Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité.
D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulement" si onéreux et si infructueux qui font la "une" de l'actualité et durant lesquels les consultants se congratulent sur la qualité de leurs rapports. Ensuite les médecins. Réduits à la misère dans la fonction publique, ils se sont tout naturellement retrouvés sur le terrain du privé. Et là les brebis galeuses se sont imposées, elles multiplient les dérives, d'autant plus que l'Etat impotent est incapable d'exercer le moindre contrôle. Il est de notoriété publique que des médecins qui ont pignon sur rue, pratiquent des prix exorbitants, recrutent leurs clients à EL MAAROUF même, usant parfois de pratiques ignobles, parvenant même à réduire EL MAAROUF à un mouroir pitoyable. Enfin les citoyens, tout un chacun. Fatalisme d'un autre âge, perte de confiance en l'avenir du pays ! Comme dans l'enseignement, chacun se satisfait de la situation et cherche des solutions personnelles : partir à l'étranger. Il y a ceux qui vont en France à la plus petite douleur, ceux qui vont à Maurice/la Réunion quand ça va mal, ceux de plus en plus nombreux qui vont en Tanzanie ou à Madagascar et la multitude qui à défaut se consolent sur la puissance du bon Dieu, maître de tous les destins.
Comment en sortir !? Un cadre de grande envergure du pays, professionnel de la santé, s'était proposé de prendre la Direction d'EL MAAROUF, il a formulé pour cela un plan de sauvetage de l'établissement, mais bien évidemment il y avait des conditions à accepter (lui laisser les mains libres pour diriger) et des conditions à remplir (lui donner des moyens et lui laisser les ressources générées par EL MAAROUF) mais les portes lui furent fermées par le pouvoir. Ce qu'il ne s'est pas engagé politiquement, Il n'appartient pas à la Mouvance du Chef de l'Etat. Alors on lui a préféré Razida qui a l'immense mérite d'être un activiste proche du pouvoir. Un an après, résultat catastrophique, l'hôpital a encore fait du chemin… vers l'arrière. On a reculé. Les "en-haut-de-en-haut" de USTADH accoucheraient, avec la bénédiction de leur Imam, d'une nouvelle Commission. Re belote donc. Ainsi va la vie sous les "cocotiers"
Mais je vous assure, un jour viendra où les simples gens se révolteront et exigeront le respect de leurs droits. Et alors les discours mielleux ne passeront pas, les arguties juridiques d'apprentis sorciers seront hués publiquement; et le pays changera de base. Aucun peuple ne courbe l'échine éternellement face à ces oppresseurs de l'intérieur comme de l'extérieur.
Idriss 15/06/09
D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulement" si onéreux et si infructueux qui font la "une" de l'actualité et durant lesquels les consultants se congratulent sur la qualité de leurs rapports. Ensuite les médecins. Réduits à la misère dans la fonction publique, ils se sont tout naturellement retrouvés sur le terrain du privé. Et là les brebis galeuses se sont imposées, elles multiplient les dérives, d'autant plus que l'Etat impotent est incapable d'exercer le moindre contrôle. Il est de notoriété publique que des médecins qui ont pignon sur rue, pratiquent des prix exorbitants, recrutent leurs clients à EL MAAROUF même, usant parfois de pratiques ignobles, parvenant même à réduire EL MAAROUF à un mouroir pitoyable. Enfin les citoyens, tout un chacun. Fatalisme d'un autre âge, perte de confiance en l'avenir du pays ! Comme dans l'enseignement, chacun se satisfait de la situation et cherche des solutions personnelles : partir à l'étranger. Il y a ceux qui vont en France à la plus petite douleur, ceux qui vont à Maurice/la Réunion quand ça va mal, ceux de plus en plus nombreux qui vont en Tanzanie ou à Madagascar et la multitude qui à défaut se consolent sur la puissance du bon Dieu, maître de tous les destins.
Comment en sortir !? Un cadre de grande envergure du pays, professionnel de la santé, s'était proposé de prendre la Direction d'EL MAAROUF, il a formulé pour cela un plan de sauvetage de l'établissement, mais bien évidemment il y avait des conditions à accepter (lui laisser les mains libres pour diriger) et des conditions à remplir (lui donner des moyens et lui laisser les ressources générées par EL MAAROUF) mais les portes lui furent fermées par le pouvoir. Ce qu'il ne s'est pas engagé politiquement, Il n'appartient pas à la Mouvance du Chef de l'Etat. Alors on lui a préféré Razida qui a l'immense mérite d'être un activiste proche du pouvoir. Un an après, résultat catastrophique, l'hôpital a encore fait du chemin… vers l'arrière. On a reculé. Les "en-haut-de-en-haut" de USTADH accoucheraient, avec la bénédiction de leur Imam, d'une nouvelle Commission. Re belote donc. Ainsi va la vie sous les "cocotiers"
Mais je vous assure, un jour viendra où les simples gens se révolteront et exigeront le respect de leurs droits. Et alors les discours mielleux ne passeront pas, les arguties juridiques d'apprentis sorciers seront hués publiquement; et le pays changera de base. Aucun peuple ne courbe l'échine éternellement face à ces oppresseurs de l'intérieur comme de l'extérieur.
Idriss 15/06/09
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