Accéder au contenu principal

LA CORRUPTION SUR LES ROUTES


Elle progresse sur les infrastructures routières à visage découvert et défi le pays non sans arrogance. Il faut dire qu’il y a de quoi faire saliver ses adeptes de tout poil. Selon les informations qui circulent dans la presse (AlWatwan- Magazine n°12 a délivré un bon dossier) il faut compter 12 milliards du fonds de la citoyenneté, 5 milliards de la conférence de Doha, 11 milliards du fonds saoudien, 13 milliards du 10ème FED. Soit 41 milliards sans inclure l’hypothétique contribution de la mystérieuse Fondation Fatma.
Il faut dire aussi que le flou artistique qui prévaut dans la gestion de cette manne financière ouvre toutes les portes à toutes les magouilles possibles et imaginables. Comme circule la rumeur, des étrangers vont amasser des fortunes et s’en aller alors que les Comoriens haut placés recevront quelques miettes.
Comment peut-on sérieusement lancer un investissement supérieur au budget de la nation sans appel d’offre international ? Comment peut-on faire face aux projets envisagés sans des structures projets nationaux, bien identifiés, responsables devant le pays de l’usage de l’argent et de la qualité des routes qui seront livrées ? Et il paraîtrait que Colas emporterait tous les marchés en étant trois fois plus cher qu’une entreprise turque ; que la SECMO serait l’unique bureau d’étude élu, etc. ? On a l’impression que chez nous, il n’y a aucune limite à la concussion et à la prévarication.
Autre aspect, tout autant important dans la gestion de ces projets : les retombées nationales à travers l’implication des sociétés nationales du domaine qui doivent pouvoir s’enrichir, grandir, gagner en compétences et les travailleurs comoriens qui doivent pouvoir trouver du travail. C’est ainsi que des pas concrets seront franchis dans la lutte contre la pauvreté.
La lutte contre la corruption, loin de prendre corps, semble s’ankyloser dans les intentions (démagogiques pourrait-on supputer). Après plusieurs mois d’existence, rien n’indique que la fameuse Commission de lutte contre la corruption est entrain de devenir une arme efficace contre la corruption. Au contraire elle apparaît de plus en plus comme un nuage de fumée autour des corrupteurs et des corrompus. La corruption poursuit donc son bonhomme de chemin, tranquillement. Elle surfe librement, au vu et au su de tous, sur les routes du pays. Idriss (22/02/2012)

Commentaires

yasser a dit…
J'ai lus quelques uns de vos articles concernant Mayotte. Votre névrose indépendantiste me fait sourire,sachant que vous avez la double nationalité(comorienne et française ). De plus vos discours me font peur car à aucun moment vous ne prenez en considération la population Mahoraise.pour ma part il ne s'agit là que de manœuvre purement et simplement politicienne ,un écran de fumé qui cache les vrais problèmes des Comores ,à savoir la corruption ,une économie, une éducation de la jeunesse totalement inexistantes et une politique qui est mener par des pseudo élites totalement incompétentes et hypocrites dont vous faites partie excusez moi, qui participent de prés ou de loin aux décisions politiques du pays.
mr yasser mohamed chanfi
Bonjour M Yasser,
Merci pour l'intérêt porté à mon blog et à notre combat national sur Mayotte.
1) Aux yeux de l'Etat français, je suis un travailleur immigré à la retraite. Je n'ai pas la nationalité française.
2) Je ne crois pas que les Comoriens qui ont acquis la nationalité française ont tourné le dos à leur pays et qu'ils n'auraient pas le droit de défendre l'intégrité de leur pays. Savez vous qu'il se trouve des français de France qui dénoncent la politique française aux Comores et qui militent pour le respect de l'intégrité territoriale de notre pays.
3) Je ne crois pas que l'on puisse dire que nous ignorions la population maoraise. Au nombre de nos actions on peut par exemple prendre en compte la lutte pour un Vice Président originaire de Mayotte, nous avons même saisi la Cour Constitutionnelle à ce propos. Nous avons engagé un combat pour que le prochain président du pays soit un maorais dans le cadre de la tournante. Nous tenons en grande considération nos compatriotes maorais. Il y a ceux avec qui nous partageons la même vision et ceux avec qui nous avons des divergences. Chacun exprime librement, (même si ce n'est pas le cas à Maore quand on est pour l'unité du pays)ses opinions. Pour vous c'est une obsession hypocrite pour moi c'est un engagement et je ne me permet pas de vous insulter. Je respecte votre position et j'y réponds positivement.
4) la partie indépendante du pays croupit dans une misère sans nom et n'a pour ainsi dire pas de perspective. Les dirigeants se sucrent, pillent sans vergogne, etc. A Mayotte, il y a un mirage qui bénéficie la aussi à une petite minorité nationale et aux étrangers. Quelle est la perspective du maorais de base : l'assistanat ! Il y a une école publique qui fonctionne à Maore mais quel est le taux de réussite ? Quel est le bilan en 36 ans de secession. Le maorais de base immigre à la Réunion ou en France comme ses compatriotes des autres îles. Notre Archipel devient un paradis pour étranger et un enfer pour les Comoriens de base.
Sans parvenir à nous unir, à initier une nouvelle dynamique qui prime la compétence, l'honneteté, qui trace une voie d'édification nationale, économique et sociale, qui garantie les libertés fondamentales des personnes, notre pays poursuivra sa descente aux enfers et nous nous déchirerons entre nous sans aucune considération de nos véritables intérêts pour le grand bonheur de ceux qui travaille à la dislocation des Comores.
Meilleures salutations
Idriss

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

Quel avenir du Monde ?

 La 79° AG de l’ONU s’est ouverte mardi 10 septembre sous le thème : « l’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous ». Les dirigeants des 193 états membres vont donc se rendre à New York pour y prononcer des discours, des heures et des heures durant lesquelles on va rivaliser de joutes oratoires lénifiantes sur les crises qui tenaillent le monde et les problèmes particuliers de chaque pays. Des formalités qui coûtent chères au regard des sommes folles englouties dans des frais onéreux en déplacements, perdiem, etc. Un poids lourd sur les budgets de pays pauvres comme les Comores. Cette 79° AG pourra-t-elle se hisser à la hauteur des défis ? Difficile de le croire ! On se contentera de généralités. On n’osera pas dénoncer et sanctionner les USA en tant que parrain du massacre des Palestiniens. On n’osera pas dénoncer ceux qui ont dépecé le Soudan et qui sont à la manœu...

79° AG DE L’ONU : L’HUMANITE DANS LA DETRESSE

  Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne. Les instances internationales spécialisées comme la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme israélien. Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas, Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire. Au total, les simples humains assistent impuissants ...