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Rendre les séminaires gouvernementaux plus opérationnels

Le Chef de l’Etat a clôturé le 28/12/2012, le dernier séminaire gouvernemental de l’année. Un discours bilan de l’année 2012, un programme pour l’année 2013. Peut-on considérer ce discours comme une simple formalité, sans impact sur la réalité ou doit-on le considérer comme essentiel ? C’est que notre pays brille par l’absence de projet susceptible de mobiliser les forces vives. Ni le gouvernement, ni les partis politiques ne rassemblent ni proposent de programme politique à l’instar de ce qui se passe dans les autres pays. Paroles, paroles, promesses, promesses, engagements, engagements, on en a vu et on verra. Du « pessimisme de la raison » auquel il faudrait ajouter de « l’optimisme du cœur » en considérant les séminaires gouvernementaux, malgré leurs carences, comme un pas positif à soutenir. C’est le sens des critiques positives qui suivent.

Dans un tel séminaire, il ne peut pas être question uniquement de dissertation philosophique pour faire la leçon sur les principes. Non et non ! Les positions doivent être concrètes : analyses détaillées sur la base de statistiques et orientations précises avec des objectifs quantifiés. Les critiques fondées adressées aux différents départements sont restées très générales et ne sont agrémentées que de professions de foi.

Dans un tel séminaire les questions essentielles qui bloquent le pays méritent d’être abordées en long et en large et non être survolées ou ignorées.

L’électricité, les hydrocarbures, l’enseignement, la santé. On ne peut pas se contenter de souligner des vagues difficultés et de lancer des vagues appels.

Quand on a initié une lutte contre la corruption jusqu’à créer une commission spéciale, on ne peut pas et on ne doit pas rester en chemin lorsqu’on dénonce « des contrats occultes à Comores Télécom », alors que les nombreuses affaires traînent dans les mains de la justice pour ne pas dire qu’elles sont enterrées.

Et que penser de la question fondamentale de l’île comorienne de Mayotte : oubliée. Plus de 1% des Comoriens morts et/ou disparus dans le bras de mer Ndzuwani – Maore. L’intégrité territoriale du pays passée sous silence. Lors du précédent séminaire, le MIREX avait jeté la balle à la Présidence, cette fois ci black-out total. Quelle signification donnée à un tel désastre.

Il faudrait veiller à ce que ces séminaires ne soient pas des simples manipulations démagogiques. Notre pays doit apprendre petit à petit à se mobiliser autour de programme concret de développement. En insistant sur ces séminaires, sur les feuilles de route adressées à chaque département, en veillant à leur conférer plus d’efficacité, le Président Ikililou rendrait un grand service à notre pays. C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter en cette période où on s’échange des vœux de bonne et heureuse année 2013.
Idriss (30/12/2012)

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