"Nous diffusons in extenso le communiqué de presse du Comité Maore"
Tout le monde croyait que la visite de Monsieur Chrisnach s’insérait dans l’ouverture initiée dans le rapport de la dernière mission sénatoriale française. Eh bien non. C’est apparemment, pour fermer cette porte que le gouvernement français a dépêché son Conseiller d’Etat dont l’objectif semble la mise du Visa Balladur au goût du jour.
Souvenons-nous de l’espoir suscité par les sénateurs français. Ils avaient souligné les dangers du visa Balladur et préconisé de créer un « espace de circulation à l’intérieur des Comores », une orientation pragmatique qui permettait d’engager des discussions apaisées pouvant débloquer une situation ahurissante qui dure.
L’aveuglement colonialiste allait-il laisser la place à une clairvoyance intelligente susceptible d’ouvrir la voie à une solution intégrant la complexité de la question de l’île comorienne de Mayotte et satisfaisant chaque partie ? Eh bien non ! Monsieur Chrisnach, l’homme qui s’était déjà signalé dans des négociations sur la Nouvelle Calédonie, est venu remettre les pendules à l’heure : le CRA de Mayotte continuera à parquer des familles comoriennes, dont des enfants ; le visa Balladur continuera encore à tuer les Comoriens d’en-bas par milliers, voilà en clair la mise au point de l’émissaire français. Les mobiles humanitaires de certains sénateurs français ne pèsent pas lourds dans la balance des intérêts colonialistes. Pourquoi changer puisque le principal intéressé, l’Etat comorien est docile, continue à chanter l’amitié franco-comorienne ! Et puis il se trouvera toujours à Mayotte, une majorité bruyante pour tout approuver. Le Ministre français de l’intérieur n’a-t-il pas déjà annoncé la couleur avec sa circulaire sur la spécificité du prétendu 101ème département français, un département de là-bas au sein duquel la loi française ne s’applique pas, où tous les abus sont permis.
Et dans tout cela, les dirigeants du pays restent de marbre. Comment ne pas être indigné par l’attitude du gouvernement comorien ? Comment se fait-il que personne n’ait élevé la voix dans ces circonstances. Peut-être même que cet obscur commis de l’Etat français a été reçu en haut lieu pour demander aux Comoriens d’empêcher la circulation entre les îles, de faire endosser aux autorités comoriennes l’hécatombe engendré par le visa français.
Le président Ikililou endosse une lourde responsabilité et comme nombre de présidents comoriens avant lui, le jugement de l’Histoire sera sévère. Il abandonne le Ministère des Relations Extérieures à des nouveaux « idéologues » qui déversent sans frais depuis plus d’un an des sottises sur la diplomatie souterraine, des gens qui justifient la politique du plus fort, qui reprennent les arguments des français sur un état comorien déliquescent, des gens pour le moins douteux.
Le Comité Maore appelle le Président Ikililou, à se ressaisir pour remettre le pays tout entier en condition de s’unir autour de la grande revendication nationale et à ce titre, réitère son appel, aux côtés de nombreuses personnalités comoriennes, à tenir des assises nationales sur la stratégie à mettre en œuvre sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Moroni le 06 septembre 2012
Tout le monde croyait que la visite de Monsieur Chrisnach s’insérait dans l’ouverture initiée dans le rapport de la dernière mission sénatoriale française. Eh bien non. C’est apparemment, pour fermer cette porte que le gouvernement français a dépêché son Conseiller d’Etat dont l’objectif semble la mise du Visa Balladur au goût du jour.
Souvenons-nous de l’espoir suscité par les sénateurs français. Ils avaient souligné les dangers du visa Balladur et préconisé de créer un « espace de circulation à l’intérieur des Comores », une orientation pragmatique qui permettait d’engager des discussions apaisées pouvant débloquer une situation ahurissante qui dure.
L’aveuglement colonialiste allait-il laisser la place à une clairvoyance intelligente susceptible d’ouvrir la voie à une solution intégrant la complexité de la question de l’île comorienne de Mayotte et satisfaisant chaque partie ? Eh bien non ! Monsieur Chrisnach, l’homme qui s’était déjà signalé dans des négociations sur la Nouvelle Calédonie, est venu remettre les pendules à l’heure : le CRA de Mayotte continuera à parquer des familles comoriennes, dont des enfants ; le visa Balladur continuera encore à tuer les Comoriens d’en-bas par milliers, voilà en clair la mise au point de l’émissaire français. Les mobiles humanitaires de certains sénateurs français ne pèsent pas lourds dans la balance des intérêts colonialistes. Pourquoi changer puisque le principal intéressé, l’Etat comorien est docile, continue à chanter l’amitié franco-comorienne ! Et puis il se trouvera toujours à Mayotte, une majorité bruyante pour tout approuver. Le Ministre français de l’intérieur n’a-t-il pas déjà annoncé la couleur avec sa circulaire sur la spécificité du prétendu 101ème département français, un département de là-bas au sein duquel la loi française ne s’applique pas, où tous les abus sont permis.
Et dans tout cela, les dirigeants du pays restent de marbre. Comment ne pas être indigné par l’attitude du gouvernement comorien ? Comment se fait-il que personne n’ait élevé la voix dans ces circonstances. Peut-être même que cet obscur commis de l’Etat français a été reçu en haut lieu pour demander aux Comoriens d’empêcher la circulation entre les îles, de faire endosser aux autorités comoriennes l’hécatombe engendré par le visa français.
Le président Ikililou endosse une lourde responsabilité et comme nombre de présidents comoriens avant lui, le jugement de l’Histoire sera sévère. Il abandonne le Ministère des Relations Extérieures à des nouveaux « idéologues » qui déversent sans frais depuis plus d’un an des sottises sur la diplomatie souterraine, des gens qui justifient la politique du plus fort, qui reprennent les arguments des français sur un état comorien déliquescent, des gens pour le moins douteux.
Le Comité Maore appelle le Président Ikililou, à se ressaisir pour remettre le pays tout entier en condition de s’unir autour de la grande revendication nationale et à ce titre, réitère son appel, aux côtés de nombreuses personnalités comoriennes, à tenir des assises nationales sur la stratégie à mettre en œuvre sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Moroni le 06 septembre 2012
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