Accéder au contenu principal

Que fait la Cour Constitutionnelle ?

Bien malin celui qui peut prédire le devenir du pays dans les prochains mois. En tout cas personne ne peut nier l'acuité des contradictions nées autour de la tournante.
En pareilles circonstances certains ont misé sur la force minimisant les frustrations des populations, cela a coûté le pouvoir à Ravalomanana, à Tanja, etc.
D'autres ont laissé émergé une milice, croyant pouvoir la manipuler, les milices se sont alors multipliées conduisant à des impasses dramatiques comme en Somalie.
Obnubilés par le pouvoir, des dirigeants autocratiques n'ont laissé aucune issue légale à leur pays. Ils ont ouvert les portes à un déchaînement de violence qu'ils n'ont pas pu contrôler. Tous ont cru pouvoir s'appuyer sur des forces armées fidèles et pourtant ils ont connu des fins lamentables.
La question est de savoir quel va être le destin de notre pays ? Se trouvera-t-il une Institution pour dégager les perspectives et apaiser les tensions ? Sous ce prisme seules deux Institutions sont en capacité de "sauver" le pays des tourmentes.
Le Président de la République, clé de voûte du système, dont les desiderata ont plus de force que la loi. Va-t-il vaincre ses thuriféraires, ces "promus de la médiocrité" qui le poussent vers des positions extrémistes et nuisibles à tout point de vue. Va-t-il ouvrir les yeux et comprendre qu'en se retirant dans la dignité et le respect des engagements pris, il s'honorera et se positionnera pour l'avenir ou va-t-il persister au risque de connaître une fin honteuse. Force est de reconnaître que les espoirs s'amenuisent au fil des jours.
Reste la Cour Constitutionnelle. Va-t-elle oser aller à contre courant du pouvoir ou va-t-elle user d'arguties juridiques pour avaliser les désirs de Beït Salam ? Comment peut-elle rester indifférente à un "congrès" qui a duré en tout et pour tout, une heure ? Un congrès des élus qui n'a rien réglé mais a encore ajouté à la confusion. Car fixé la date de "l'harmonisation" à novembre 2011 sans rien dire sur la période mai 2010 – novembre 2011, témoigne d'un sens aigu de la rigueur et de la cohérence des députés et conseillers issus des dernières "élections".
Messieurs de la Cour Constitutionnelle, en n'ayant rien dit sur le mandat du Président Sambi, le Congrès a fait choux blancs. L'implicite en la matière ne peut pas avoir de place. Le Président Sambi aurait donc du convoquer le collège électoral le 26 février 2010. Attendez-vous le 26 mai 2010 pour signifier à Sambi la fin de son mandat comme vous l'avez fait pour les députés de l'ancienne législature ? Que se passera-t-il alors puisque le pays se trouvera sans Président ?
Chaque Comorien prie pour la paix et la concorde, pour que les nuages qui s'amoncellent au dessus du pays ne donnent pas naissance à un cyclone dévastateur. Une chose doit cependant ressortir, si malheur arrive, les membres de la Cour Constitutionnelle endosseront une lourde responsabilité devant les hommes et devant Dieu. Des crimes imprescriptibles contre les Comores et son peuple.
Idriss 20/03/2010

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...