Accéder au contenu principal

Encore une fois sur le scandale de l’impression des bulletins de vote

Interpellé publiquement pour s’expliquer sur le « vrai-faux » appel d’offre international, le Représentant du PNUD fait la sourde oreille, ne donne aucune indication sur cet appel, ce qui conduit à penser à du gré à gré pour le moins scandaleux !
Les spécialistes de l’aide au développement ont expliqué leur décision inacceptable d’écarter les opérateurs comoriens par la lutte contre les fraudes. Après le premier tour, il est établi qu’il s’agissait d’un faible écran de fumée. « Certains candidats avaient réussi à se procurer frauduleusement des bulletins » a titré un quotidien de la place. La preuve est donc faite que l’exclusion des opérateurs comoriens du marché juteux de l’impression des documents électoraux poursuivait des objectifs inavoués, inacceptables pour tout Comorien attaché au développement de son pays.
La lutte contre la pauvreté que l’on nous chante sur tous les toits, après plus de soixante années d’aide au développement, n’est après tout qu’un leurre. On mobilise les énergies de nos peuples vers des concepts séduisants (PAS, DSRP, PPTE, etc.), on dépense des sommes énormes en consultations et en messes, on cumule les rapports mais les chiffres sont là : ils témoignent à qui n’a pas volontairement fermé les yeux qu’après plus de six décennies d’aide, les spécialistes de l’aide au développement n’ont conduit aucun pays à sortir de la misère. Au contraire.
Ce marché de plusieurs dizaines (voire centaines) de millions qui exclue les entreprises comoriennes devrait déciller les yeux. Les spécialistes de l’aide au développement se sucrent sur notre dos. Ceux là ne scieront pas la branche qui les fait prospérer. Bien évidemment, il se trouvera des cadres objectifs pour trouver des justifications et sommet de la subtilité, ils en viendront à indexer nos dirigeants, à s’indexer aux-même puisqu’ils participent à des degrés divers au processus. Mais la ficelle est grossière. Croit-on vraiment le PNUD quand il cherche à se cacher derrière la CENI !?
Certes nos pays ont une lourde part de responsabilité car ils acceptent les règles de jeux qu’on leur impose. Les programmes « passe-partout » (PAS, DSRP, etc.) sont élaborés sans eux et comble de l’outrecuidance des « experts » internationaux des institutions spécialistes de l’aide au développement viennent superviser nos gouvernants, ils distribuent même des notes et parlent de « mauvais élèves ». Et au moment du bilan ce sont nos pays qui sont blâmés, jamais le « maître » n’est évalué.
Oui nos cadres endossent une lourde responsabilité parce qu’ils se laissent broyer par une dynamique qu’ils subissent, au mieux ils calment leur conscience par toutes sortes de faux fuyants.
Oui nous avons tous notre part de responsabilité puisque nous n’arrivons pas à pousser en avant le combat émancipateur du pays. Même un scandale éclatant comme celui de l’impression des bulletins électoraux ne soulèvent aucune indignation, il y a fort à parier que la plainte des imprimeurs comoriens n’aboutira à rien.
Oui la croyance à un avenir s’avère de plus en plus difficile chez de plus en plus de cadres et de jeunes, les sentiments nationaux s’estompent et les larrons en foire en profitent pour faire fortune à nos dépens.
Puissent les signes annonciateurs du changement se cumuler jusqu’à aboutir.
Idriss (22/11/2010)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

AZALI A L’ONU : ENTRE RIDICULE, HONTE ET REVOLTE

Il s’agit bien évidemment du discours d’Azali devant la 78 ème AG de l’ONU. Ridicule quand le président de l’Union Africaine (UA) joue à la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que la vache » sous les applaudissements soutenus de son clan. S’attribuer un succès illusoire comme l’inclusion de l’UA dans le G20 relève de l’usurpation. Car il s’agit d’une revendication de longue date des Chefs d’Etat pro français comme Ouattara, Macky Sall, Talon, etc. Le G20 qui regroupe des pays intègre un continent !? L’immense Afrique avec ses 54 nations, ravalée au niveau d’un pays. Réduire la lame de fond qui secoue l’Afrique dite francophone à des simples « changements anticonstitutionnels » relève de la prestidigitation lorsque cette caractérisation provient d’Azali, un putschiste multi récidiviste qui s’apprête à commettre un holdup électoral. Réclamer « un multilatéralisme plus juste, … l’accompagnement des partenaires de la Communauté Internationale, … miser sur la réalisation de