On en parlait depuis longtemps. Le Président comorien était censé se rendre à Paris fin mai pour y signer un traité. La rumeur avait identifié un groupe d’activistes autour du puissant Directeur de Cabinet du Président. La France serait revenue à la charge avec un projet d’accord qui consacrait son annexion de Mayotte. Reste que l’opacité la plus complète couvrait la préparation du déplacement présidentiel en France qui allait finalement intervenir fin juin.
Le Président comorien débarque à Roissy le 19 juin et première surprise : aucun officiel français pour l’accueillir.
Le 20 juin, sur invitation de parlementaires, membres d’une association d’amitié entre les Comores et la France, le Président comorien se rend au palais de l’Assemblée Nationale française (ANF). Deuxième surprise : le Président de l’ANF est absent.
Toujours le 20 juin, le Président comorien se rend à une réunion de travail au ministère des affaires étrangères français et il y prononce un discours. Troisième surprise : Le Ministre des affaires étrangères françaises est absent. Pire encore, dans les us et coutumes, un Président ne participe pas à une séance de travail dans un ministère d’un pays étranger, c’est le rôle des ministres.
Cerise sur le gâteau, l’entrevue le 21 juin, avec le Président français. Le Président comorien est soumis à une torture morale. Hollande lui assène, sans circonvolutions diplomatiques, ses vérités crues.
Sur la question de Mayotte, Hollande déclare : « Vous connaissez les positions de chacun et nous avons préféré parler de la déclaration d’amitié » mais il renchérit insultant « quand je parle de la France, c’est la Réunion, Mayotte, c’est aussi la métropole »
Sur les milliers de morts dans le bras de mer Anjouan-Mayotte, Hollande est très clair, il mise sur « un contrôle plus efficace, une lutte courageuse contre ceux qui organisent ces passages » Quant à assouplir le visa Balladur, « il reste encore des difficultés », un niet limpide.
Excédé, le Président comorien refuse de parler, c’est son Vice-Président Mamadou qui confirme à la presse, que la question de Mayotte n’a pas été abordée.
Encore une fois notre pays a été humilié. Bien sûr que le Président en porte une lourde responsabilité mais force est d’indexer ceux qui ont préparé ce déplacement calamiteux et qui l’ont placé dans des situations inconfortables.
Encore une fois, l’Etat français affiche son arrogance face aux Comores et aux résolutions des Nation Unies. Entre les Comores et la France, il n’y aura pas de place à l’amitié tant que la question de Mayotte ne trouvera pas une solution acceptable par les Comoriens. En acceptant de signer une « déclaration d’amitié » notre Président s’est mis tout seul dans la gueule du loup et a tendu la perche aux agents de la France dans l’administration comorienne. Il a donc été Sali !
(22/06/2013)
Le Président comorien débarque à Roissy le 19 juin et première surprise : aucun officiel français pour l’accueillir.
Le 20 juin, sur invitation de parlementaires, membres d’une association d’amitié entre les Comores et la France, le Président comorien se rend au palais de l’Assemblée Nationale française (ANF). Deuxième surprise : le Président de l’ANF est absent.
Toujours le 20 juin, le Président comorien se rend à une réunion de travail au ministère des affaires étrangères français et il y prononce un discours. Troisième surprise : Le Ministre des affaires étrangères françaises est absent. Pire encore, dans les us et coutumes, un Président ne participe pas à une séance de travail dans un ministère d’un pays étranger, c’est le rôle des ministres.
Cerise sur le gâteau, l’entrevue le 21 juin, avec le Président français. Le Président comorien est soumis à une torture morale. Hollande lui assène, sans circonvolutions diplomatiques, ses vérités crues.
Sur la question de Mayotte, Hollande déclare : « Vous connaissez les positions de chacun et nous avons préféré parler de la déclaration d’amitié » mais il renchérit insultant « quand je parle de la France, c’est la Réunion, Mayotte, c’est aussi la métropole »
Sur les milliers de morts dans le bras de mer Anjouan-Mayotte, Hollande est très clair, il mise sur « un contrôle plus efficace, une lutte courageuse contre ceux qui organisent ces passages » Quant à assouplir le visa Balladur, « il reste encore des difficultés », un niet limpide.
Excédé, le Président comorien refuse de parler, c’est son Vice-Président Mamadou qui confirme à la presse, que la question de Mayotte n’a pas été abordée.
Encore une fois notre pays a été humilié. Bien sûr que le Président en porte une lourde responsabilité mais force est d’indexer ceux qui ont préparé ce déplacement calamiteux et qui l’ont placé dans des situations inconfortables.
Encore une fois, l’Etat français affiche son arrogance face aux Comores et aux résolutions des Nation Unies. Entre les Comores et la France, il n’y aura pas de place à l’amitié tant que la question de Mayotte ne trouvera pas une solution acceptable par les Comoriens. En acceptant de signer une « déclaration d’amitié » notre Président s’est mis tout seul dans la gueule du loup et a tendu la perche aux agents de la France dans l’administration comorienne. Il a donc été Sali !
(22/06/2013)
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