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EDUCATION NATIONALE : UN CHANCRE SUR LE FRONTON DE L’ETAT COMORIEN


Résultats catastrophiques au BAC et au BEPC. La presse dénonce le scandale, les professionnels du domaine cherchent des faux-fuyants et le Gouvernement agit comme si de rien n’était ! Pire encore, imaginez un jeune cadre dynamique, chouchou des institutions internationales, mettant l’accent, non pas sur l’échec scolaire mais aiguillant l’attention sur l’absence de perspective aux « milliers de formés » chaque année, faute de création d’emplois !? La désespérance s’accentue.
Les « en-de-en-haut » s’éloignent encore des simples gens qui sont confortés dans leur idée que l’Etat c’est un « machin » que se disputent des clans, toujours les mêmes. Des clans qui viennent aux masses uniquement au moment des élections pour acheter des voix. Des privilégiés ici-bas mais voués à l’enfer au ciel.
Les spécialistes de l’aide au développement, ceux qui vivent de la pauvreté du Tiers Monde, se frottent les mains. L’horizon est déblayé. Après les « PAS (Programme d’Ajustement Structurel) » qui ont accentué la pauvreté, les « PLP (Programmes de Lutte contre la Pauvreté déclinés dans des Documents Stratégiques) » ont le vent en poupe. Les cadres les plus en vue ne jurent que par le DSRP, solution toute faite imposée à nombre de pays singuliers, du « copie-coller » qui a rapporté beaucoup de sous à une armée de consultants internationaux.
Est-il envisageable de lutter contre la pauvreté sans miser sur l’éducation nationale ? Un pays comme le nôtre, peut-il avoir un avenir quand l’Etat abandonne l’éducation nationale ? Tout le monde sait qu’il n’y a quasiment pas d’enseignement public. Un expert du domaine indiquait que l’Etat contrôlerait 37% des scolaires. De quel contrôle s’agit-il quand même les bouts de craie sont payés par les enfants ! Dans la plupart des cas les établissements scolaires ne ressemblent à rien, n’y vont que les enfants dont les parents sont complètement dépourvus.
Le nouveau Président s’est payé une chanson sur les missions confiées aux ministères. Il faudrait les rendre publiques, il faut que le pays sache quel va être le poids des efforts financiers en matière d’éducation nationale et quelle politique sera mise en œuvre.
Démagogie, démagogie. Mensonges, mensonges. Brutalité, brutalité. Tout à une fin. Les exemples se multiplient dans le monde arabe, mais nos dirigeants n’en ont cure. Apparemment, ils préfèrent se préparer un réveil désastreux.
Idriss (23/08/2011)

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