçoit dans les pays industriellement développés (opérateurs stratégiques à dimension mondiale), mais nous assurer que l’Etat, même s’il ne doit pas pouvoir s’ingérer dans la gestion quotidienne (recrutement, nomination, financement, etc.) est là pour garantir les intérêts du pays et pour finir ouvrir la voie à un vrai développement sur des bases saines, permettre aux opérateurs comoriens de prospérer pour booster le pays, tourner enfin la page de la gabegie et de l’irresponsabilité, valoriser enfin les valeurs d’intégrité, de compétences, d’amour du pays et entrer dans une nouvelle ère.
Idriss 01/09/08
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