Le débat sur le développement économique du pays se faufile et peine à s’imposer, et pourtant, non seulement il est nécessaire mais le moment (changement d’équipes à la direction du pays) est on ne peut plus propice.
La presse a rendu compte ces derniers jours de rencontres autour du DSRP. Un travail qui a commencé au début des années 2000 et qui se poursuit encore, sans qu’il soit possible (en tout cas, des indicateurs ne sont pas fournis) d’apprécier l’impact autrement que de visu. En presque dix ans, aucun pas tangible d’accompli. Merci à celui qui pourra nous détromper !
La presse a parlé d’une retraite Gouvernement – Système des Nations Unies, une nouvelle tradition ! On a parlé de nouvelles orientations sans présenter un bilan des anciennes. Là encore difficile d’apprécier positivement l’aide au pays des « spécialistes de l’aide au développement » qui disposent pourtant d’une expérience de plus d’un demi-siècle.
Sambi, durant tout son mandat et son intérim, a insisté sur les investissements étrangers. Cela a donné lieu à des promesses mirifiques et à des nouveaux modes de corruption dénoncés par l’Organisation Patronale des Comores, non sans raison. Le pays est envahi par des mercenaires d’un nouveau genre !
Le constat semble incontestable : le pays n’a guère progressé ; à vue d’œil (il n’existe pas de statistiques fiables en la matière) le nombre de pauvres continue d’augmenter. L’enseignement se dégrade au fil des années, les Comoriens malades sont de plus en plus nombreux à se rendre à Madagascar et en Tanzanie pour se soigner.
Pouvons-nous continuer à tourner les yeux vers l’étranger pour notre développement ? Devons-nous continuer à mettre l’accent sur les facteurs externes ou bien est-il temps de changer le fusil d’épaule ?
La dialectique sur les interactions entre facteurs internes et facteurs externes est complexe. Ceux qui ne veulent pas que l’on examine cette question bondisse avec leur paradigme de l’œuf et de la poule, une question singulière qui relève de l’origine des espèces et qui n’a donc plus court sous ce prisme, sauf pour ceux qui veulent s’en servir pour paralyser la réflexion des « pays en développement ».
Combien d’argent mis sur la table pour les routes, pour les écoles, pour l’hôpital EL MAAROUF, pour la reforme de l’administration, etc. Cet argent s’est volatilisé ! Que d’aide dilapidée !?
Dans les comptes rendus de ses innombrables voyages, le Président Sambi annonce des dons de milliards de nos francs, pour son projet habitat par exemple, etc. Où est donc passé l’argent de la « citoyenneté » ?
Comment expliquer et surmonter cet échec sans remettre en cause les choix fondamentaux opérés jusqu’ici.
S’ils veulent « servir et non se servir », les nouveaux dirigeants doivent commencer par se doter de façon indépendante de programmes de développement conçus par nous et pour nous. Le Président Ikililou doit présenter au pays un plan quinquennal qui reflète notre réalité singulière, nos préoccupations pour la période, loin des solutions toutes faites de ceux qui s’engraissent sur le dos des pauvres. Ceux qui veulent nous aider doivent le faire sur nos propres projets, nos programmes à nous et non les leurs. Personne ne sait mieux que nous, ce qui est bon pour nous. Et il y a fort à parier qu’il se trouvera des pays, des organismes, des investisseurs qui seront alors attirés par notre pays et qui voudront nous accompagner dans cette nouvelle démarche basée sur la confiance en ses propres forces. Les faux pays amis, les truands et leurs affidés comoriens hurleront, ils ergoteront sur l’incapacité comorienne, sur le double langage des Comoriens, etc. Mais la caravane passera et les sérieuses perspectives de développement qui s’ouvriront au pays induiront une mobilisation du pays inconnue jusqu’ici.
Idriss (19/04/2011)
La presse a rendu compte ces derniers jours de rencontres autour du DSRP. Un travail qui a commencé au début des années 2000 et qui se poursuit encore, sans qu’il soit possible (en tout cas, des indicateurs ne sont pas fournis) d’apprécier l’impact autrement que de visu. En presque dix ans, aucun pas tangible d’accompli. Merci à celui qui pourra nous détromper !
La presse a parlé d’une retraite Gouvernement – Système des Nations Unies, une nouvelle tradition ! On a parlé de nouvelles orientations sans présenter un bilan des anciennes. Là encore difficile d’apprécier positivement l’aide au pays des « spécialistes de l’aide au développement » qui disposent pourtant d’une expérience de plus d’un demi-siècle.
Sambi, durant tout son mandat et son intérim, a insisté sur les investissements étrangers. Cela a donné lieu à des promesses mirifiques et à des nouveaux modes de corruption dénoncés par l’Organisation Patronale des Comores, non sans raison. Le pays est envahi par des mercenaires d’un nouveau genre !
Le constat semble incontestable : le pays n’a guère progressé ; à vue d’œil (il n’existe pas de statistiques fiables en la matière) le nombre de pauvres continue d’augmenter. L’enseignement se dégrade au fil des années, les Comoriens malades sont de plus en plus nombreux à se rendre à Madagascar et en Tanzanie pour se soigner.
Pouvons-nous continuer à tourner les yeux vers l’étranger pour notre développement ? Devons-nous continuer à mettre l’accent sur les facteurs externes ou bien est-il temps de changer le fusil d’épaule ?
La dialectique sur les interactions entre facteurs internes et facteurs externes est complexe. Ceux qui ne veulent pas que l’on examine cette question bondisse avec leur paradigme de l’œuf et de la poule, une question singulière qui relève de l’origine des espèces et qui n’a donc plus court sous ce prisme, sauf pour ceux qui veulent s’en servir pour paralyser la réflexion des « pays en développement ».
Combien d’argent mis sur la table pour les routes, pour les écoles, pour l’hôpital EL MAAROUF, pour la reforme de l’administration, etc. Cet argent s’est volatilisé ! Que d’aide dilapidée !?
Dans les comptes rendus de ses innombrables voyages, le Président Sambi annonce des dons de milliards de nos francs, pour son projet habitat par exemple, etc. Où est donc passé l’argent de la « citoyenneté » ?
Comment expliquer et surmonter cet échec sans remettre en cause les choix fondamentaux opérés jusqu’ici.
S’ils veulent « servir et non se servir », les nouveaux dirigeants doivent commencer par se doter de façon indépendante de programmes de développement conçus par nous et pour nous. Le Président Ikililou doit présenter au pays un plan quinquennal qui reflète notre réalité singulière, nos préoccupations pour la période, loin des solutions toutes faites de ceux qui s’engraissent sur le dos des pauvres. Ceux qui veulent nous aider doivent le faire sur nos propres projets, nos programmes à nous et non les leurs. Personne ne sait mieux que nous, ce qui est bon pour nous. Et il y a fort à parier qu’il se trouvera des pays, des organismes, des investisseurs qui seront alors attirés par notre pays et qui voudront nous accompagner dans cette nouvelle démarche basée sur la confiance en ses propres forces. Les faux pays amis, les truands et leurs affidés comoriens hurleront, ils ergoteront sur l’incapacité comorienne, sur le double langage des Comoriens, etc. Mais la caravane passera et les sérieuses perspectives de développement qui s’ouvriront au pays induiront une mobilisation du pays inconnue jusqu’ici.
Idriss (19/04/2011)
Commentaires
Je viens de lire votre article sur Al-watwan et j'ai eu la nécessité de réagir. Je me sens obliger de réagir car votre exposé est entièrement véridique et que je partage la plupart des analyses que vous faîtes. Ceci est donc un message de soutien. Sans aucune volonté d’offense, je dois cependant vous demandez, comme vous avez un parti politique, ce qu'il en est de ses propositions concrètes pour le développement du pays? Si vous avez des références à me donner, je serrai ravi de prendre connaissance de vos idées pour le développement du pays.
Amir
Je n'ai pas de parti politique. J'ai été membre fondateur du FD, je l'ai quitté à la suite de divergences fondamentales sur l'orientation stratégique à suivre.
Aujourd'hui, je suis impliqué avec des amis dans une lutte pour créer un nouveau parti. Nous avons soumis un "manifeste des patriotes comoriens" pour lancer un débat autour d'une base idéologique de rassemblement depuis début décembre 2010. Je dois reconnaître que le débat n'est pas encore vraiment lancé. L'intelligentsia comorien semble trop désabusé pour se lancer dans ce combat destiné à doter le pays d'un instrument de lutte.
Si nous parvenons à rassembler suffisamment de Comoriens, alors nous soumettrons un programme quinquennal et nous nous battrons pour que le gouvernement l'applique, en partie ou sur certains aspects. En tout cas nous proposerons des lignes concrètes sur chaque question : les axes de la lutte contre la pauvreté, la fonction publique, l'enseignement, etc. Mais nous en sommes encore loin.
Je vous rappelle notre blog : http://patriotescomoriens.centerblog.net Vous pouvez intervenir comme bon vous semble, soit sous forme de commentaires soit sous forme d'articles que vous m'en verrez pour publication sous votre signature.
Je vous propose de me contacter à idriss@comoresinformatique.com pour poursuivre nos échanges.
Merci et bon courage.