Comprenez cette initiative et veuillez la pardonner. Dans l'incapacité d'obtenir une audience malgré les contacts établis lors des cérémonies des vœux, convaincu qu'une simple lettre ne vous parviendrait pas, je me suis résolu, face à la pression des événements à m'adresser à vous via la presse écrite nationale.
Excellence, Monsieur le Président
Nombre de comoriens sont désorientés. Car personne ne peut oser mettre en doute vos convictions patriotiques, votre engagement à défendre l'intégrité territoriale du pays et vos multiples prises de position publiques, y compris sur la scène internationale, sur la question de l'Ile comorienne de Mayotte. Mais comment ne pas s'inquiéter lorsque la date fatidique du 29 mars 2009, date de la consultation française à Mayotte, se rapproche sans que rien ne vienne montrer au peuple comorien et au monde, une riposte comorienne qui soit à la hauteur du défi français ? Pire encore, la partie indépendante du pays s'achemine vers des affrontements politiciens houleux dans la période même où la France cherche désespérément à consacrer son fait accompli dans l'île comorienne non indépendante !
Il me fallait donc, Excellence, trouver le moyen de vous appeler directement "au secours" du pays. Car désormais tout dépend de vous. La tenue ou non de la consultation française et par la suite la départementalisation française ou non de l'île comorienne.
Excellence, Monsieur le Président
Permettez-moi de vous faire remarquer que votre Ministre des Relations Extérieures ne craint pas d'afficher publiquement des positions contraires aux vôtres sur la question de l'île comorienne. Je vous en fourni une preuve. Vous avez, lors des cérémonies des vœux, indiqué que vous ne signeriez pas de document qui ne vous garantie pas qu'aucun comorien voulant se rendre à Mayotte ne périra en mer. En somme, vous mettez en avant, à juste titre, la question vitale de la circulation des personnes et des biens entre les îles. Or dans son interview à Alwatwan (numéro 1244 du 29 janvier 2009) Monsieur Ahmed Jaffar dit :"Il y a un certain nombre de sujets à examiner dans le cadre de la préparation du document qui doit être élaboré pour être soumis à la signature des deux présidents. Ce serait simplifier les choses en ramenant la question au seul sujet de la circulation des personnes et des biens". Même s'il aborde le "drame en mer", même s'il affirme "quelque part (!!!) cela suppose la suppression, entre autre (!!!), du visa Balladur", il n'en reste pas moins que votre ministre polémique publiquement avec vous.
Votre Ministre des Relations Extérieures se trouve au centre de la riposte nécessaire que devrait engager les Comoriens. Malheureusement, il parait incapable de se hisser à la hauteur de ses taches historiques. Sans me livrer à un bilan de l'activité de Monsieur Ahmed Jaffar, à la tête du MIREX, permettez quelques observations, confortées s'il en était besoin par son fameux interview à Al Watwan:
§ Tendance à se justifier en chargeant ses prédécesseurs. "Certains … voudraient faire porter le chapeau aux autorités actuelles". Comme si lui-même n'a pas fait partie d' "autorités" précédentes ?
§ Tendance à reprendre à son compte les arguments français. La consultation est "un processus engagé depuis 2003….c'est une conséquence de l'inscription de Mayotte dans la Constitution française". Nulle part dans son interview il n'a montré la fausseté de ces arguties juridiques françaises.
§ Tendance à affirmer des principes généraux sans conséquence. La consultation française est "pour nous nulle et non avenue ". Il parle même de reconnaissance par la France de la "souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte". Et paradoxalement, notre Ministre parle déjà des résultats de la consultation française, jamais et nulle part de la conduite à suivre pour l'empêcher.
§ Tendance à couvrir son inertie par les particularités de la diplomatie. "Nous avons mobilisé nos partenaires aux Nations Unies, à l'Union Africaine, …" avec quels résultats ! En dehors de votre intervention magistrale à la dernière AG de l'ONU, la question de l'île comorienne de Mayotte n'a pas été évoquée. Si vous n'étiez pas intervenu personnellement à l'Union Africaine contre Mohamed Bacar, on se demande où nous en sérions encore! Face à une question du journaliste sur les "actions précises dans le combat pour le retour de Mayotte", Monsieur Ahmed Jaffar n'a pas été capable d'en citer une; il a noyé le poisson dans des généralités sans consistance.
Excellence, Monsieur le Président,
La diplomatie comorienne, sous couvert de pragmatisme, tend à faire croire que rien ne peut empêcher la France, grande puissance, d'organiser sa consultation à Mayotte. Un pessimisme qui intrigue ! Les petites Comores peuvent, ou bien ont des chances ou bien disposent d'atouts pour faire reculer les Français sur la consultation. En tout cas, rien, absolument rien ne peut justifier cette capitulation sans même avoir réellement engagé le combat.
La diplomatie comorienne veut faire croire que Mayotte département français, rien ne changera, on pourra continuer comme si de rien n'était. Une absurdité lourde de conséquences. Qui peut imaginer la France discutant avec un Etat étranger sur les destinées d'un département français ? Comment croire que Monsieur le Ministre des Relations Extérieures l'ignore ?
Excellence, Monsieur le Président,
L'organisation d'un référendum sur la Constitution du pays en mars vient compliquer encore la riposte comorienne contre la consultation française.
La Constitution du pays est fondamentalement nuisible. Il a répondu à une logique séparatiste et n'a pas pris en compte les capacités financières du pays ni les habitudes acquises dans la gestion de la chose publique. Il est donc plus que légitime que le premier Comorien pose la question et engage un débat national sur la question.
Mais cette simultanéité avec la consultation française n'est pas sans conséquence.
On s'aperçoit déjà que les enjeux politiciens du référendum Constitutionnel mobilisent les forces vives, en premier lieu les partis politiques, les médias, etc. Cela favorise considérablement la France qui pourra organiser tranquillement sa consultation sans véritable riposte comorienne et elle s'en servira pour se justifier dans les instances internationales.
Ceux qui pensent qu'il est possible de mener ces deux batailles en même temps, quitte à donner la primauté à la bataille contre la consultation française, se trompent lourdement à mon humble avis.
On peut se demander comment nos partenaires vont analyser cette simultanéité ?
Excellence, Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir reporter le référendum d'au moins trois mois. Cela vous grandira encore plus aux yeux du pays et du Monde entier.
Vous lancerez ainsi un signal fort à la France et au Monde. La détermination comorienne à ne pas abandonner la partie et à continuer vaille que vaille à défendre la comorianité de Mayotte jusqu'à la victoire finale, cette détermination submergera le volontarisme français et s'imposera au Monde.
Vous prouverez de façon magistrale que ce ne sont pas des considérations partisanes, politiciennes ni des intérêts personnels qui vous animent.
Excellence, Monsieur le Président,
Que représenteront trois mois de report du référendum s'il devient possible de focaliser tout le pays vers Mayotte, de mobiliser et de l'emporter sur la France.
Il est des questions, Excellence, qui subliment toutes les divergences et qui consacrent la nation. La question de l'île comorienne de Mayotte est de cette nature. Puissiez-vous rassembler toute la nation derrière vous pour faire échec à l'entreprise française de départementalisation de Mayotte.
C'est avec cet espoir que je vous prie, Excellence, d'agréer l'expression de mon profond respect.
Excellence, Monsieur le Président
Nombre de comoriens sont désorientés. Car personne ne peut oser mettre en doute vos convictions patriotiques, votre engagement à défendre l'intégrité territoriale du pays et vos multiples prises de position publiques, y compris sur la scène internationale, sur la question de l'Ile comorienne de Mayotte. Mais comment ne pas s'inquiéter lorsque la date fatidique du 29 mars 2009, date de la consultation française à Mayotte, se rapproche sans que rien ne vienne montrer au peuple comorien et au monde, une riposte comorienne qui soit à la hauteur du défi français ? Pire encore, la partie indépendante du pays s'achemine vers des affrontements politiciens houleux dans la période même où la France cherche désespérément à consacrer son fait accompli dans l'île comorienne non indépendante !
Il me fallait donc, Excellence, trouver le moyen de vous appeler directement "au secours" du pays. Car désormais tout dépend de vous. La tenue ou non de la consultation française et par la suite la départementalisation française ou non de l'île comorienne.
Excellence, Monsieur le Président
Permettez-moi de vous faire remarquer que votre Ministre des Relations Extérieures ne craint pas d'afficher publiquement des positions contraires aux vôtres sur la question de l'île comorienne. Je vous en fourni une preuve. Vous avez, lors des cérémonies des vœux, indiqué que vous ne signeriez pas de document qui ne vous garantie pas qu'aucun comorien voulant se rendre à Mayotte ne périra en mer. En somme, vous mettez en avant, à juste titre, la question vitale de la circulation des personnes et des biens entre les îles. Or dans son interview à Alwatwan (numéro 1244 du 29 janvier 2009) Monsieur Ahmed Jaffar dit :"Il y a un certain nombre de sujets à examiner dans le cadre de la préparation du document qui doit être élaboré pour être soumis à la signature des deux présidents. Ce serait simplifier les choses en ramenant la question au seul sujet de la circulation des personnes et des biens". Même s'il aborde le "drame en mer", même s'il affirme "quelque part (!!!) cela suppose la suppression, entre autre (!!!), du visa Balladur", il n'en reste pas moins que votre ministre polémique publiquement avec vous.
Votre Ministre des Relations Extérieures se trouve au centre de la riposte nécessaire que devrait engager les Comoriens. Malheureusement, il parait incapable de se hisser à la hauteur de ses taches historiques. Sans me livrer à un bilan de l'activité de Monsieur Ahmed Jaffar, à la tête du MIREX, permettez quelques observations, confortées s'il en était besoin par son fameux interview à Al Watwan:
§ Tendance à se justifier en chargeant ses prédécesseurs. "Certains … voudraient faire porter le chapeau aux autorités actuelles". Comme si lui-même n'a pas fait partie d' "autorités" précédentes ?
§ Tendance à reprendre à son compte les arguments français. La consultation est "un processus engagé depuis 2003….c'est une conséquence de l'inscription de Mayotte dans la Constitution française". Nulle part dans son interview il n'a montré la fausseté de ces arguties juridiques françaises.
§ Tendance à affirmer des principes généraux sans conséquence. La consultation française est "pour nous nulle et non avenue ". Il parle même de reconnaissance par la France de la "souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte". Et paradoxalement, notre Ministre parle déjà des résultats de la consultation française, jamais et nulle part de la conduite à suivre pour l'empêcher.
§ Tendance à couvrir son inertie par les particularités de la diplomatie. "Nous avons mobilisé nos partenaires aux Nations Unies, à l'Union Africaine, …" avec quels résultats ! En dehors de votre intervention magistrale à la dernière AG de l'ONU, la question de l'île comorienne de Mayotte n'a pas été évoquée. Si vous n'étiez pas intervenu personnellement à l'Union Africaine contre Mohamed Bacar, on se demande où nous en sérions encore! Face à une question du journaliste sur les "actions précises dans le combat pour le retour de Mayotte", Monsieur Ahmed Jaffar n'a pas été capable d'en citer une; il a noyé le poisson dans des généralités sans consistance.
Excellence, Monsieur le Président,
La diplomatie comorienne, sous couvert de pragmatisme, tend à faire croire que rien ne peut empêcher la France, grande puissance, d'organiser sa consultation à Mayotte. Un pessimisme qui intrigue ! Les petites Comores peuvent, ou bien ont des chances ou bien disposent d'atouts pour faire reculer les Français sur la consultation. En tout cas, rien, absolument rien ne peut justifier cette capitulation sans même avoir réellement engagé le combat.
La diplomatie comorienne veut faire croire que Mayotte département français, rien ne changera, on pourra continuer comme si de rien n'était. Une absurdité lourde de conséquences. Qui peut imaginer la France discutant avec un Etat étranger sur les destinées d'un département français ? Comment croire que Monsieur le Ministre des Relations Extérieures l'ignore ?
Excellence, Monsieur le Président,
L'organisation d'un référendum sur la Constitution du pays en mars vient compliquer encore la riposte comorienne contre la consultation française.
La Constitution du pays est fondamentalement nuisible. Il a répondu à une logique séparatiste et n'a pas pris en compte les capacités financières du pays ni les habitudes acquises dans la gestion de la chose publique. Il est donc plus que légitime que le premier Comorien pose la question et engage un débat national sur la question.
Mais cette simultanéité avec la consultation française n'est pas sans conséquence.
On s'aperçoit déjà que les enjeux politiciens du référendum Constitutionnel mobilisent les forces vives, en premier lieu les partis politiques, les médias, etc. Cela favorise considérablement la France qui pourra organiser tranquillement sa consultation sans véritable riposte comorienne et elle s'en servira pour se justifier dans les instances internationales.
Ceux qui pensent qu'il est possible de mener ces deux batailles en même temps, quitte à donner la primauté à la bataille contre la consultation française, se trompent lourdement à mon humble avis.
On peut se demander comment nos partenaires vont analyser cette simultanéité ?
Excellence, Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir reporter le référendum d'au moins trois mois. Cela vous grandira encore plus aux yeux du pays et du Monde entier.
Vous lancerez ainsi un signal fort à la France et au Monde. La détermination comorienne à ne pas abandonner la partie et à continuer vaille que vaille à défendre la comorianité de Mayotte jusqu'à la victoire finale, cette détermination submergera le volontarisme français et s'imposera au Monde.
Vous prouverez de façon magistrale que ce ne sont pas des considérations partisanes, politiciennes ni des intérêts personnels qui vous animent.
Excellence, Monsieur le Président,
Que représenteront trois mois de report du référendum s'il devient possible de focaliser tout le pays vers Mayotte, de mobiliser et de l'emporter sur la France.
Il est des questions, Excellence, qui subliment toutes les divergences et qui consacrent la nation. La question de l'île comorienne de Mayotte est de cette nature. Puissiez-vous rassembler toute la nation derrière vous pour faire échec à l'entreprise française de départementalisation de Mayotte.
C'est avec cet espoir que je vous prie, Excellence, d'agréer l'expression de mon profond respect.
Commentaires
et qu est ce que tu proposes pour eradiquer a jamais ce contentieux qui ne fait que durer et qui detruit notre pays
certes la part de l etat n est pas moindre dans cette situation mais les actions individualiste sont necessaire les francais sont aux comores commedes chevres dans une ferme libre et avec le moindre soucis qu on peut rien leur faire
c est une manque deja de patrotisme. il suffit qu un simple kidnapping au nom de la patrie pour faire entendre les reclamations de notre pays dans le monde car je suis covaincu que la question de mayotte n est pas mediatise comme il la merite je n entre pas dans des grands organisation comme qui sont propose ces dernier jour notamment du debarquement vert qui necessite une tres grande mobilisation mais je parle de ces petit mais utiles actions que chacun de nous peut le faire et surtout vous les politiques pour defendre une cause noble comme la notre
ainsi je vous exhorte ici de mobiliser toute votre force pour faire la chasse au blanc qui sont dans notre sol a commencer par Maore biensure cela n a rien de criminalite mais juste une maniere de nous faire entendre. et si c est le sang qui nous fait peur c est faux car il ne passe pas un mois sans que un drame ne se passe entre le bras de mer qui separe Anjouan et Mayotte
si vous me permet les voies et les moyens sont et d autres attaques y sont pour faire reculer la france assoiffee du sang des comorien
le grand gandhi nous dit qu entre lachete et violence il prefere la violence et il n y a pas plus grand que lui en matier de paix
vive les comores dans l unite et le progres merci
Et je voulais vous demander: Si Mayotte devient Comorien, vousaller leur faire quoi?..Parceque eux ils ne souhaitent absolument pas devenir Comorien...Vous allez les tuer tant qu'ils n'accepteront pas de faire partie des Comore?
Sur ce, je vous souhaite une bonne journée et allez quand même consulter un psy.. Je suis prêt à payer les honoraires..
Kadafi Saïd