On vient de célébrer le 6ème anniversaire du drame du SAMSON. Plus de cents morts et disparus ! Les responsables du Samson ont quitté le pays sans problème; le ferry n'était pas assuré au moment du naufrage. Personne donc, ni physique ni morale, vers qui se tourner. Quant à ceux qui ont permis au ferry d'assurer du transport d'êtres humains sans remplir les conditions minimales et ceux qui ont autorisé le SamSon à prendre le large malgré un cyclone annoncé dans la zone, ces responsables administratifs vaquent à leurs préoccupations sans avoir jamais été inquiétés. Plus de cent pertes de vie humaine sans procès, sans indemnisation, rien. Comme des rats inondés dans des égouts ! Seules les familles éprouvées continuent de pleurer leurs morts et de réclamer justice dans l'indifférence de l'Etat comorien.
Quant aux victimes de la catastrophe du Yemenia, malgré la vive émotion des débuts, les choses semblent "rentrer dans l'ordre". On sème la confusion sur les "boites noires", on lance des polémiques, et les procès s'éloignent. En tout cas, on a laissé passer quelques mois (neuf) comme pour jeter de la poudre aux yeux à l'opinion avec l'espoir d'une baisse de tension et Yemenia a repris comme si de rien n'était ses vols desservant les Comores. Il y a fort à parier que d'ici quelques mois, on retrouvera le changement d'appareil Sanaan-Moroni avec en prime l'arrogance du personnel de Yemenia. Les avocats des familles poursuivent leur combat à très, très, très long termes.
Que dire des victimes du visa Balladur !? Plus de sept mille morts, près de 1% de la population comorienne. Silence radio des autorités comoriennes et fatalisme du citoyen comorien se conjuguent pour donner un quitus ignoble à ces assassinats (il n'y a pas d'autres mots qui vaillent pour ceux qui ont vu le reportage de Thalassa durant lequel une vedette de la Police française, navigant tous feux éteints a joué aux auto tamponneuses avec un kwasa). Les familles des victimes n'ont que leurs yeux pour pleurer des morts sans sépulture. Et la situation va encore se durcir puisque Sarkozy, en visite dans l'île comorienne, a annoncé des mesures encore plus draconiennes pour enfermer Maore dans le mur indo océanique de la France. Sans riposte bien sûr.
Ailleurs, un accident, une prise d'otage, et on a l'impression que le "ciel va tomber" sur la tête des gens. L'Etat, la presse, des associations de la société civile se lèvent jusqu'à obtenir raison et que justice soit faite. C'est que ailleurs l'Etat défend ses citoyens, c'est que ailleurs l'opinion publique compte.
Mais au fond, les citoyens d'un pays n'ont que l'Etat et les dirigeants qu'ils méritent. N'est-il pas temps pour les Comoriens de s'interroger sérieusement pour ouvrir des perspectives au pays ? Les nouveaux dirigeants politiques qui émergent vont-ils s'abîmer dans le sillage de leurs prédécesseurs, se fondre dans une notabilité en perdition, rivaliser de courbettes face au faux ami des Comores, se révéler incapables de contrôler leur ego pour s'unir sur une plateforme minimale ?
Qu'on se le dise "un jour viendra couleur d'orange …où les oiseaux chanteront sur la plus haute branche" écrivait Aragon chanté par Ferrat.
Idriss 17/03/2010
Quant aux victimes de la catastrophe du Yemenia, malgré la vive émotion des débuts, les choses semblent "rentrer dans l'ordre". On sème la confusion sur les "boites noires", on lance des polémiques, et les procès s'éloignent. En tout cas, on a laissé passer quelques mois (neuf) comme pour jeter de la poudre aux yeux à l'opinion avec l'espoir d'une baisse de tension et Yemenia a repris comme si de rien n'était ses vols desservant les Comores. Il y a fort à parier que d'ici quelques mois, on retrouvera le changement d'appareil Sanaan-Moroni avec en prime l'arrogance du personnel de Yemenia. Les avocats des familles poursuivent leur combat à très, très, très long termes.
Que dire des victimes du visa Balladur !? Plus de sept mille morts, près de 1% de la population comorienne. Silence radio des autorités comoriennes et fatalisme du citoyen comorien se conjuguent pour donner un quitus ignoble à ces assassinats (il n'y a pas d'autres mots qui vaillent pour ceux qui ont vu le reportage de Thalassa durant lequel une vedette de la Police française, navigant tous feux éteints a joué aux auto tamponneuses avec un kwasa). Les familles des victimes n'ont que leurs yeux pour pleurer des morts sans sépulture. Et la situation va encore se durcir puisque Sarkozy, en visite dans l'île comorienne, a annoncé des mesures encore plus draconiennes pour enfermer Maore dans le mur indo océanique de la France. Sans riposte bien sûr.
Ailleurs, un accident, une prise d'otage, et on a l'impression que le "ciel va tomber" sur la tête des gens. L'Etat, la presse, des associations de la société civile se lèvent jusqu'à obtenir raison et que justice soit faite. C'est que ailleurs l'Etat défend ses citoyens, c'est que ailleurs l'opinion publique compte.
Mais au fond, les citoyens d'un pays n'ont que l'Etat et les dirigeants qu'ils méritent. N'est-il pas temps pour les Comoriens de s'interroger sérieusement pour ouvrir des perspectives au pays ? Les nouveaux dirigeants politiques qui émergent vont-ils s'abîmer dans le sillage de leurs prédécesseurs, se fondre dans une notabilité en perdition, rivaliser de courbettes face au faux ami des Comores, se révéler incapables de contrôler leur ego pour s'unir sur une plateforme minimale ?
Qu'on se le dise "un jour viendra couleur d'orange …où les oiseaux chanteront sur la plus haute branche" écrivait Aragon chanté par Ferrat.
Idriss 17/03/2010
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