Dans "LA GAZETTE DES COMORES" et "AL BALAD" de ce jour 07/10/2010, Maître Mzimba a donné son point de vue sur la question de l'île comorienne de Mayotte. Ci-dessous ma réaction aux prises de position du seul député de l'opposition et candidat à la présidentielle.
Candidat (colistier de Bianrifi) aux présidentielles, Maitre Mzimba vient de donner son opinion sur la question cardinale de l’île comorienne de Mayotte. La révélation est de poids et j’en suis interloqué.
Tout le monde doit noter que Mzimba, en tant qu’ancien Ministre des Affaires Etrangères, revendique sa participation au retrait de la question de l’Ile comorienne de Mayotte de l’ordre du jour des Assemblées générales de l’ONU, un fait qui pèse lourd dans l’action diplomatique. Et il dit lui-même que la « contrepartie française était la construction d’un gymnase sportif» pour rapprocher les populations de nos îles. Au delà des lapalissades sur la solution par la population elle-même, il faut souligner que la France a accepté de payer pour obtenir le retrait, c’est donc elle qui gagne, elle qui, avec son visa éloigne les populations, elle qui, avec son visa entraîne la mort et la disparition de centaines de Comoriens par an.
Manifestement, Mzimba sert, consciemment ou non, la stratégie française dont les axes sont :
• Pas de débat à l’ONU sur Mayotte, il faut enterrer les décisions historiques des années 1975-1976 et éviter d’être indexé par la Communauté Internationale.
• Limiter les échanges à un face-à-face Comores France puisque le rapport de force permettra d’imposer bon gré malgré ses positions
• Inviter à dépasser le conflit par la coopération, en mettant en avant ce qui rapproche et non ce qui divise, chanter l’amitié franco-comorienne pour couvrir les milliers de morts et disparus du visa Balladur.
On comprend que Mzimba s’époumone en sophismes faciles contre l’important discours du Président Sambi à l’ONU. Et il a la tâche facile puisque la suite n’a pas été en totale cohérence avec le discours.
Enfin, Mzimba se réfère à la destruction du mur de Berlin par les Berlinois en déformant, bien sûr, les choses puisqu’il veut à tout prix justifier une thèse absurde. Il faut lui rappeler que tant que l’Union soviétique était là, tout Berlinois qui s’approchait du mur était tiré comme un lapin. Il a fallu que l’implosion de la force étrangère qui séparait l’Allemagne pour que le peuple allemand se réunisse malgré quelques quarante ans de séparation, et de conflit autrement plus grave entre l’Est et l’Ouest qu’entre Mayotte et les autres îles. Notre réunification ne pourra se faire que si la France concède pour une raison ou une autre à notre réunification.
Si comme le laisse sous-entendre Mzimba avec son gymnase, la France voulait le rapprochement des populations de nos îles, elle accepterait la proposition de Sambi, un Etat, deux administrations. Une porte de sortie honorable lui est offerte, mais apparemment, l’obstination continue à l’emporter sur la raison.
Idriss 07/10/2010
Candidat (colistier de Bianrifi) aux présidentielles, Maitre Mzimba vient de donner son opinion sur la question cardinale de l’île comorienne de Mayotte. La révélation est de poids et j’en suis interloqué.
Tout le monde doit noter que Mzimba, en tant qu’ancien Ministre des Affaires Etrangères, revendique sa participation au retrait de la question de l’Ile comorienne de Mayotte de l’ordre du jour des Assemblées générales de l’ONU, un fait qui pèse lourd dans l’action diplomatique. Et il dit lui-même que la « contrepartie française était la construction d’un gymnase sportif» pour rapprocher les populations de nos îles. Au delà des lapalissades sur la solution par la population elle-même, il faut souligner que la France a accepté de payer pour obtenir le retrait, c’est donc elle qui gagne, elle qui, avec son visa éloigne les populations, elle qui, avec son visa entraîne la mort et la disparition de centaines de Comoriens par an.
Manifestement, Mzimba sert, consciemment ou non, la stratégie française dont les axes sont :
• Pas de débat à l’ONU sur Mayotte, il faut enterrer les décisions historiques des années 1975-1976 et éviter d’être indexé par la Communauté Internationale.
• Limiter les échanges à un face-à-face Comores France puisque le rapport de force permettra d’imposer bon gré malgré ses positions
• Inviter à dépasser le conflit par la coopération, en mettant en avant ce qui rapproche et non ce qui divise, chanter l’amitié franco-comorienne pour couvrir les milliers de morts et disparus du visa Balladur.
On comprend que Mzimba s’époumone en sophismes faciles contre l’important discours du Président Sambi à l’ONU. Et il a la tâche facile puisque la suite n’a pas été en totale cohérence avec le discours.
Enfin, Mzimba se réfère à la destruction du mur de Berlin par les Berlinois en déformant, bien sûr, les choses puisqu’il veut à tout prix justifier une thèse absurde. Il faut lui rappeler que tant que l’Union soviétique était là, tout Berlinois qui s’approchait du mur était tiré comme un lapin. Il a fallu que l’implosion de la force étrangère qui séparait l’Allemagne pour que le peuple allemand se réunisse malgré quelques quarante ans de séparation, et de conflit autrement plus grave entre l’Est et l’Ouest qu’entre Mayotte et les autres îles. Notre réunification ne pourra se faire que si la France concède pour une raison ou une autre à notre réunification.
Si comme le laisse sous-entendre Mzimba avec son gymnase, la France voulait le rapprochement des populations de nos îles, elle accepterait la proposition de Sambi, un Etat, deux administrations. Une porte de sortie honorable lui est offerte, mais apparemment, l’obstination continue à l’emporter sur la raison.
Idriss 07/10/2010
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