Depuis l'indépendance, le pays a été installé dans l'instabilité par ses dirigeants successifs. Profitant de l'aveuglement des uns et des autres, la France a réussi à se maintenir à Mayotte. Depuis 1975, les destabilisations se succèdent à force de coups d'état et de mouvements séparatistes insulaires.
Putsch du 03 août 1975 pour étouffer dans l'œuf le pays émergeant et séparer Mayotte de l'Archipel. Putsch du 13 mai 1978 pour revenir en force face à la révolte à genoux du pouvoir de l'époque. Triomphe du séparatisme anjouanais en août 1997 pour déblayer le terrain au processus dit d'ancrage de Mayotte dans la République Française avec l'inscription de l'île comorienne dans la République Française et son statut de collectivité d'outre-mer, antichambre de la départementalisation. Et nous voilà aujourd'hui encore, à la veille de la consultation du 29 mars, entrain de sombrer dans une zone de turbulence.
La veulerie des dirigeants comoriens n'a-t-elle pas de limite ? La question de l'unité nationale dont le nœud est la question de Mayotte se trouve au centre des destinées du pays. 33 ans d'indépendance, marquée par une douzaine d'années sous la coupe des mercenaires français, Bob denard en tête et par plus de 10 ans de règne du séparatisme à Anjouan, ne sont-elles donc pas suffisant pour leur ouvrir les yeux !?
L'empoignade actuelle entre le pouvoir central et l'opposition perd, encore une fois de vue, l'essentiel. Parce qu'elle donne la primauté aux affrontements partisans au détriment des intérêts du pays, parce qu'elle nous rejoue pour la nième fois une piteuse scène aux lourdes conséquences, cette empoignade a de quoi révolter la conscience du peuple et invite à la révolte.
Révolte contre Sambi et les siens qui font le jeu de la France avec leur référendum constitutionnel fixé une semaine avant la consultation française à Mayotte ! Révolte contre Sambi qui prend le risque de soulever la population de Mohéli qui ne peut que se sentir frustré et craindre d'autres coups fourrés si la présidentielle de 2010 n'a pas lieu.
Révolte contre l'opposition qui face aux pratiques autocratiques du pouvoir tombe dans la provocation et n'arrive pas à jouer avec la médiation africaine pour calmer le jeu. Révolte contre cette opposition qui croit retrouver une nouvelle virginité par le simple fait d'avoir été chassé du pouvoir, "masquant" ses méfaits d'hier, et ne donnant aucun signal de sincère repentir !
Révolte encore une fois contre Sambi et son Ministre des relations extérieures qui n'entreprennent rien contre l'organisation de la consultation française à Mayotte et qui croient duper la population avec leurs proclamations simplistes du rejet des résultats du référendum, proclamations qui n'auront aucun effet concret.
Interrogations quand l'Autorité africaine dépêche son courageux spécialiste des Comores à Moroni pour traiter du référendum constitutionnel et non pour traiter des suites à donner à l'Historique décision condamnant unanimement la France lors du dernier sommet de l'Union Africaine, d'autant que les modalités de remise sur les rails du Comité africain des 7 comme préconisé dans la fameuse résolution ne semblent pas figurer sur l'ordre du jour de la diplomatie comorienne.
Dans tous les cas, "un jour viendra couleur d'orange …." (Verlaine)
Idriss Mohamed03/03/09
Putsch du 03 août 1975 pour étouffer dans l'œuf le pays émergeant et séparer Mayotte de l'Archipel. Putsch du 13 mai 1978 pour revenir en force face à la révolte à genoux du pouvoir de l'époque. Triomphe du séparatisme anjouanais en août 1997 pour déblayer le terrain au processus dit d'ancrage de Mayotte dans la République Française avec l'inscription de l'île comorienne dans la République Française et son statut de collectivité d'outre-mer, antichambre de la départementalisation. Et nous voilà aujourd'hui encore, à la veille de la consultation du 29 mars, entrain de sombrer dans une zone de turbulence.
La veulerie des dirigeants comoriens n'a-t-elle pas de limite ? La question de l'unité nationale dont le nœud est la question de Mayotte se trouve au centre des destinées du pays. 33 ans d'indépendance, marquée par une douzaine d'années sous la coupe des mercenaires français, Bob denard en tête et par plus de 10 ans de règne du séparatisme à Anjouan, ne sont-elles donc pas suffisant pour leur ouvrir les yeux !?
L'empoignade actuelle entre le pouvoir central et l'opposition perd, encore une fois de vue, l'essentiel. Parce qu'elle donne la primauté aux affrontements partisans au détriment des intérêts du pays, parce qu'elle nous rejoue pour la nième fois une piteuse scène aux lourdes conséquences, cette empoignade a de quoi révolter la conscience du peuple et invite à la révolte.
Révolte contre Sambi et les siens qui font le jeu de la France avec leur référendum constitutionnel fixé une semaine avant la consultation française à Mayotte ! Révolte contre Sambi qui prend le risque de soulever la population de Mohéli qui ne peut que se sentir frustré et craindre d'autres coups fourrés si la présidentielle de 2010 n'a pas lieu.
Révolte contre l'opposition qui face aux pratiques autocratiques du pouvoir tombe dans la provocation et n'arrive pas à jouer avec la médiation africaine pour calmer le jeu. Révolte contre cette opposition qui croit retrouver une nouvelle virginité par le simple fait d'avoir été chassé du pouvoir, "masquant" ses méfaits d'hier, et ne donnant aucun signal de sincère repentir !
Révolte encore une fois contre Sambi et son Ministre des relations extérieures qui n'entreprennent rien contre l'organisation de la consultation française à Mayotte et qui croient duper la population avec leurs proclamations simplistes du rejet des résultats du référendum, proclamations qui n'auront aucun effet concret.
Interrogations quand l'Autorité africaine dépêche son courageux spécialiste des Comores à Moroni pour traiter du référendum constitutionnel et non pour traiter des suites à donner à l'Historique décision condamnant unanimement la France lors du dernier sommet de l'Union Africaine, d'autant que les modalités de remise sur les rails du Comité africain des 7 comme préconisé dans la fameuse résolution ne semblent pas figurer sur l'ordre du jour de la diplomatie comorienne.
Dans tous les cas, "un jour viendra couleur d'orange …." (Verlaine)
Idriss Mohamed03/03/09
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