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DECLARATION DU COMITE MAORE APRES LES INVESTITURES

Le Comité Maore vient de publier sa première déclaration après l'investiture du Président Ikililou. Nous vous le proposons dans son integralité


Les investitures ont eu lieu, les exécutifs ont été mis en place. Une nouvelle page s’ouvre pour le pays. Le Comité Maore tient à présenter ses félicitations aux nouveaux élus, en premier lieu au Président IKILILOU, et formule des vœux de succès aux équipes qui ont désormais en main les destinées du pays.
Malgré les vicissitudes, en particulier la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte, l’humiliation que la France a fait subir au peuple comorien en mai dernier par sa riposte insensée sur la question de la présentation de pièce d’identité à l’entrée dans chaque île, on peut considérer que des pas ont été accomplis. Nous en voulons pour preuve, entre autres :
• Le dépôt à l’ONU par le Gouvernement de coordonnées géographiques de points servant à identifier les lignes de base archipélagiques de l’Union des Comores incluant Mayotte.
• L’inscription dans l’ordre du jour de l’AG de l’ONU de la question de l’île comorienne de Mayotte, même si le débat n’a pas encore eu lieu.
• Le nouvel éveil de l’opinion mondiale sur la question de l’île comorienne de Mayotte et dont une des traductions les plus prometteuses est la remise sur les rails du Comité des 7, la structure spéciale mise sur pied par l’Afrique pour accompagner les Comores dans sa revendication légitime de Mayotte.
• L’extension de la mobilisation des Comoriens, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, sur la question de l’île comorienne de Mayotte.
Le Comité Maore note avec regret que le nouveau gouvernement ne comporte pas de structure dédiée (Secrétariat d’Etat ou Délégation) à la question de l’île comorienne de Mayotte, comme l’a recommandée la résolution 001/2011 de l’Assemblée Fédérale mais espère néanmoins que les nouvelles autorités feront franchir au pays des nouveaux pas significatifs. A cet égard deux questions appellent une réponse urgente :
• Mayotte, érigée en département français, peut-elle continuer à faire partie de la Commission de l’Océan Indien sous quelque statut que ce soit, à coté de l’Union des Comores. La concession-compromission faite par le Président Azali ne s’est-elle pas révélée suffisamment nuisible pour le pays ?
• La France veut faire de l’île comorienne de Mayotte une Région Ultra Périphérique (RUP) de l’Europe. Le pays peut-il rester les bras croisé et laisser faire ? Ne faudrait-il pas réagir de toute urgence et utiliser tous les recours possibles ?
Le Comité Maore se réjouit du débat instauré dans des médias comoriens sur la voie à suivre sur la question de l’île comorienne de Mayotte et espère que ce débat s’étendra à tous les médias, en particulier la radio et la télévision nationales. Puisse ce débat contribuer à unir tous les Comoriens autour d’une vision commune sur la voie à suivre pour libérer Mayotte. Il faut donc garder une juste mesure dans les échanges, prendre en compte tous les facteurs et spécialement l’extrémisme de la politique française. Elle ferme les yeux sur les milliers de morts du visa Balladur, agresse avec une brutalité inouïe quand elle est gênée (interdiction de visa à tout le peuple comorien !?). Pour imposer son fait accompli, la France cherche à promouvoir un pragmatisme comorien qui ne contesterait pas l’annexion mais s’y adapterait. Le rapprochement des frères est monté en épingle comme si le principal problème opposait les maorais aux autres Comoriens, on fait comme si tous les maorais approuvaient tous en bloc la départementalisation, etc. Le piège est subtil et il faut le percer.
Comme l’a souligné Mandela : « C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de la lutte » (in un long chemin vers la liberté). L’attitude de la France oblige le pays à un peu plus de fermeté. Il faut donc
RESISTER ACTIVEMENT A LA STRATEGIE FRANCAISE DU FAIT ACCOMPLI
Moroni le 09 juin 2011

Commentaires

COMORES a dit…
COMORES : VERS UNE HAUTE TRAHISON AU SOMMET DE L'ETAT
COMMUNICATION DU GRITAC
(Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores)
Lorsque le 19 octobre 2010 le candidat aux présidentielles des Comores Ikililou Dhoinine déclare dans « Al'Watwan : « Ce n'est pas être anti-français, comme certains veulent le faire croire, que d'œuvrer pour le retour légitime de notre île. Si mes compatriotes m'accordent leur confiance, je prendrais dans les semaines qui vont suivre mon investiture des initiatives concrètes à ce sujet. Enfin je souscris entièrement au discours que le président de la République vient de prononcer à New York lors de la dernière session de l'assemblée générale des Nations Unies », nous nous sommes tous surpris à rêver et à penser qu'une fois élu, il va avec un certain panache, marquer la législature du premier Mohélien, président de l'Union des Comores, du sceau du courage, de l'honneur et de la morale, en s'engageant résolument, dans une logique de reconquête de notre souveraineté, de notre intégrité et de notre dignité.
à lire ici : http://wongo.skyrock.com/
Bonjour,

Merci pour votre commentaire. Je crois qu'il faut comprendre toutes les pressions qui sont exercées sur le Président Ikililou qui découvre les complexités réelles de la question de l'île comorienne de Mayotte. Au lieu de le pousser vers ce que vous appelez "la trahison", ne vaudrait-il pas mieux agir dans l'autre sens. La voie d'une lutte ardue, longue et qui met en jeu plusieurs forces puissantes ne saurait être linéaire, simple. Toute la pertinence de la déclaration du Comité Maore se mesure à cette aune. Merci encore pour l'intérêt que vous portez à mon blog et bon courage.
Idriss (22/06/2011)

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