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Interview accordé au blog COMORESPLUS

COMORESplus : Mr IDRISS, vous êtes un activiste, connu d’une grande conviction. Autrement, membre très important du parti FD. Que pensez-vous de l’orientation politique et sociale des Comores, ces derniers temps ?
IDRISS MOHAMED : Je n’appartiens plus au FD depuis 2007. J’ai démissionné. A mon avis, le FD ne s’est jamais relevé de la dure répression subie en mars 1985. La reconstruction entamée en 1989, après la libération de Moustoifa a échoué. Le pays traverse une période très difficile sur tous les plans. Je crois qu’il faut en chercher l’explication dans l’inexistence d’une force politique capable de porter la défense de l’intégrité territoriale ; le droit à la santé, à l’éducation et à la sécurité ; les libertés fondamentales et le progrès social. Cela se traduit par l’absence d’orientation d’aucune sorte. Les pouvoirs nous tombent dessus sans que l’on sache d’où ils viennent. Aucun parti politique ne propose un programme. Leurs dirigeants cherchent à se caser. Les simples citoyens découragés n’y croient plus et optent pour le système D. Quelques foyers de contestation, de réflexion tentent de préserver la flamme de l’espoir.

CP : Issu d’un mouvement qui a lutté pour l’indépendance des Comores, que dites-vous de celle-ci, c’est-à-dire l’indépendance autoproclamée le 6 juillet 1975 ?
IM : J’ai participé à la lutte pour l’indépendance dans le cadre du PASOCO puis dans l’ASEC. La proclamation de l’indépendance le 6 juillet et le coup d’état du 03/08/1975 ont dans une grande mesure, conditionné la suite. Incapable de contenir le mouvement indépendantiste, la France a rassemblé les siens autour du mot d’ordre « indépendance dans l’amitié et la collaboration avec la France ». Sans réponses concrète à cette tentative de récupération et mettant l’accès sur la lutte pour le pouvoir, le PASOCO a éclaté et était du coup dépossédé des fruits de la lutte menée. D’un autre côté, s’appuyant sur les séparatistes maorais, la France jouait sur la menace de balkanisation. Face à la précision de cette menace, Ahmed Abdallah a cru pouvoir devancer l’opposition en proclamant l’indépendance le 6 juillet, sous-estimant la réaction de la France qui allait répondre par le coup d’Etat du 3 août 1975. Ali Soilihi s’est fait avoir puisque l’unité du pays qui lui était promise n’était qu’un leurre. La France a mis à profit les troubles qu’il a créés pour s’emparer de Maore, plonger le pays dans une instabilité qui dure toujours avec en particulier la mainmise des mercenaires, Bob Denard en tête. Les dirigeants du pays ont bien évidemment leurs responsabilités dans ce qui nous arrive depuis l’époque de l’autonomie interne, mais c’est la France qui orchestre le tout et place ses pions là où il faut pour qu’ils nuisent.

CP : Depuis l’ère Djohar, le F D est parfois dans les régimes en place. Pourriez-vous, en quelques lignes, nous dresser le bilan de cette formation tant dans les régimes que dans l’opposition ?
IM : J’étais parmi ceux qui n’étaient pas convaincus par ces participations à ces gouvernements. On peut déplorer aussi qu’aucun bilan n’ait jamais été présenté par le FD de son action dans les gouvernements. Il me semble néanmoins qu’il y a des points positifs à noter, en particulier les libertés syndicales, l’action d’Abdou Mhoumadi à l’éducation mais on est loin, vraiment loin, de ce que le pays était en droit d’attendre. Les dirigeants du FD soulignent avec raison les rapports de force au sein des gouvernements mais à mon sens, si on est incapable d’agir, il ne faut pas aller ou si on découvre qu’on ne peut rien entreprendre on démissionne avec fracas. La participation au gouvernorat de Ngazidja me semble avoir été le point culminant de la chute du FD.

CP : Pourquoi n’avez-vous jamais personnellement fait partie d’un gouvernement ?
ID : Je n’étais pas au pays durant la présidence Djohar. Et puis comme je vous ai dit que je faisais partie des militants qui n’y croyaient pas beaucoup, donc j’avais des contradictions avec l’orientation de la Direction, même si j’en faisais partie pendant un moment. Car je l’avais quittée pour me positionner en militant de base luttant contre les orientations mises en œuvre depuis 2005, lors de la grève sur la montée des prix des carburants. Il y a eu des appels du pied, même quand j’étais en prison, mais c’était des invitations à retourner ma veste, ce qui ne me convient toujours pas. Je ne crois pas à la thèse « révolutionnaire à 20 ans et casé à 40 ans ».

CP : Si on scrute le paysage politique des Comores, on trouve que le FD est en veilleuse. Pourquoi cela ?
IM : Il m’est difficile d’y répondre maintenant que je n’en fais pas partie. Pour moi cela traduit le fait que le FD a fait son temps, que ses dirigeants s’avèrent incapables de se hisser à la hauteur des événements, de se positionner avec fermeté face aux enjeux. Il convient aussi de noter que le FD est au pouvoir. Mohamed Ismael est encore à l’éducation, son département est animé par des dirigeants ou cadres du FD et le résultat ne me parait pas différent de ce que nous vivons depuis belle lurette. Le FD est devenu un parti comme les autres à quelques nuances près.

CP : Vous êtes également membre très actif du comité Maoré, quel est le rôle de cette structure ?
IM : Le Comité Maore est une organisation créée en mai 2005. Elle se consacre seulement à la question de l’île comorienne MAORE. En 2005, il fallait s’opposer fermement à la position du pouvoir Azali d’ouvrir la porte à l’intégration de Maore dans la Commission de l’Océan Indien. Notre objectif principal est d’empêcher que cette question soit enterrée et disparaisse de la scène politique nationale comme cela se dessinait. Nos actions : servir d’aiguillon, contribuer à l’émergence d’un vaste front uni autour de ceux qui ont la direction du pays pour faire pression sur la France. Malheureusement, nos dirigeants capitulent face aux chantages français. Nous cherchons aussi à ce que cette question soit remise à sa place à l’ONU, qu’il y ait débat et condamnation de la politique française à Maoré. Nous croyons qu’il faut, coûte que coûte, malgré les bévues de nos dirigeants, maintenir, entretenir la flamme pour que le combat pour parachever l’indépendance du pays continue jusqu’à la victoire finale.

CP : La question de l’île comorienne de Mayotte stagne, pourquoi cela ?
IM : Non, depuis 2005, la France progresse dans son annexion de l’île comorienne, c’est en cela que la décision du Président Azali d’ouvrir la porte de Maoré à la COI a porté un préjudice inestimable au pays. La France a départementalisé Maoré et le 1er janvier prochain, l’île sera érigée en Région Ultra Périphérique européenne. Le principal problème vient du fait que les pouvoirs qui se succèdent à la tête du pays soit ont été placés avec l’appui de la France ou bien capitulent face aux menaces et chantages des français. Tant qu’il n’y aura pas un vrai pouvoir patriotique, nous piétinerons sur place et la France avancera. Chacun a pu s’apercevoir de l’arrogance inqualifiable du Président français : il affiche son refus de négocier sur la question, il s’arcboute sur les « positions de chacun » pour balayer d’un revers de main les positions de l’ONU. Mais tout ne sera jamais perdu. L’Histoire est avec nous et l’unité viendra. Qui aurait pu imaginer que les 2 Allemagnes allaient se retrouver, le nord et le sud du Viet Nam, etc. Cela viendra et prendra le temps qu’il faudra. Il semble cependant que la situation change à Maoré. Le droit commun heurte la culture des Comoriens de Mayotte, la départementalisation n’a pas amélioré les conditions d’existence, au contraire. Les Maorais sont poussés vers l’émigration et peu à peu réduits à des étrangers chez eux alors que des français venant de la Réunion et de France viennent prospérer et afficher leur mépris insolent des « bacos ». Il y a même une forme d’apartheid qui apparaît sans dire son nom. La situation coloniale qui perdure à Maoré malgré les apparences, produira inévitablement une riposte qui risque d’être destructeur comme l’a annoncé le mouvement contre la vie chère de l’année dernière. Je suis tout à fait optimiste. « Optimisme du cœur et pessimisme de la raison » dit l’adage.

CP : Récemment nombreux comoriens ont assisté à la chamaille en ligne entre Sidi et AbodoSoefo… deux anciens couvés du parti FD, que dites-vous de cette histoire en tant qu’ancien camarade ?

IM : Soefo et Sidi furent des hauts cadres du FD. Leur pitoyable chamaillerie témoigne de ce qu’ils sont devenus et cela ne m’intéresse guère. Ce qui m’interroge par contre : comment peut-on tomber aussi bas ? Comment peut-on tourner sa veste à ce point ? Quelle appréciation se faire de leurs engagements d’antan ? Dieu nous garde ! Je suis en tout cas choqué de constater avec quel cran Soefo nie avoir écrit sa lettre au SG de l’ONU pour retirer la question de Maoré de l’OJ des AG de l’ONU. Un fait établi et bien connu. Cette lettre a été diffusée à l’époque, il ne doit pas être difficile de la retrouver.

CP : Il y a quelques jours, le chef de l’Etat comorien a effectué une visite à l’Elysée, et la question de Mayotte n’a pas été abordée, quelle est la conséquence de cette omission ?
IM : Ce n’est pas une omission, c’est un mensonge. Comment pouvait-on aborder les « questions humanitaires » et le visa sans parler de la question de Maoré ? Ce qui s’est passé est très grave à mon avis. A travers le Chef de l’Etat, toute la nation comorienne a été humiliée par les autorités françaises. Pas un officiel français à l’aéroport ? Tant d’arrogance du Président français face au nôtre. Le moindre de la préséance dans ce genre d’exercice, quand on reçoit un hôte on ne lui balance pas des provocations du style, « quand je dis la France, c’est …Mayotte … ». J’ai eu le sentiment que le Président Ikililou a résisté en refusant de parler et en ne signant pas l’accord qui était préparé et qui devait entériner l’annexion de l’île comorienne par la France. La « déclaration d’amitié » n’est qu’un grossier compromis destiné à tranquilliser les européens qui s’apprêtent à intégrer Maoré, grossière puisqu’enfin, pourquoi fallait-il une déclaration d’amitié entre pays qui la proclament à tout bout de champ. J’ai eu l’impression qu’Ikililou a été manipulé par des gens qui voulaient l’humilier au point de lui faire signer n’importe quoi. Les organisateurs comoriens de ce voyage ne sont pas des enfants de chœur. Ce sont des gens qui savaient ce qu’ils faisaient. Un Président ne va pas dans un ministère pour assister à une séance de travail ! Bien sûr notre Président n’en sort pas grandi, avec son tempérament conciliateur, il n’a pas eu la réaction qu’il fallait. Il risque même de ne pas sanctionner l’équipe qui l’a piégé. C’est dommage pour lui et notre pays.

CP : Pourriez-vous nous dire pourquoi, lors des dernières élections de Gouverneur à Ngazidja, vous n’avez même pas franchi la barre de 4% pourtant vous êtes issu d’un parti ayant une dimension nationale ?
IM : Je n’ai pas été un candidat ordinaire et je n’avais pas le soutien de mon parti. Au contraire. J’ai décidé d’être candidat à la veille de la clôture des candidatures pour des objectifs précis : être cohérent avec mon opposition au soutien par le FD, dès le premier tour, à la candidature d’El Bak et signifier au pays que la flamme du patriotisme n’était pas éteinte malgré l’attitude du FD. Et puis je dois dire que je ne suis pas très politicien, je ne sais pas aller à la pêche aux voix. Enfin j’avais les militants du FD contre moi. Mes rares banderoles et affiches ne faisaient pas long feu sur les murs. Je n’avais pas une vraie équipe autour de moi. Je n’avais pas de sous non plus. Le pays profond ne me connaissait pas. Tout le monde savait que je n’étais pas candidat pour être élu mais pour défendre des idées (j’étais le seul à présenter une esquisse de programme). C’était joué d’avance. J’ai obtenu un peu plus de 1% des voix, c’est très peu mais cela fait plus de 1000 personnes dont la grande majorité soutenait les idées que je portais. Je crois qu’il faudrait revoir l’attitude des patriotes comoriens face aux élections. On ne s’en occupe pas sérieusement et après on se plaint d’avoir des dirigeants anti nationaux, corrompus et incompétents. Il me semble qu’il faudrait se préoccuper nous aussi des présidentielles de 2016. Il ne faut pas attendre que Mamadou ou pire encore un Kiki soit élu pour se plaindre.

CP : Pensez-vous que la tournante doit toujours être maintenue ?
IM : La tournante consacre la balkanisation du pays. La Constitution du Nouvel Ensemble Comorien avait été principalement rédigée sous influence française via la francophonie. La France qui avait refusé de cosigner la déclaration de Fomboni parce qu’elle incluait Maoré avait changé son fusil d’épaule et est parvenue à torpiller les acquis de l’unité qui se dessinait. Aujourd’hui il me semble difficile d’envisager sa suppression pure et simple car le séparatisme pèse lourd. Il faudrait trouver des phases intermédiaires pour aboutir à sa suppression. Par exemple envisager un collège présidentiel qui mettrait fin à cette idée que le pouvoir appartient à une île, qui mettrait les 4 au même niveau, qui imposerait aux 4 coprésidents (un par île) de présenter un programme politique, qui ranimerait les partis qui seraient alors les plus indiqués pour présenter une équipe cohérente. La tournante se ferait au sein du collège, celui qui serait Président inaugurerait les chrysanthèmes comme on dit mais la direction effective serait du ressort du collège. Pour l’heure nous nous battons pour que la tournante se dirige vers Maoré comme la Constitution le permet. Ce qui serait un grand coup contre la France.

CP : Que pensez-vous justement de la candidature d’un mahorais aux prochaines présidentielles comoriennes ?
IM : Pour moi la question se pose autrement. La tournante revient à Maoré. Notre Constitution traite la notion d’île mais n’a pas traité l’appartenance à une île. Tout citoyen comorien peut donc formellement se présenter, quelle que soit l’île qui abrite la tournante. Un Maorais peut donc être candidat sans que cela pose le moindre problème, mais il s’agit de la tournante. Il convient cependant de souligner qu’un Maorais qui est candidat pour servir la balkanisation du pays ne peut pas assurer la magistrature suprême. Il trahit la nation, il tomberait tout de suite sous le coup de Haute Trahison.

CP : Que pensez-vous des blogs qui pullulent ces derniers temps et quelles différences donnez-vous aux uns et aux autres ?
IM : Ce foisonnement est bienvenu malgré les excès inévitables. Je crois cependant que la tendance est au sensationnel, au politicien. Il y très peu de blogs dédiés à un débat de fond sur une question particulière. La plupart des blogs sont généralistes. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas parfois des articles intéressants. Je suis pour la multiplication des blogs. C’est une liberté à arracher et il faut s’en servir. Ces derniers temps, certains blogs se posent en journaux non sans quelques succès, comme COMORESplus. Moi j’ai un blog politique (blogidriss.blogspot.com) mais je n’ai pas trop le temps pour m’en occuper.

CP : Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui détiennent les informations sur les Comores ces derniers temps ?
IM : Je n’ai pas de conseils à donner. J’émets des avis, je défends des positions. Je crois que je suis plutôt un militant, pas un activiste. Je tiens à vous remercier (COMORESplus) pour l’honneur que vous me faites en considérant que mes avis peuvent compter. Je vous souhaite bon courage. Votre blog se fraye une place grandissante dans la blogosphère comorienne.

CP : Monsieur IDRISS Mohamed Merci !
IM : Encore une fois merci à vous aussi !

Propos recueillis par SAID YASSINE Said Ahmed

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