Le Président Sambi et la question de Mayotte
Après avoir essuyé un refus public de visa, le Chef de l’Etat comorien s’est quand même rendu à La Réunion pour une « visite privée » dont l’opportunité reste à démontrer ! Et là, Sambi a encore soulevé la question de Mayotte. Comment a-t-il pu ? Marchandage d’un homme sans scrupules comme l’a souvent évoqué le Préfet français de Mayotte ? Inconscience de la gravité de sa capitulation honteuse face à l’arrogance insensée de Hallade ? Provocation envers notre nation qu’il a couverte de boue ?
Car sur la question de Mayotte, le Président Sambi a plongé le pays dans le déshonneur :
• Déshonneur d’avoir cédé au chantage sur le visa, un fait sans précédent dans les relations entre les nations
• Déshonneur d’avoir montré au monde que la parole du Chef de l’Etat comorien n’avait aucune valeur, on n’appelle pas au soutien international quand on n’est pas décidé à aller jusqu’au bout
• Déshonneur d’avoir reconnu aux autorités d’occupation le droit d’expulser des Comoriens de leur île
Mais que voulait Sambi ? A ce qui se murmure tout haut dans les rangs des nouveaux élus, l’exigence d’une pièce d’identité n’était qu’un piège pour retarder encore, à défaut de mieux, la passation ! Des milieux bien informés penchent pour une manipulation française puisque c’est elle qui a tiré les marrons du feu.
Au final, au moment où Sambi va rendre son tablier, la question de Mayotte s’est durcie. Le pays se trouve en plus mauvaise posture qu’en mai 1986.
• Mayotte est départementalisée.
• Le pays a été humilié et perdu de sa crédibilité dans sa revendication de Mayotte.
• Les rafles anti comoriennes à Mayotte se sont amplifiées, on parle de centaines de personnes déplacées par jour. On dénombre publiquement deux décès : une dame, Mme SITTI ABDALLAH, morte dans des locaux des forces françaises d’occupation et un jeune homme, M ADJILANE BACAR, battu à mort par des policiers français dans le village maorais de Dudjani au moment de son arrestation
• La France dispose d’un document signé, fut-il un compte-rendu, un non-sens diplomatique, par des autorités comoriennes qui reconnaissent implicitement à l’Etat français, le droit d’expulser des Comoriens de l’île comorienne de Mayotte !
Durant tout son mandat, Sambi a fait beaucoup de bruit sur la question de Mayotte sans que cela soit suivi d’effets. D’où l’absence de résultat tangible. La question n’a toujours pas été débattue aux 5 Assemblées générales de l’ONU de son mandat. En aucun moment, ni lors de la consultation du 29 mars 2009, ni lors du débat au Parlement français qui adoptait la loi de départementalisation de Mayotte, il n’a saisi, comme cela se devait, le Conseil de Sécurité de l’ONU. Il n’a pas poursuivi la France devant la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’Humanité comme il en avait la possibilité puisque le déplacement forcé de population au sein d’un même pays est érigé en crime contre l’Humanité et la France s’en rend coupable tous les jours avec ses expulsions barbares de Comoriens de leur île. Son action à la tête de l’Etat comorien a accrédité la thèse française suivant laquelle, ses discours étaient à simple usage interne, que les Comoriens usent et abusent d’un double langage.
La question de Mayotte est à mettre au passif de Sambi. En tant que Président comme en tant que citoyen comorien, Sambi n’a plus aucune légitimité pour parler de la revendication comorienne sur Mayotte.
Ses successeurs vont-ils suivre la voie tracée ou innover ? La question se pose tandis que les inquiétudes s’accumulent. Deux Vice-présidents élus ont fait partie de la délégation comorienne qui a rampé devant Hallade ! Jusqu’ici rien ne semble indiquer une réévaluation de la question de Mayotte après la départementalisation
Le Président Azali a ouvert le bal de la honte. Il a cédé sur la participation de Mayotte à la Commission de l’Océan Indien. Il a même essayé de retirer définitivement la question de Mayotte de l’ordre du jour provisoire des Assemblées Générales de l’ONU. La voie fut largement ouverte à la départementalisation de Mayotte.
Quant à Sambi, il s’est fourvoyé dans des discours enflammés et sans suite dans les forums internationaux. Il achève son règne par une capitulation pitoyable qui a ouvert la voie à un traitement encore plus barbare des Comoriens non pourvus de papiers français à Mayotte. Et le pays se trouve au plus mal ! Le Nouvel Ensemble Comorien, taillé sur les mesures de la France, va-t-il enterrer les Comores ?
La réponse finale viendra des nouveaux élus. Voilà pourquoi, le Comité Maore, assuré de refléter les aspirations du peuple tout entier leur propose :
• Le respect strict, dans la lettre et l’esprit, de la dernière résolution de l’Assemblée fédérale, adoptée en mars 2011, sur la question de l’île comorienne de Mayotte, en particulier la mise sur pied d’une structure gouvernementale consacrée à Mayotte et pilotée par des maorais.
• L’expulsion de la Commission de l’Océan Indien (COI) du prétendu « 101ème département français » quitte à en sortir si notre demande n’est pas acceptée par les autres membres de la COI. C’est notre seule, dernière et unique façon de signifier à la France et au monde que la départementalisation de Mayotte est fermement rejetée par notre pays. Notre pays devrait commencer à se rapprocher sérieusement des organisations régionales des pays de l’Afrique de l’Est ?
• La tenue dans les meilleurs délais d’assises nationales sur la question de Mayotte
LE COMBAT POUR MAYOTTE CONTINUERA JUSQU'A SON TERME, COUTE QUE COUTE
Moroni le 27 avril 2011
Après avoir essuyé un refus public de visa, le Chef de l’Etat comorien s’est quand même rendu à La Réunion pour une « visite privée » dont l’opportunité reste à démontrer ! Et là, Sambi a encore soulevé la question de Mayotte. Comment a-t-il pu ? Marchandage d’un homme sans scrupules comme l’a souvent évoqué le Préfet français de Mayotte ? Inconscience de la gravité de sa capitulation honteuse face à l’arrogance insensée de Hallade ? Provocation envers notre nation qu’il a couverte de boue ?
Car sur la question de Mayotte, le Président Sambi a plongé le pays dans le déshonneur :
• Déshonneur d’avoir cédé au chantage sur le visa, un fait sans précédent dans les relations entre les nations
• Déshonneur d’avoir montré au monde que la parole du Chef de l’Etat comorien n’avait aucune valeur, on n’appelle pas au soutien international quand on n’est pas décidé à aller jusqu’au bout
• Déshonneur d’avoir reconnu aux autorités d’occupation le droit d’expulser des Comoriens de leur île
Mais que voulait Sambi ? A ce qui se murmure tout haut dans les rangs des nouveaux élus, l’exigence d’une pièce d’identité n’était qu’un piège pour retarder encore, à défaut de mieux, la passation ! Des milieux bien informés penchent pour une manipulation française puisque c’est elle qui a tiré les marrons du feu.
Au final, au moment où Sambi va rendre son tablier, la question de Mayotte s’est durcie. Le pays se trouve en plus mauvaise posture qu’en mai 1986.
• Mayotte est départementalisée.
• Le pays a été humilié et perdu de sa crédibilité dans sa revendication de Mayotte.
• Les rafles anti comoriennes à Mayotte se sont amplifiées, on parle de centaines de personnes déplacées par jour. On dénombre publiquement deux décès : une dame, Mme SITTI ABDALLAH, morte dans des locaux des forces françaises d’occupation et un jeune homme, M ADJILANE BACAR, battu à mort par des policiers français dans le village maorais de Dudjani au moment de son arrestation
• La France dispose d’un document signé, fut-il un compte-rendu, un non-sens diplomatique, par des autorités comoriennes qui reconnaissent implicitement à l’Etat français, le droit d’expulser des Comoriens de l’île comorienne de Mayotte !
Durant tout son mandat, Sambi a fait beaucoup de bruit sur la question de Mayotte sans que cela soit suivi d’effets. D’où l’absence de résultat tangible. La question n’a toujours pas été débattue aux 5 Assemblées générales de l’ONU de son mandat. En aucun moment, ni lors de la consultation du 29 mars 2009, ni lors du débat au Parlement français qui adoptait la loi de départementalisation de Mayotte, il n’a saisi, comme cela se devait, le Conseil de Sécurité de l’ONU. Il n’a pas poursuivi la France devant la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’Humanité comme il en avait la possibilité puisque le déplacement forcé de population au sein d’un même pays est érigé en crime contre l’Humanité et la France s’en rend coupable tous les jours avec ses expulsions barbares de Comoriens de leur île. Son action à la tête de l’Etat comorien a accrédité la thèse française suivant laquelle, ses discours étaient à simple usage interne, que les Comoriens usent et abusent d’un double langage.
La question de Mayotte est à mettre au passif de Sambi. En tant que Président comme en tant que citoyen comorien, Sambi n’a plus aucune légitimité pour parler de la revendication comorienne sur Mayotte.
Ses successeurs vont-ils suivre la voie tracée ou innover ? La question se pose tandis que les inquiétudes s’accumulent. Deux Vice-présidents élus ont fait partie de la délégation comorienne qui a rampé devant Hallade ! Jusqu’ici rien ne semble indiquer une réévaluation de la question de Mayotte après la départementalisation
Le Président Azali a ouvert le bal de la honte. Il a cédé sur la participation de Mayotte à la Commission de l’Océan Indien. Il a même essayé de retirer définitivement la question de Mayotte de l’ordre du jour provisoire des Assemblées Générales de l’ONU. La voie fut largement ouverte à la départementalisation de Mayotte.
Quant à Sambi, il s’est fourvoyé dans des discours enflammés et sans suite dans les forums internationaux. Il achève son règne par une capitulation pitoyable qui a ouvert la voie à un traitement encore plus barbare des Comoriens non pourvus de papiers français à Mayotte. Et le pays se trouve au plus mal ! Le Nouvel Ensemble Comorien, taillé sur les mesures de la France, va-t-il enterrer les Comores ?
La réponse finale viendra des nouveaux élus. Voilà pourquoi, le Comité Maore, assuré de refléter les aspirations du peuple tout entier leur propose :
• Le respect strict, dans la lettre et l’esprit, de la dernière résolution de l’Assemblée fédérale, adoptée en mars 2011, sur la question de l’île comorienne de Mayotte, en particulier la mise sur pied d’une structure gouvernementale consacrée à Mayotte et pilotée par des maorais.
• L’expulsion de la Commission de l’Océan Indien (COI) du prétendu « 101ème département français » quitte à en sortir si notre demande n’est pas acceptée par les autres membres de la COI. C’est notre seule, dernière et unique façon de signifier à la France et au monde que la départementalisation de Mayotte est fermement rejetée par notre pays. Notre pays devrait commencer à se rapprocher sérieusement des organisations régionales des pays de l’Afrique de l’Est ?
• La tenue dans les meilleurs délais d’assises nationales sur la question de Mayotte
LE COMBAT POUR MAYOTTE CONTINUERA JUSQU'A SON TERME, COUTE QUE COUTE
Moroni le 27 avril 2011
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