Accéder au contenu principal

Alternative à Vocalpad

Faut-il une passerelle internationale unique ? Absolument. Cet impératif est d’autant plus urgent que le secteur des télécoms aux Comores va voir s’affronter au moins deux grands opérateurs : Comores Télécoms et un nouveau venu ( !?) Twamaa Télécoms du groupe CGH. L’Etat comorien doit disposer de la possibilité de superviser les télécommunications, ne serait-ce que pour des raisons fiscales. Comores Télécoms s’insurgent à raison quand il dénonce les conditions dans lesquelles le contrat a été signé. L’opacité qui entoure cette affaire de gros sous saute aux yeux et nourrit les pires inquiétudes. Il faudrait cependant que l’opérateur historique comorien admette que les temps ont changé, il ne peut plus tout concentrer. Il ne peut plus être à la fois producteur, distributeur, régulateur, seul fournisseur d’accès internet, gérant du domaine KM, etc. Hier cette concentration fut positive mais aujourd’hui elle constituerait un obstacle sérieux au développement des TIC dans le pays. Il faut que Comores Télécoms se fasse une raison, accepte le rôle de l’Agence Nationale de Régulation des TIC et fasse la place à la passerelle internationale unique. Comores Télécoms devrait se concentrer de plus en plus sur ses métiers de base.

Le problème posé avec Vocalpad sont à mon avis de deux ordres. Un marché juteux donné en cadeaux à une société étrangère dans des conditions scandaleuses, inacceptables. Une naïveté qui conduit à de l’abandon de souveraineté. Car enfin qui peut garantir que la passerelle n’ira pas jusqu’à capter le contenu des communications malgré les législations !? Et puis et peut être surtout, la passerelle peut couper les communications internationales du pays. Donner une telle possibilité à une société étrangère tombe sous le sens. On octroie à un étranger la possibilité de faire chanter l’Etat ? Dans le monde des affaires, tout est possible. Les lois et contrats qui sont censés prévenir sont souvent transgressés sous des formes multiples et les procès sont légion. Mais en attendant le préjudice est causé.
Volcapad doit en tout cas savoir qu’un gouvernement intérimaire (voir l’arrêt de la Cour Constitutionnelle constatant la fin du mandat du Président Sambi) n’a pas le droit de signer pareil contrat. Cet abus flagrant de pouvoir rend le contrat Comores Vocalpad nul et non avenu, en tout cas caduc, susceptible d’être dénoncé aux dépens de Vocalpad.
La nouvelle direction du pays doit penser à créer une société comorienne ou mixte (avec des partenaires étrangers si besoin) pour assurer le rôle de la passerelle internationale unique qui est devenue la norme dans le monde.
Idriss (03/02/2011)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...