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MAYOTISATION : UN NOUVEAU CONCEPT COLONIAL

"Un article de ABDOU AHMED lumineux, paru à la veille de la départementalisation et repris par le blog MWENDJE éclaire la démarche coloniale française qui a pris corps lors de l'indépendance des Comores et qui est désignée par Mayotisation. Nous le reproduisons intégralement ci-dessous"

La « Mayottisation », modèle institutionnel de partition des « dernières colonies françaises d’outre-mer » ?

Partition du pays et de son peuple pour contrer les indépendances

La « Mayottisation » est un «processus » français considéré comme celui de « la dernière chance » pour garder ses colonies. C’est l’ultime phase de la méthode que l’on peut qualifier de « guerre des statuts ».
La « guerre des statuts » consiste à faire signer des « accords » liés à la mise en place de « statuts », qui sont sans cesse modifiés selon les rapports de force en présence. Leur contenu, dont certaines clauses sont secrètes comme dans le cadre toujours d’actualité de la « Françafrique », permettent à la France de garder directement et indirectement les pouvoirs politiques, économiques et régaliens sans, entre autres, faire les frais politiques et économiques inhérents aux « guerres coloniales ».
Cette méthode, choisie depuis la guerre d’Algérie, pour les DOM et « petits » TOM, présente beaucoup d’avantages. Elle provoque moins de mise en accusation, donc moins de soutien aux luttes d’indépendance, fait en quelque sorte moins de vague que les « guerres coloniales ».
Le but étant le même, garder ses colonies, le procédé est donc plus « efficace », plus rentable pour le colonisateur. Dans la droite ligne de la partition des Comores, François Mitterrand, lors de la loi Lemoine en 1984 (nouveau statut, un de plus pour la Nouvelle Calédonie !) a fait passer le message aux indépendantistes« l’indépendance, jamais ; au pire la partition », le processus semble en passe de « s’institutionnaliser ».
En ce début d'année 2009, fait rarissime, l’outre mer français sort de l’ombre. Les révoltes contre la vie chère dans les DOM, le référendum pour la départementalisation de Mayotte font la une de tous les médias.Durant 2009, cette "ombre" planera dans l'actualité politique française. "Ombre" qui au fil des mois se dissipe et met en "lumière" les deux pans du programme élyséen : "l'outre-mer" et "les outres-mers".Sont organisées de "vraies fausses" consultations. […] Cependant, fait important, en juillet 2009 apparaît un lien contradictoire par rapport à la thèse "spécificité des outre-mers". Est votée une "loi organique sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie et la départementalisation de Mayotte". Il s'agit d'une menace très claire de la partition de Kanaky si le FLNKS n’accepte pas un nouveau statut post accord de Nouméa. Le FLNKS a dénoncé ce lien au même titre que la partition des Comores.[…]

La « mayottisation » modèle institutionnel pour la partition de l’outre-mer ?

Mayottisation/Partition

« Mayottisation », un terme que vous ne trouverez pas dans le dictionnaire. Pas encore. Vous ne le trouverez pas, non plus, à ma connaissance, dans des textes officiels. Il est pourtant employé quasi officiellement, dans certains documents, souvent méconnus ; on parle de la « Mayottisation » de l’outre-mer. Ce terme signifie, tout simplement, « partition » en langage intelligible.
La « Mayottisation » des Comores est, tout d’abord, une version revue et corrigée de celle qui était prévue en Algérie. Alain Peyrefitte a très bien décrit le processus dans son livre « Faut-il partager l’Algérie ?» (Plon - 1960). La partition est, depuis le début de la colonisation, une méthode efficace pour asseoir la domination.
La France agit sur « le pays et le peuple » pour commettre sa forfaiture. Le procédé est donc composé de deux manœuvres. Dans un premier temps, la partition du peuple ; ce qui permet de prétendre, dans un deuxième temps, à la partition de son pays.

1ère phase. On agit sur le peuple :

- Par des transferts de population, afin de faire obstacle aux revendications indépendantistes : colonie de peuplement en Kanaky, transfert des « Domiens » en « métropole » (BUMIDOM, enfants volés de la Réunion), en même temps que s’opérait le transfert de « métropolitains » dans les DOM,indépendantistes de Mayotte renvoyés de leur île juste avant le référendum de 1974…
- En employant les méthodes « diviser pour régner » : manipulations sur l’histoire, « guerre psychologique » comme disent les militaires, « manipulation mentale »(très employée dans les sectes)… Les Maorais, par exemple, devant absolument se définir Français et non Comoriens.

2ème phase. La division du peuple sert d’alibi pour diviser le territoire.

Une sécession est organisée par le biais, par exemple, de référendums pour donner lieu, ensuite,à la partition géographique. C'est ainsi que Mayotte est « séparée » de ses îles-sœurs des Comores. Cette méthode peut être reproduite dans tout l’outre-mer en cas de velléité indépendantiste : création de provinces en Kanaky pour permettre, si nécessaire, la séparation de la province Sud ; séparation, dernièrement, des îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy de la Guadeloupe… Ainsi, si une partie du pays devient indépendante, une partie reste française avec, pour alibi, le respect du droit « des peuples à l’autodétermination », de ceux qui veulent rester français !

Extraits d’ouvrages écrits par un juriste, un fonctionnaire et un député.
Monsieur G. Sem (Juriste, Président de « Droit et démocratie en Outre-mer »),illustre bien dans son livre« Introduction au statut juridique de la Polynésie française »(Edition DDOM Papeete – 1996), le fait qu’il s’agit d’une politique pensée comme identité remarquable avec Mayotte. Extrait pages 90/91 : « …une« Mayottisation » de certains archipels ou de certaines îles polynésiennes en cas d’indépendance de Tahiti ne seraient pas à exclure…Le cas de Mayotte a montré que les arguments du droit international sont bien faibles d’abord par rapport à la volonté d’une partie des populations de rester français et ensuite par rapport à la volonté de la France de garder certains de ses territoires. Finalement pour certains, les populations des archipels éloignés de Tahiti auraient à choisir, le moment venu, entre deux impérialismes, celui étant perçu comme un moindre mal ».

Dans son livre sur « L’enjeu kanak »(Edition France empire – 1985), P. Paitel explique les actions de la Francecontre l’indépendance des Nouvelles-Hébrides (devenues Vanuatu à l’indépendance). Comme l’indique la note de présentation par l’éditeur, « Il nous révèle des évènements parfois tenus secrets qu’il a suivis durant six ans de 1974 à 1980 ». A la page 176, il parle de « mayottiser » Santo puis Tana, pour qualifier la sécession de ces deux îles, organisée par la France. Echec de l’opération, heureusement. On lit également, dans « Les DOM-TOM - Enjeu géopolitique économique et stratégique »d’Ernest Moutoussamy (L'Harmattan - 1988), à la page 29 : « Quant à la Guyane, dans laquelle tout tourne autour de labase spatiale de Kourou, la politique actuelle semble toute entière viser à créer les infrastructures nécessaires à une mainmise de la CEE sur le territoire.Les projets étudiés permettent d'affirmerque dans le cas d'une évolution de la Guyane vers l'indépendance, la France serait prête à renouveler le coup de Mayotte aux Comores, en provoquant une partition de fait du territoire guyanais ».[…]
L'ONU n'a pas manqué, à plusieurs reprises, de rappeler les règles de droit, suite à l'interprétation fantaisiste et tendancieuse, par le colonisateur, des dispositions concernant la résolution 1514 (XV) du 14/12/1960 sur le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ». Cette résolution est très claire sur l’interdiction de la partition, du transfert de populations, des colonies de peuplement. L'article 6 stipule que "toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies". […]

On peut rappeler, en ce qui concerne les Comores, pays indépendant et premier cobaye de la « Mayottisation » (Mayotte appartient à l’Etat comorien au regard du droit international), que la Résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970, réaffirme la condamnation de la sécession, en indiquant que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ne peut et ne doit être interprété « comme autorisant ou encourageant une action, quelle qu'elle soit, qui démembrerait ou menacerait, totalement ou partiellement l'intégrité territoriale ou l'unité politique de tout Etat souverain et indépendant». La même résolution précise que "tout État doit s'abstenir de toute action visant à rompre partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un autre État ou d'un autre pays".

2009 : la départementalisation de Mayotte pour quels enjeux ?

Urgence ?
Pourquoi faut-il, à tout prix et dans l’urgence, départementaliser Mayotte contre toute logique ? Qu’est-ce qui justifie cette urgence au moment même où le statut de DOM, tel qu’institué en 1946, est remis en cause suite aux manifestations dans les quatre DOM, ainsi que par la « commission Balladur » ? La réponse ne saute pas aux yeux des citoyens ordinaires que nous sommes, et même de citoyens moins ordinaires mais moins avisés.
La réponse la plus évidente serait que Nicolas Sarkozy en avait fait une promesse électorale. Elle me parait insuffisante. Cet argument est peut-être l’arbre montrable, pour cacher la forêt qu’on ne veut pas monter au public. Il est d’ailleurs de la même veine que celui consistant à dire que la France ne demande rien, mais que ce sont les populations de ses dernières colonies (l'outre-mer) qui veulent rester françaises. C’est juste une Francephilanthropique, qui n’a rien à gagner dans ces zones, souvent très éloignées de la métropole. Mensonge, que du mensonge ! Comme démontré, en ce qui concerne les Comores, l’enjeu de la départementalisation dépasse Mayotte. Pour mieux appréhender l’intérêt du référendum du 29 mars 2009 à Mayotte, il faut, à mon humble avis, avoir une vision globale de la France dans la géopolitique mondiale, surtout en ces temps de mondialisation.

« La France des trois océans »

La France, au sens large, c'est l'hexagone ("Métropole") et les territoires d’outre-mer répartis dans les 3 océans. Il s'agit deGuadeloupe, Martinique, Guyane, St-Pierre-et-Miquelon, dans l'océan Atlantique ; de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie Française, Clipperton, dans l'océan Pacifique ; de la Réunion, TA. A. F., (Mayotte ?), dans l'océan Indien. Cet outre-mer représente près de 23% de la superficie totale, mais 93% des 11 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE) de la France. Ces territoires d’outre-mer sont indispensables à l’influence de la France dans le monde, pour leurs intérêts politique, économique, stratégique, militaire, scientifique… C'est grâce à eux que la France est la 2ème puissance maritime du monde, sinon elle serait reléguée au-delà du 40ème rang. A partir de là, on comprend mieux l’urgence, en plein conflit DOM, de lacréation en mars d’un « Grenelle de la mer » pour cet outre-mer qui "contribue pour une part importante à la position privilégiée de la France sur la scène internationale au regard des enjeux environnementaux [et dont] la richesse [des] terres ou [des] eaux permet à la France de siéger dans la quasi totalité des instances internationales de préservation de l’environnement et de porter son message."[2][…]
Je me contenterais de donner, ici, quelques exemples en rappelant que dans ces territoires ultramarins se trouvent des bases d’écoute et de surveillance, installations scientifiques, installations météorologiques ou de navigation, d’importance majeure. Ces territoires sont des lieux de cantonnement de forces militaires qui peuvent intervenir rapidement dans les régions concernées. Ils sont quasiment tous des colonies de consommation. Grâce à la ZEE, ils permettent un certain contrôle des mers et une importante réserve de richesses. […] On peut également signaler les richesses minières et les débouchés offerts aux grandes compagnies aériennes et maritimes françaises publiques et privées, l’activité touristique en outre-mer, etc.
Comme le dit si bien Fethi Gharbi, « si la France tient à garder coûte que coûte cette petite île de 374 km2, sans ressources, ce n’est certainement pas pour les beaux yeux des Mahorais. Avec la Réunion, Mayotte forme une base avancée en zone sud de l’océan indien forte de 1500 militaires. Mayotte abrite une unité de marine ainsi qu’une unité de légion étrangère. Ces forces permettent entre autre de garder sous contrôle Madagascar, Maurice, les Seychelles et les Comores et de surveiller le commerce par voie maritime qui représente 90% des échanges commerciaux intercontinentaux. »[3]

La France n'est donc pas prête à céder une once de ces territoires sans lesquels elle serait une puissance de seconde zone dans le monde d'aujourd'hui. Contrairement à ce que dit la propagande officielle, c'est bien laFrance qui veut garder ses dernières "colonies françaises". Mais elle masque cette politique coloniale par "ce sont les populations d'outre-mer qui veulent rester françaises". Pour cela elle met en oeuvre des manipulations diverses, telles qu’interdire, étouffer, éliminer les voix indépendantistes, créer un « trou noir » en déstabilisant la zone géographique, les pays proches des "îlots soit-disant français" afin de les faire apparaître comme des « lieux de paix et de prospérité ».
Aux Comores le mercenaire Bob Denard a rempli cette mission au nom de la France. La déstabilisation des îles de la Mélanésie intervient curieusement après qu’elles aient soutenu le FLNKS à l’ONU lors de la réinscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser…

Laboratoire/partition

Il ne faut donc pas que Mayotte "se détache" de la France. En restant française elle devient un « modèle institutionnel » applicable à l’ensemble de l’outre-mer et permettant de s’opposer aux indépendantistes. Et il y en a, le FLNKS en Kanaky (Nouvelle-Calédonie), mais aussi dans tous les autres « dernières colonies françaises ». La France a peur de ce qu'on appelle la « théorie des dominos », si l’un tombe il entraîne tous les autres dans sa chute. C'est l'axe général.
Compte tenu que la France (gauche et droite) ne veut pas de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, elle avait tout intérêt à départementaliser Mayotte avant les élections provinciales de mai 2009 en Kanaky. Elles [étaient], peut être, les dernières avant le référendum de 2014 appelant à voter « pour ou contre l’indépendance », prévu par l’Accord de Nouméa. Un précédent, "Mayotte", faciliterait ainsi la partition de Kanaky, si nécessaire. […] Ainsi donc, il apparaît clairement que l'enjeu du référendum du 29 mars 2009 à Mayotte, concerne toute « laFrance des 3 océans ». C'est ce qui explique l'urgence au point de ne pas tenir compte de la recommandation de la "commission Balladur", demandant la suspension de cette consultation.
Abdou AHMED Secrétaire à l’Information de l’Amicale panafricaine (AP)* et Membre d’un Collectif d’associations comoriennes de la Diasporamilitant pour l’intégrité territoriale des Comores dans les frontières internationalement reconnues * L’AP est une association militant pour un Panafricanisme des Peuples et une émancipation des peuples africains par eux-mêmes (amicalepanaf@yahoo.fr) ________________________________________ 1. Extrait de la note d’analyse de Roch Wamytan (Président du FLNKS lors de l’Accord de Nouméa en 1998) sur « la révision constitutionnelle du 17 mars 2003, au regard du droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes »)
2. Document de présentation du "Plan d'action Outre-mer" du Grenelle de l'environnement, Secrétariat d'état à l'Outre-Mer - octobre 2007.
3. « Mayotte, l’île de la mort » - Le Grand Soir, 8 avril 2009 (http://www.legrandsoir.info/article8349.html)
4. Faberon « L’idée fédérale en Nouvelle Calédonie depuis les accords de Matignon » in « la Nouvelle-Caledonie : 20 années de concorde, 1988-2008, paris, Publications de la SFHOM 2009 »
5. « La prochaine consultation sur l'évolution statutaire de Mayotte » par Olivier Gohin, professeur à l'université Panthéon-Assas (Paris II) (La Semaine Juridique - Administrations et Collectivités territoriales n° 11, 9 Mars 2009, act. 289).

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