Le décret est tombé tel un couperet : le référendum constitutionnel se déroulera le 22 février 2009, une semaine jour pour jour, avant la consultation française à Maore. Sambi n'a donc pas entendu le pays qui largement le priait de reporter son référendum à défaut d'y renoncer.
Comme l'on pouvait s'y attendre, le référendum de Sambi prend largement le pas sur la consultation de Sarkozy. Sambi en personne est parti en campagne avant l'heure. Distribution massive en grande pompe du projet de réforme; grands rassemblements dans chaque île autour du président; activisme débridé du MCJP, des partis et personnalités proches du pouvoir; mobilisation de la télévision nationale. Madera est venu mêler sa voie au concert assourdissant avec sa dernière tournée et son idée saugrenue de conférence inter comorienne sur la constitution. Certains partisans de Sambi, aveuglés par leur quête du pouvoir, considèrent même que la consultation de Sarkozy n'aura pas de valeur puisque personne n'en reconnaîtra les résultats et qu'il est donc légitime de ne s'intéresser qu'au référendum de Sambi. C'est tout dire !
Face à ce branle-bas de combat autour du référendum Sambi, quelques articles dans la presse écrite due principalement à des événements internationaux condamnant la politique du gouvernement français aux Comores comme la résolution de l'Union Africaine, l'intervention du député français Jean-Paul LECOQ ou à des rares prises de position comme l'adresse du FD au Président. Bataille inégale dépassant largement les capacités d'action du Comité Maore. Sarkozy peut donc organiser sa consultation à Maore en toute quiétude, avec son référendum, Sambi le couvre parfaitement !
Garant de l'intégrité territoriale du pays, Sambi a donc préféré mettre l'accent sur son référendum. Ce faisant il déroge à ses fonctions présidentielles fondamentales. Pire il sert objectivement l'entreprise française de balkanisation des Comores. Dans un vrai pays de droit; lui et son ministre des relations extérieures passeraient devant une Haute Cour de justice pour s'expliquer devant la nation .
Le pays, en tout cas, comprend de plus en plus et de mieux en mieux que les discours mirifiques du Président Sambi cachent une volonté farouche de pouvoir personnel. Sous ce prisme son référendum n'a qu'un but : prolonger son mandat, une porte ouverte par celui qui annonçait qu'il ne toucherait pas à la constitution en 2006, et qui en 2011 ou après, trouvera toujours un autre subterfuge pour rameuter et ouvrir d'autres portes.
Grisé par le pouvoir, Sambi multiplie les actes dangereux pour la gouvernance du pays, la stabilité des institutions, la démocratie et les libertés individuelles. La preuve la plus criante, celle qui devrait réveiller toutes les personnes attachées au respect des lois, concerne sa promulgation de la loi sur la citoyenneté économique, une loi non votée ou dont l'adoption portait à controverse et qui ne lui avait pas été transmise dans les règles. Sambi et les siens ont alors affiché, sans la moindre retenue, leur mépris des lois et leur détermination à faire passer leurs intérêts quoi qu'il en coûte au pays. Un précédent lourd !
Et ce n'est donc pas un hasard si les courtisans bornés de Sambi ont transformé le référendum constitutionnel en un âpre combat politicien; rejetant violemment toute réflexion saine, y compris dans les rangs même du MCJP, le parti de Sambi. Un référendum incongru à souhait : convocation du corps électoral sans avoir précisé la question (le décret présidentiel parle en son article 1 "de (!) référendum constitutionnel"); commission nationale indépendante désignée par le seul Président Sambi; listes électorales de début 2007 (plus de deux ans d'age!!), financements indisponibles, etc.). Ce qui compte, c'est d'organiser à tout prix un référendum, même une mascarade, il faut couvrir la consultation française et s'octroyer quelques années de plus au pouvoir, ce qui on s'en doute, va de pair. On est loin d'une correction impossible des aberrations de la constitution de 2001.
La question est maintenant de savoir quelle sera lé réaction du peuple : déspérance fataliste ou réveil conquérant contre ceux qui bouchent les horizons du pays et nous maintiennent dans une misère rampante qui gangrène tous les secteurs de l'Etat. Idriss (16/02/09)
Comme l'on pouvait s'y attendre, le référendum de Sambi prend largement le pas sur la consultation de Sarkozy. Sambi en personne est parti en campagne avant l'heure. Distribution massive en grande pompe du projet de réforme; grands rassemblements dans chaque île autour du président; activisme débridé du MCJP, des partis et personnalités proches du pouvoir; mobilisation de la télévision nationale. Madera est venu mêler sa voie au concert assourdissant avec sa dernière tournée et son idée saugrenue de conférence inter comorienne sur la constitution. Certains partisans de Sambi, aveuglés par leur quête du pouvoir, considèrent même que la consultation de Sarkozy n'aura pas de valeur puisque personne n'en reconnaîtra les résultats et qu'il est donc légitime de ne s'intéresser qu'au référendum de Sambi. C'est tout dire !
Face à ce branle-bas de combat autour du référendum Sambi, quelques articles dans la presse écrite due principalement à des événements internationaux condamnant la politique du gouvernement français aux Comores comme la résolution de l'Union Africaine, l'intervention du député français Jean-Paul LECOQ ou à des rares prises de position comme l'adresse du FD au Président. Bataille inégale dépassant largement les capacités d'action du Comité Maore. Sarkozy peut donc organiser sa consultation à Maore en toute quiétude, avec son référendum, Sambi le couvre parfaitement !
Garant de l'intégrité territoriale du pays, Sambi a donc préféré mettre l'accent sur son référendum. Ce faisant il déroge à ses fonctions présidentielles fondamentales. Pire il sert objectivement l'entreprise française de balkanisation des Comores. Dans un vrai pays de droit; lui et son ministre des relations extérieures passeraient devant une Haute Cour de justice pour s'expliquer devant la nation .
Le pays, en tout cas, comprend de plus en plus et de mieux en mieux que les discours mirifiques du Président Sambi cachent une volonté farouche de pouvoir personnel. Sous ce prisme son référendum n'a qu'un but : prolonger son mandat, une porte ouverte par celui qui annonçait qu'il ne toucherait pas à la constitution en 2006, et qui en 2011 ou après, trouvera toujours un autre subterfuge pour rameuter et ouvrir d'autres portes.
Grisé par le pouvoir, Sambi multiplie les actes dangereux pour la gouvernance du pays, la stabilité des institutions, la démocratie et les libertés individuelles. La preuve la plus criante, celle qui devrait réveiller toutes les personnes attachées au respect des lois, concerne sa promulgation de la loi sur la citoyenneté économique, une loi non votée ou dont l'adoption portait à controverse et qui ne lui avait pas été transmise dans les règles. Sambi et les siens ont alors affiché, sans la moindre retenue, leur mépris des lois et leur détermination à faire passer leurs intérêts quoi qu'il en coûte au pays. Un précédent lourd !
Et ce n'est donc pas un hasard si les courtisans bornés de Sambi ont transformé le référendum constitutionnel en un âpre combat politicien; rejetant violemment toute réflexion saine, y compris dans les rangs même du MCJP, le parti de Sambi. Un référendum incongru à souhait : convocation du corps électoral sans avoir précisé la question (le décret présidentiel parle en son article 1 "de (!) référendum constitutionnel"); commission nationale indépendante désignée par le seul Président Sambi; listes électorales de début 2007 (plus de deux ans d'age!!), financements indisponibles, etc.). Ce qui compte, c'est d'organiser à tout prix un référendum, même une mascarade, il faut couvrir la consultation française et s'octroyer quelques années de plus au pouvoir, ce qui on s'en doute, va de pair. On est loin d'une correction impossible des aberrations de la constitution de 2001.
La question est maintenant de savoir quelle sera lé réaction du peuple : déspérance fataliste ou réveil conquérant contre ceux qui bouchent les horizons du pays et nous maintiennent dans une misère rampante qui gangrène tous les secteurs de l'Etat. Idriss (16/02/09)
Commentaires
It has a nice blog.
Sorry not write more, but my English is bad writing.
A hug from my country, Portugal