Plusieurs centaines de morts et disparus près de la station balnéaire italienne où les touristes affluent. La catastrophe se déroule quasiment en direct car les touristes sont choqués, le scandale humanitaire les touche au plus profond d’eux-mêmes. Les grands médias occidentaux ne peuvent donc ni ignorer le sinistre ni en rendre compte par un entrefilet dans la presse et/ou un flash de quelques secondes au cours des informations télévisées. Les grands dirigeants occidentaux feignent de découvrir le scandale et se lancent dans des lamentations. Sentiments de culpabilité !? Le Pape, sincère et humble, s’excuse et dénonce l’iniquité qui règne sur le monde. Mais pour les dirigeants européens, la parade est toute trouvée : « l’Europe ne peut pas abriter toute la misère du monde » dixit Rocard. Et on disserte sur l’aide à l’Afrique Noire, on feint d’ignorer la part de responsabilité de l’Europe dans la misère africaine. La traite des noirs, le colonialisme et le néocolonialisme sont frappés d’extrémisme et expulsés du débat nécessaire pour comprendre l’émigration africaine vers l’Europe, pour mesurer le cynisme du « mur de Berlin » protégeant l’Europe contre les hordes affamées d’Afrique Noire. On n’évoque pas non plus les programmes des institutions internationales : Programme d’Ajustement Structurel des années 1980 qui a généré la pauvreté et qui a donc laissé la place aux Programme de lutte contre la pauvreté. L’hypocrisie et le cynisme fondés sur une vision étroite des intérêts des grands pays gouvernent le monde.
Et que dire de l’émotion apparante des dirigeants français, eux qui ont balkanisé le minuscule Archipel des Comores, eux qui ont fait du bras de mer séparant deux îles de l’Archipel, le plus grand cimetière marin du monde. Ce qui se produit de temps en temps à Lampedusa se produit presque quotidiennement à Mayotte; à l’échelle comorienne bien sûr. Il n’en reste pas moins que le cumul des morts et disparus depuis 1995, année de l’instauration du Visa Balladur, atteint un chiffre ahurissant, plus de 10 000 morts soit plus de 1% de la population comorienne. Une catastrophe nationale appelée à durcir encore puisque le président français renforce encore « le mur marin » entourant l’île comorienne de Mayotte. Il faut dire que dans notre lointain contré de l’Océan Indien, les crimes contre l’Humanité n’émeuvent personne. Alors que les statistiques officielles françaises affichent chaque année les dizaines de milliers de Comoriens expulsés manu militari de Mayotte, il ne viendrait pas à l’idée de la Procureure de la Cour Pénale Internationale de se saisir de ce phénomène qui tombe sous le coup de l’article caractérisant tout « déplacement forcé de populations au sein d’un même pays » en crime contre l’Humanité.
Mais un jour viendra où les dirigeants africains se hisseront à la hauteur de leurs responsabilités ; traiteront d’égal à égal avec leurs homologues de tous les pays, occidentaux y compris ; oseront saisir la Cour Pénale Internationale contre les crimes des dirigeants du Nord. Un monde nouveau qui ne sera plus régenté par les lois de la jungle pourra alors émerger pour le plus grand bien de l’Humanité entière. L’Afrique est l’avenir de l’Homme, quand est ce que les dirigeants africains le comprendront !?
Idriss (08/10/2013)
Et que dire de l’émotion apparante des dirigeants français, eux qui ont balkanisé le minuscule Archipel des Comores, eux qui ont fait du bras de mer séparant deux îles de l’Archipel, le plus grand cimetière marin du monde. Ce qui se produit de temps en temps à Lampedusa se produit presque quotidiennement à Mayotte; à l’échelle comorienne bien sûr. Il n’en reste pas moins que le cumul des morts et disparus depuis 1995, année de l’instauration du Visa Balladur, atteint un chiffre ahurissant, plus de 10 000 morts soit plus de 1% de la population comorienne. Une catastrophe nationale appelée à durcir encore puisque le président français renforce encore « le mur marin » entourant l’île comorienne de Mayotte. Il faut dire que dans notre lointain contré de l’Océan Indien, les crimes contre l’Humanité n’émeuvent personne. Alors que les statistiques officielles françaises affichent chaque année les dizaines de milliers de Comoriens expulsés manu militari de Mayotte, il ne viendrait pas à l’idée de la Procureure de la Cour Pénale Internationale de se saisir de ce phénomène qui tombe sous le coup de l’article caractérisant tout « déplacement forcé de populations au sein d’un même pays » en crime contre l’Humanité.
Mais un jour viendra où les dirigeants africains se hisseront à la hauteur de leurs responsabilités ; traiteront d’égal à égal avec leurs homologues de tous les pays, occidentaux y compris ; oseront saisir la Cour Pénale Internationale contre les crimes des dirigeants du Nord. Un monde nouveau qui ne sera plus régenté par les lois de la jungle pourra alors émerger pour le plus grand bien de l’Humanité entière. L’Afrique est l’avenir de l’Homme, quand est ce que les dirigeants africains le comprendront !?
Idriss (08/10/2013)
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