La Banque Centrale des Comores vient de publier son rapport annuel 2008.
Les chiffres sont parlants, sans discussions possibles. La lutte contre la pauvreté qui nous est chantée sur tous les tons est un leurre ! Tous les indicateurs sont au rouge.
La croissance du Produit Intérieur Brut dégringole et la récession est à nos portes : 2,8 en 2005; 2,4 en 2006; 0,8 en 2007 et 0,2 en 2008. La Zone Franc affiche 4% (page 16). Pendant ce temps, le taux d'inflation croît : 3,2 en 2005; 3,4 en 2006; 4,5 en 2007 et 4,8 en 2008.
Quant aux échanges avec l'extérieur, c'est une véritable catastrophe nationale. Le rapprochement Importation/Exportation est affolant. Page 33 du rapport, les chiffres sont en millions de KMF. En 2006 : 45 249/4 089. En 2007 : 49 716/4 912. En 2008 : 60 323 (+21%)/2 190 (-55%). Cela est-il supportable ? Le pays peut-il continuer sur une telle voie et jusqu'à quand ?
S'agissant du maigre budget de l'Etat, le déficit moyen est de 12%, ce qui est intolérable : -4 065 en 2006, -5 383 en 2007 et -4 318 en 2008 (page 42). Et pourtant les recettes ont augmenté 29 533 en 2006, 32 578 en 2007 et 41 965 en 2008. Les dépenses de personnel sont excessives 22 165 en 2006,
23 896 en 2007 et 26 490 en 2008. Deux questions surgissent. Premièrement comment comprendre qu'avec des telles sommes dépensées, les fonctionnaires se plaignent de ne pas recevoir leurs salaires? S'agit-il simplement d'écritures comptables ? Deuxièmement, la croissance de la masse salariale (plus de 4 milliards en trois ans !!) révèle une irresponsabilité criante de ceux qui dirigent ce pays.
On peut regretter qu'il n'y ait pas de chiffres systématiques sur la dette (y en a-t-il ?) du pays pour compléter le tableau. En tout cas, le rapport de la Banque Centrale, quoi que l'on puisse penser sur la qualité des données fournies, constitue une mine pour tous ceux qui s'intéressent au devenir des Comores.
Malheureusement, la plupart de nos politiques ne s'occupent que de politicien, de lutte partisane pour le pouvoir et très, très peu de la situation économique du pays et encore moins des conditions d'existence des larges masses. On comprend pourquoi le rapport annuel de la BCC ne constitue pas encore un vrai événement comme il se devrait.
Idriss 28/01/10
Les chiffres sont parlants, sans discussions possibles. La lutte contre la pauvreté qui nous est chantée sur tous les tons est un leurre ! Tous les indicateurs sont au rouge.
La croissance du Produit Intérieur Brut dégringole et la récession est à nos portes : 2,8 en 2005; 2,4 en 2006; 0,8 en 2007 et 0,2 en 2008. La Zone Franc affiche 4% (page 16). Pendant ce temps, le taux d'inflation croît : 3,2 en 2005; 3,4 en 2006; 4,5 en 2007 et 4,8 en 2008.
Quant aux échanges avec l'extérieur, c'est une véritable catastrophe nationale. Le rapprochement Importation/Exportation est affolant. Page 33 du rapport, les chiffres sont en millions de KMF. En 2006 : 45 249/4 089. En 2007 : 49 716/4 912. En 2008 : 60 323 (+21%)/2 190 (-55%). Cela est-il supportable ? Le pays peut-il continuer sur une telle voie et jusqu'à quand ?
S'agissant du maigre budget de l'Etat, le déficit moyen est de 12%, ce qui est intolérable : -4 065 en 2006, -5 383 en 2007 et -4 318 en 2008 (page 42). Et pourtant les recettes ont augmenté 29 533 en 2006, 32 578 en 2007 et 41 965 en 2008. Les dépenses de personnel sont excessives 22 165 en 2006,
23 896 en 2007 et 26 490 en 2008. Deux questions surgissent. Premièrement comment comprendre qu'avec des telles sommes dépensées, les fonctionnaires se plaignent de ne pas recevoir leurs salaires? S'agit-il simplement d'écritures comptables ? Deuxièmement, la croissance de la masse salariale (plus de 4 milliards en trois ans !!) révèle une irresponsabilité criante de ceux qui dirigent ce pays.
On peut regretter qu'il n'y ait pas de chiffres systématiques sur la dette (y en a-t-il ?) du pays pour compléter le tableau. En tout cas, le rapport de la Banque Centrale, quoi que l'on puisse penser sur la qualité des données fournies, constitue une mine pour tous ceux qui s'intéressent au devenir des Comores.
Malheureusement, la plupart de nos politiques ne s'occupent que de politicien, de lutte partisane pour le pouvoir et très, très peu de la situation économique du pays et encore moins des conditions d'existence des larges masses. On comprend pourquoi le rapport annuel de la BCC ne constitue pas encore un vrai événement comme il se devrait.
Idriss 28/01/10
Commentaires
y'a t -il un moyen de se proccurer se rapport alarmant? j'ai visité le site de la bcc et j'ai pas trouve le document en question sauf un petit resumé moins riche le votre. merci de votre cooperation. Ali Mahamoudou
Ecrivez à la banque directement.
bcc@banque-comores.org
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