"A l'occasion d'une conférence de presse tenue à Moroni le 28 juin 2012, le Comité Maore a diffusé le communiqué de presse suivant. Je le publie intégralement"
Mayotte va participer en tant qu’entité, aux jeux des jeunes de l’Océan Indien, jeux organisés dans le pays. Que cette île comorienne ne puisse pas brandir le drapeau français ni faire entonner l’hymne français, ne change rien en l’affaire. Sa délégation défilera à l’inauguration sous une pancarte MAYOTTE comme le département français de l’Océan Indien. Le symbole sera fort ! et aucun sophisme ne peut le masquer !
Le débat sur la transformation de l’île comorienne de Mayotte en Région Ultra Périphérique (RUP) européen se déroule en cette fin du mois de juin 2012, sans que la voix des autorités comoriennes se soit fait entendre sous quelque forme que ce soit et en quelque lieu que ce soit. Il semblerait qu’une lettre ait été expédiée à l’Union Européenne mais bien malin l’indépendant qui pourrait le confirmer. La diplomatie secrète du MIREX apparaît pour ce qu’elle est : un subterfuge pour couvrir une capitulation honteuse.
En somme le pays est tombé bien bas, défait sur toute la ligne. Découragement, pessimisme ; tendance à sombrer dans un pragmatisme intéressé. Seuls les « DINOS » ont osé relever la tête et dénoncé « la trahison nationale » du Ministre d’IKILILOU chargé des sports. Et que dire de la magistrale lettre que les «indigné-e-s de Mayotte » ont adressé aux députés de l’Union Européenne ! Une bouffée d’oxygène qui nous vient de français, des français, dignes continuateurs d’une Histoire de France marquée par des grandes luttes pour la démocratie et le respect des droits de l’Homme.
L’ECHEC DE NOTRE PAYS EST CELUI DE LA CAPITULATION
Car depuis l’indépendance, si on écarte quelque deux années sous le règne d’Ali Swalihi, le pays n’a jamais osé faire réellement face à l’Etat français. Nous sommes assassinés (plus de 10 000 morts du visa Balladur) ; nous sommes attaqués de front (départementalisation, rupéisation, …) ; nous sommes humiliés (interdiction de visa Schengen, …) ; nous sommes déstabilisés par des multiples coups d’Etat inspirés, pour ne pas dire plus, par la France (Bob Denard,….) et par un soutien ouvert au séparatisme anjouannais, etc. Et jamais nous n’avons riposté. Pire, nous continuons à soutenir l’insoutenable : la France serait notre premier ami, notre pays ne pourrait pas vivre sans coopération avec la France. Les dirigeants politiques se valorisent avec leurs contacts avec l’ambassade de France à Moroni et des soutiens en France. Nous avons abandonné la guerre de la salive d’Ahmed Abdallah qui avait valu des dizaines de résolutions condamnant la France à l’ONU, nous coupons l’herbe sous les pieds de nos amis (comité des 7 de l’Union Africaine), nous acceptons que des organisations internationales comme la BAD présentent notre pays comme étant composé par 3 îles et non 4, ….
Pour Ikililou et les siens, la question de Mayotte est une patate chaude qu’il ne faut pas toucher pour ne pas se bruler les doigts. Il faut éviter qu’elle empoisonne leur pouvoir. On est loin de comprendre que c’est faute de ne pas avoir osé défendre la souveraineté nationale que les pouvoirs successifs ont échoué lamentablement sur tous les plans, y compris économiques et sociaux, sans oublier leur survie même. Tant que les dirigeants de l’Etat ramperont devant la France, les dirigeants français les mépriseront et considéreront qu’ils peuvent tout se permettre. Pour leur part les dirigeants des autres pays se gausseront des Comores comme l’a fait à Moroni même, un représentant de l’Afrique qui soulignait que les Comoriens ne savent pas ce qu’ils veulent, et cela s’est passé dans notre capitale, lors d’une intervention publique reprise par Alwatwan, le journal gouvernemental.
Est-il insensé de croire à la dignité des dirigeants de notre pays ?
Est-il insensé d’appeler nos gouvernants à oser défendre la souveraineté du pays ?
Mayotte va participer en tant qu’entité, aux jeux des jeunes de l’Océan Indien, jeux organisés dans le pays. Que cette île comorienne ne puisse pas brandir le drapeau français ni faire entonner l’hymne français, ne change rien en l’affaire. Sa délégation défilera à l’inauguration sous une pancarte MAYOTTE comme le département français de l’Océan Indien. Le symbole sera fort ! et aucun sophisme ne peut le masquer !
Le débat sur la transformation de l’île comorienne de Mayotte en Région Ultra Périphérique (RUP) européen se déroule en cette fin du mois de juin 2012, sans que la voix des autorités comoriennes se soit fait entendre sous quelque forme que ce soit et en quelque lieu que ce soit. Il semblerait qu’une lettre ait été expédiée à l’Union Européenne mais bien malin l’indépendant qui pourrait le confirmer. La diplomatie secrète du MIREX apparaît pour ce qu’elle est : un subterfuge pour couvrir une capitulation honteuse.
En somme le pays est tombé bien bas, défait sur toute la ligne. Découragement, pessimisme ; tendance à sombrer dans un pragmatisme intéressé. Seuls les « DINOS » ont osé relever la tête et dénoncé « la trahison nationale » du Ministre d’IKILILOU chargé des sports. Et que dire de la magistrale lettre que les «indigné-e-s de Mayotte » ont adressé aux députés de l’Union Européenne ! Une bouffée d’oxygène qui nous vient de français, des français, dignes continuateurs d’une Histoire de France marquée par des grandes luttes pour la démocratie et le respect des droits de l’Homme.
L’ECHEC DE NOTRE PAYS EST CELUI DE LA CAPITULATION
Car depuis l’indépendance, si on écarte quelque deux années sous le règne d’Ali Swalihi, le pays n’a jamais osé faire réellement face à l’Etat français. Nous sommes assassinés (plus de 10 000 morts du visa Balladur) ; nous sommes attaqués de front (départementalisation, rupéisation, …) ; nous sommes humiliés (interdiction de visa Schengen, …) ; nous sommes déstabilisés par des multiples coups d’Etat inspirés, pour ne pas dire plus, par la France (Bob Denard,….) et par un soutien ouvert au séparatisme anjouannais, etc. Et jamais nous n’avons riposté. Pire, nous continuons à soutenir l’insoutenable : la France serait notre premier ami, notre pays ne pourrait pas vivre sans coopération avec la France. Les dirigeants politiques se valorisent avec leurs contacts avec l’ambassade de France à Moroni et des soutiens en France. Nous avons abandonné la guerre de la salive d’Ahmed Abdallah qui avait valu des dizaines de résolutions condamnant la France à l’ONU, nous coupons l’herbe sous les pieds de nos amis (comité des 7 de l’Union Africaine), nous acceptons que des organisations internationales comme la BAD présentent notre pays comme étant composé par 3 îles et non 4, ….
Pour Ikililou et les siens, la question de Mayotte est une patate chaude qu’il ne faut pas toucher pour ne pas se bruler les doigts. Il faut éviter qu’elle empoisonne leur pouvoir. On est loin de comprendre que c’est faute de ne pas avoir osé défendre la souveraineté nationale que les pouvoirs successifs ont échoué lamentablement sur tous les plans, y compris économiques et sociaux, sans oublier leur survie même. Tant que les dirigeants de l’Etat ramperont devant la France, les dirigeants français les mépriseront et considéreront qu’ils peuvent tout se permettre. Pour leur part les dirigeants des autres pays se gausseront des Comores comme l’a fait à Moroni même, un représentant de l’Afrique qui soulignait que les Comoriens ne savent pas ce qu’ils veulent, et cela s’est passé dans notre capitale, lors d’une intervention publique reprise par Alwatwan, le journal gouvernemental.
Est-il insensé de croire à la dignité des dirigeants de notre pays ?
Est-il insensé d’appeler nos gouvernants à oser défendre la souveraineté du pays ?
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